LGr@www:~$https://ludovic.grossard.fr/2022-09-09T09:00:00+02:00Présentation de la Raspberry Pi pico zéro2022-09-09T09:00:00+02:002022-09-09T09:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2022-09-09:/presentation-pico-zero.html<p>La carte de développement Rasperry Pi pico a été une grande nouveauté lorsqu'elle a été lancée en janvier 2021 par la fondation Raspperry Pi. La version pico zéro reprend globalement les mêmes caractéristiques que sa grande sœur, mais dans un format ultracompact, avec quelques ajouts très intéressants !</p><p>La carte de développement Rasperry Pi pico a été une grande nouveauté lorsqu'elle a été lancée en janvier 2021 par la fondation Raspperry Pi. Pour la première fois, il ne s'agissait pas d'un SBC (Single Board Computer) comme la série des Raspberry Pi, mais d'une carte contenant un microcontrôleur RP2040 développé par la fondation elle-même !</p>
<p><img src="images/raspberry_pi_pico_zero_dimensions.png" style="width:250px;float:right;margin-left: 10px;">
Comme pour les autres types de cartes de développement, de nombreux clônes sont apparus assez rapidement, dont la Raspberry pi pico zéro, dont les dimensions réduites (18×23.5 mm seulement) n'en font pas moins une carte puissante. Attention de ne pas confondre avec la <a href="https://www.raspberrypi.com/products/raspberry-pi-zero/">Raspberry pi zéro</a> qui est une version mini des SBC Raspberry Pi. Je me suis donc procuré une Raspberry pi pico zéro chez <a href="https://fr.aliexpress.com/item/1005004281549886.html">AliExpress</a> pour moins de 5€ ! Et la petite carte n'a rien à envier à sa grande sœur :</p>
<ul>
<li>la carte est également basée sur le microcontrôleur RP2040 à double cœur Cortex M0+ cadencé à 133 MHz (il parait qu'on peut même l'overclocker, à tester…). Ne cherchez pas le microcontrôleur sur la photo à droite, il se trouve en dessous ! On retrouvera donc les 264 ko de RAM inclus dans la puce pour stocker les variables (entre autres) lors de l'exécution des programmes</li>
<li>le RP2040 ne disposant pas de mémoire flash pour accueillir le firmware, la carte dispose d'une flash externe de 2 Mo.</li>
<li>chose impressionnante, sur les 26 broches GPIO de la Raspberry pi pico classique (donc hors masse, RUN et alimentations 5V et 3.3V), nous en retrouvons 25 sur la version zéro ! Et encore, la broche manquante est utilisée pour alimenter une diode RGB !</li>
<li>on retrouve donc les fonctionnalités habituelles : 2 contrôleurs SPI (bus de données série synchnone), 2 I2C (bus de données synchrone aussi), 2 UART (pour les communications série), 4 convertisseurs analogiques/numériques 12 bits, mais dont un est dédié au capteur de température interne du microcontrôleur, donc non utilisable pour autre chose, et enfin 16 canaux PWM</li>
<li>On retrouve également les 8 machines d'état programmables (PIO) qui ont constitué une grande nouveauté du microcontrôleur lorsqu'il est sorti. À ma connaissance, c'est quelque chose d'unique dans le monde des microcontrôleurs !</li>
</ul>
<p>Finalement, on retrouve (presque) les mêmes choses sur la version zéro que ce que propose la carte officielle, ce qui en soit est déjà un défi au vu de ses dimensions. Mais on a même un peu plus que ça, car certains défauts de la carte de la fondation RaspBerry Pi ont été corrigés par la même occasion :</p>
<ul>
<li>le connecteur est enfin en USB C. L'argument initial de la fondation pour intégrer un microUSB plutôt que de l'USB C était le prix. </li>
<li>il a été également reproché à la fondation de ne pas avoir ajouté de bouton RESET. En effet il faut débrancher et rebrancher la carte chaque fois qu'on veut la réinitialiser, pour téléverser le firmware par exemple. À force, ça fragilise la connectique (ou alors il faut le faire de l'autre côté du câble USB mais dans tous les cas c'est pénible). Une autre solution consiste à utiliser un bouton poussoir externe pour mettre la broche RUN à la masse et ainsi réinitialiser la carte. C'est maintenant corrigé sur cette petite zéro, où on va retrouver le classique bouton BOOT pour redémarrer en mode programmation, mais aussi un bouton RESET pour réinitialiser la carte.</li>
<li>on en a déjà parlé plus haut, la carte inclut une led RGB de type WS2812 connectée à la broche GP16. Brillante idée pour le déboguage des programmes, où on peut assigner une couleur différente à chaque état du système. Car en effet, il n'y a pas de broches pour une sonde SWD permettant de déboguer les programmes. D'un autre côté, au vu des dimensions de la carte, ça ne rentrerait vraiment pas !!!</li>
</ul>
<p>Hormis l'absence de port de déboguage SWD, on note également quelques petits défauts pour cette carte :</p>
<ul>
<li>la carte présente également des trous crénelés (castellated) pour permettre de la souder en surface, mais je ne vois pas comment c'est possible dans la mesure où il y a des composants sur la face inférieure. Là, je n'ai pas bien compris</li>
<li>le nombre de broches est très important, mais 9 GPIO (et une masse) sont disponibles par des points de soudure sur le dessous de la carte, pas très facile de venir soudes des choses ici. La miniaturisation a ses limites.</li>
</ul>
<h2>Qu'y a-t-il sur la carte ?</h2>
<p><img src="images/raspberry_pi_pico_zero_detail.jpg" style="width:100%"></p>
<ol>
<li>connecteur USB C</li>
<li>mémoire flash de 2 Mo (<a href="https://www.datasheets.com/en/part-details/w25q16jvuxiq-tr-winbond-electronics-402760688">W25Q16JVUXIQ</a>)</li>
<li>bouton BOOT. Lorsqu'on presse ce bouton et que l'on réinitialise la carte, on entre alors en mode téléversement (pour y déposer un nouveau firmware)</li>
<li>bouton RESET. Permet de réinitialiser la carte (pour relancer le programme, ou entrer en mode téléversement)</li>
<li>led RGB <a href="https://cdn-shop.adafruit.com/datasheets/WS2812.pdf">WS2812</a> utilisable (entre autre) pour le déboguage</li>
<li>régulateur à faible chute de tension ME621 (courant maximum 800 mA) pour alimenter le microcontrôleur RP2040</li>
<li>microcontrôleur RP2040 : le (double) cœur du système, cadencé à 133 MHz</li>
<li>points de soudure pour 9 broches GPIO et une masse</li>
</ol>
<h2>Brochage (pinout)</h2>
<p>Le brochage est disponible <a href="https://www.waveshare.com/rp2040-zero.htm?sku=20187">sur le site de waveshare</a>. Je vous remets ici l'image.</p>
<p><img src="images/raspberry_pi_pico_zero_pinout.jpg" style="width:100%"></p>
<h2>En conclusion</h2>
<p>Une belle carte que cette Raspberry pi pico zéro, avec toute la puissance d'une Raspberry pi pico classique, dans un format ultraréduit ! J'aime particulièrement l'ajout du connecteur USB C et du bouton RESET, qui manquent à la version originale. La LED RGB pour le déboguage est une excellente idée, et fait oublier qu'il n'y a pas de port SWD.</p>
<p>Au final, une carte très intéressante. Il n'y a plus qu'à !</p>Easy translate : traduire un mot rapidos2022-08-20T16:00:00+02:002022-08-20T16:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2022-08-20:/easy-translate.html<p>Il y a longtemps de ça (une vingtaine d'années environ), j'utilisais un petit logiciel sous KDE pour obtenir rapidement la traduction d'un mot à la volée. Il suffisait pour cela de le sélectionner à la souris, et une fenêtre surgissait immédiatement avec la traduction. Super efficace. Cet outil n'existe plus depuis longtemps (de mémoire, ça s'appeler qtranslate ou quelque chose comme ça), alors on va se coder ça en Python 3, on n'est jamais si bien servi que par soi même…</p><p>Il y a longtemps de ça (une vingtaine d'années environ), j'utilisais un petit logiciel sous KDE pour obtenir rapidement la traduction d'un mot à la volée. Il suffisait pour cela de le sélectionner à la souris, et une fenêtre surgissait immédiatement avec la traduction. Super efficace. Cet outil n'existe plus depuis longtemps (de mémoire, ça s'appeler qtranslate ou quelque chose comme ça), alors on va se coder ça en Python, on n'est jamais si bien servi que par soi même…</p>
<h3>Le cahier des charges</h3>
<p>Mes besoins sont assez limités. Je souhaite simplement que la traduction d'un mot s'affiche dans une fenêtre lorsque je le sélectionne à la souris. Pas besoin de traduire des paragraphes ou des documents entiers. Le programme doit fonctionner pour n'importe quel type de document (page web, pdf, traitement de texte…)</p>
<h3>Bibliothèques Python utilisées</h3>
<p>Je vais m'appuyer sur trois bibliothèques Python :</p>
<ul>
<li><a href="https://pypi.org/project/klembord/">Klembord</a>, qui permet de gérer le contenu du presse-papiers. L'énorme intérêt de cette bibliothèque est que sous Linux, elle est capable de gérer le presse-papiers classique (lorsque l'on sélectionne du texte puis que l'on appuie sur ctrl+C), mais également le presse-papiers primaire. Dès que du texte est sélectionné à la souris, il est automatiquement copié dans ce presse-papiers. On peut ensuite coller son contenu par un clic avec le bouton du milieu de la souris (quand on s'est habitué à cette technique pour faire du copier/coller, on ne peut plus s'en passer !). Et c'est exactement ce que je veux : dès que je sélectionne un mot à la souris (par un double-clic sur le mot par exemple), la traduction doit s'afficher sans que j'aie besoin de toucher au clavier.</li>
<li><a href="https://pypi.org/project/wrpy/">wrpy</a>, qui permet d'obtenir des traductions en utilisant l'API du site <a href="https://wordreference.com/">Wordreference</a>. Les traductions réceptionnées sont alors structurées sous forme de dictionnaires et listes Python, facilement exploitable ensuite.</li>
<li><a href="https://pypi.org/project/colorido/">colorido</a>, histoire de mettre un peu de couleur dans l'affichage des traductions pour faciliter la lecture.</li>
</ul>
<h3>Une toute première version</h3>
<p>C'est pour l'instant assez rustique, mais ça fonctionne. Lorsqu'un mot en anglais est sélectionné à la souris, sa traduction en français s'affiche dans la console. Ça fonctionne également dans l'autre sens (sélection à la souris d'un mot en français). On peut facilement changer de langues dans le script.</p>
<p>Et voici ce que ça donne en sélectionnant le mot « easy » à la souris :</p>
<p><a href="images/easy-translate.png"><img src="images/easy-translate.png" style="width:100%"></a></p>
<p>Le code source est disponible sur <a href="https://git.unilim.fr/grossp01/easy-translate">le serveur gitlab de l'université de Limoges</a>, et bien sûr, c'est sous licence libre.</p>
<h3>La suite ?</h3>
<p>Pour l'instant, c'est très simpliste, mais ça fait le job ! Pour la suite, j'envisage d'ajouter les fonctionnalités suivantes :</p>
<ul>
<li>une interface graphique,</li>
<li>affichage de la première traduction uniquement par défaut, puis possibilité d'afficher d'autres traductions,</li>
<li>configuration des dictionnaires utilisés,</li>
<li>possibilité d'afficher ou non les exemples.</li>
</ul>
<p>On verra à l'usage…</p>Règle udev pour RPi Pico2022-08-11T12:00:00+02:002022-08-11T12:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2022-08-11:/regle-udev-pour-rpi-pico.html<p>Pour être en mesure de téléverser un firmware fraîchement compilé dans une carte Raspberry pi Pico (mais pas que, c'est valable aussi pour les autres types de cartes), il faut soit être root, soit avoir mis en place une règle udev pour autoriser l'utilisateur à accéder au matériel. Voyons comment …</p><p>Pour être en mesure de téléverser un firmware fraîchement compilé dans une carte Raspberry pi Pico (mais pas que, c'est valable aussi pour les autres types de cartes), il faut soit être root, soit avoir mis en place une règle udev pour autoriser l'utilisateur à accéder au matériel. Voyons comment faire…</p>
<p>La première chose à faire est de placer la carte en mode BOOTSEL. Pour cela, il faut d'abord débrancher la carte, puis la rebrancher en maintenant le bouton BOOTSEL appuyé.</p>
<p>On peut ensuite récupérer l'identifiant du fabricant (idVendor) et du matériel (idProduct) spécifique à la Raspberry pi Pico lorsqu'elle est en mode BOOTSEL, en utilisant la commande suivante dans un terminal :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code>lsusb
</code></pre></div>
<p>La liste des appareils USB connectés à l'ordinateur sont alors listés, et on peut identifier immédiatement les deux paramètres dont nous avons besoin :</p>
<p><img src="images/lsusb_pico.png" style="width:100%;"></p>
<p>Il faut ensuite créer (avec le compte <code>root</code>) le fichier <code>/etc/udev/rules.d/99-pico.rules</code> en y plaçant le contenu suivant :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="c1"># Pico en mode BOOTSEL</span>
<span class="nv">SUBSYSTEMS</span><span class="o">==</span><span class="s2">"usb"</span>, ATTRS<span class="o">{</span>idVendor<span class="o">}==</span><span class="s2">"2e8a"</span>, <span class="se">\</span>
ATTRS<span class="o">{</span>idProduct<span class="o">}==</span><span class="s2">"0003"</span>, <span class="nv">MODE</span><span class="o">=</span><span class="s2">"0660"</span>, <span class="nv">GROUP</span><span class="o">=</span><span class="s2">"plugdev"</span>
</code></pre></div>
<p>et recharger les règles udev avec la commande :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code>sudo udevadm control --reload
</code></pre></div>
<p>Tous les utilisateurs faisant partie du groupe <code>plugdev</code> peuvent maintenant téléverser leurs programmes dans la pico.</p>Mission CHARA juin 2022 : c'est parti pour la mission #92022-06-06T18:00:00+02:002022-06-06T18:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2022-06-06:/mission-chara-juin-2022-mission_9.html<p>C'est déjà ma 9e mission à l'observatoire du Mont Wilson. À force, on s'y sent un peu comme à la maison, on retrouve nos petites habitudes sur place, nottre cottage (c'est pas le grand luxe, mais on y vient bien quand même), ma petite chambre de 2.5m × 2.5m × 2.5m (en fait, je dors dans un cube !). Mais tout ne se passe pas comme prévu…</p><p>C'est déjà ma 9e mission à l'observatoire du Mont Wilson. À force, on s'y sent un peu comme à la maison, on retrouve nos petites habitudes sur place, nottre cottage (c'est pas le grand luxe, mais on y vient bien quand même), ma petite chambre de 2.5m × 2.5m × 2.5m (en fait, je dors dans un cube !).</p>
<p>Ces missions, c'est toujours la grande aventure. Rien ne se passe jamais comme prévu (voir par exemple <a href="https://ludovic.grossard.fr/le-jour-le-plus-long.html">ce billet de blog de 2017</a>). Eh bien pour cette mission là, ça n'a pas loupé ! En cette période de covid, on a fait super gaffe à deux semaines de partir. Masques, gel, autotests tous les deux jours, etc. Ça serait dommage de manquer la mission juste à cause d'une petite infection virale. Le décollage pour Los Angeles étant calé le 3 juin, il fallait faire notre test antigénique le 2 (moins de 24h avant le décollage). Et Julie, notre doctorante, s'est retrouvée positive deux jours avant de partir ! La pauvre était dévastée. Il s'agit de la mission la plus importante de sa thèse, où on va faire <b>« la manip »</b>, celle qui est l'aboutissement de plusieurs années de recherche. <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Loi_de_Murphy">Satanée loi de Murphy !</a>. On est donc partis à deux seulement avec François, heureux d'un côté de pouvoir faire cette mission (on aurait pu être positifs aussi), mais tristes que Julie ne puisse pas venir avec nous.</p>
<p>Heureusement, tout n'est pas perdu, Julie est négative aux autotests depuis quelques jours. Restait à pouvoir changer le billet d'avion. Et là, on est parti vers une grosse galère, avec un service après-vente de la société qui a le marché des transports à l'Université proche du zéro absolu. Aucune réponse de leur part malgré plusieurs mails où on avait bien indiqué le caractère urgent de la chose. On a vraiment une super secrétaire au labo, qui s'est démenée pendant tout le week-end pour essayer de changer le billet. Gros problème avec ces plate-formes, c'est qu'on a aucun interlocuteur, juste par mail. Il a fallu qu'on leur envoie un mail incendiaire, menaçant de saisir le service juridique de l'Université pour que ça bouge enfin ! Et Julie a enfin pu avoir son billet d'avion. Elle nous rejoindra donc le mercredi 8 juin (et le temps de redescendre à l'aéroport de Los Angeles, puis de remonter à l'observatoire, notre journée sera vite passée). On croise les doigts ! </p>
<p>Depuis trois jours, on monte la manip en l'attendant. Il y a pas mal de choses à installer, cette expérience commence maintenant à être compliquée, avec beaucoup d'éléments à faire fonctionner ensemble, et tout un tas de raisons pour que des problèmes apparaissent ! Pour vous donner une image, c'est un peu comme prendre une photo de mariage au moment où tout le monde a les yeux ouverts et sourit, pas facile :-)</p>
<figure>
<a href="/images/asservissement_fibres.jpg" target=" blank">
<img src="/images/asservissement_fibres_small.jpg" alt="Asservissement de la longueur des fibres optiques" style="width:100%">
</a>
<figcaption>Asservissement des longueurs des fibres optiques : presque 2 × 300 m de fibre optique en tout, dont la longueur est maintenue constante en temps réelle, et fluctue de moins de 10 nm (millionième de mm). Une étape cruciale pour la suite de la manip.</figcaption>
</figure>
<p>Dans les missions précédentes, on a à chaque fois validé une étape, une brique du puzzle. Cette fois, on assemble toutes les briques du puzzle en même temps, et on se retrouve avec une expérience assez complexe, on ne sera pas trop de trois pour la faire fonctionner. Il y a tout une partie (installation du matériel et alignements optiques dans les lignes à retard) qu'on ne pourra faire qu'au dernier moment, juste avant de commencer nos nuits d'observation. Pour l'instant, on ne peut pas installer notre matériel dans les lignes à retard car c'est utilisé pour d'autres expériences. Ça nous laissera donc peu de temps pour finaliser la manip. Ensuite, on aura 5 nuits d'affilée pour essayer d'atteindre notre objectif. C'est à la fois beaucoup et très peu. </p>
<p>Pour l'instant, la météo semble plutôt clémente pour les jours à venir, pourvu que ça dure…</p>
<figure>
<a href="/images/hooker_et_fibres.jpg" target=" blank">
<img src="/images/hooker_et_fibres_small.jpg" alt="Télescope Hooker à l'arrière plan, et nos fibres au sol" style="width:100%">
</a>
<figcaption>Télescope Hooker à l'arrière plan (miroir primaire de 2 m 54), et à l'avant plan les tuyaux sous vides utilisés actuellement pour acheminer la lumière des télescopes vers la station de recombinaison, et au sol, nos fibres optiques, qui devraient on l'espère à terme remplacer les tubes sous vide.</figcaption>
</figure>Mission CHARA 2022 : Six nuits2022-03-31T23:00:00+02:002022-03-31T23:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2022-03-31:/mission-chara-2022-6-nuits.html<p>Six nuits. Jamais on n'avait eu autant de temps télescope de nuit lors de nos différentes mission à l'observatoire. Et on en a bien eu besoin, parce que sur le ciel, rien n'est jamais facile, entre les nuages, les vents d'altitude, les problèmes techniques, etc. Est-ce que nos six nuits auront suffi à obtenir des résultats sur le ciel ?</p><p>Six nuits. Jamais on n'avait eu autant de temps télescope lors de nos différentes missions à l'observatoire. Et pourtant, la demande de la part de la communauté astro pour obtenir ces fameuses nuits est élevée. Environ une demande sur deux seulement est satisfaite. On a donc été particulièrement gâtés pour cette mission. Encore faut-il que la météo soit avec nous : pas de nuages, pas de vent d'altitude (et oui, même une belle nuit étoilée peut être totalement inutilisable avec ces vents), et un bon seeing (dans le langage des astronomes, le seeing permet de quantifier la turbulence de l'atmosphère). Et si tous ces paramètres sont réunis, et que les installations techniques du réseau de télescopes, et les différents éléments de notre manip ne nous jouent pas des tours, alors oui, on peut espérer faire quelque chose de ces heures de télescopes. Autant vous dire que ce n'est pas gagné d'avance…</p>
<p>Notre première nuit commençait le soir du lundi 21 mars. En cette période de l'année, on peut raisonnablement travailler sur le ciel entre 21h et 6h du matin, ce qui laisse tout de même pas mal de temps d'observation. La première nuit est toujours la plus difficile, parce que comme on est toujours à la bourre pour terminer les alignements de la manip (et aussi parce qu'ils ne sont pas simples à faire), on travaille aussi la journée.</p>
<p>Donc on s'est enchaîné la journée de travail du lundi, suivi de la nuit de travail du lundi au mardi. On avait déjà fait ça lors de la précédente mission. Inutile de vous dire dans quel état on a fini cette première nuit, d'autant plus qu'elle nous a donné bien plus de soucis techniques que de résultats expérimentaux. Pour être plus précis, cette première nuit ne nous a donné que des problèmes, et aucun résultat. Pas très bon pour le moral, mais les missions précédentes nous ont appris qu'il faut touours persévérer, et que les résultats sur le ciel s'obtenaient toujours dans la douleur !</p>
<p>Petit retour donc sur cette première nuit. Le matin même, on venait juste de régler les injections dans les deux télescopes (quand je vous disais que c'est toujours à la bourre que ça se fait). Pendant l'après-midi, Theo, directeur de CHARA (et bientôt à la retraite) nous a terminé à l'arrache un code informatique spécifique à notre expérience pour pouvoir scanner à l'aide des miroirs sur les lignes à retard pour partir à la recherche des franges. Ce qui est trop cool, c'est que maintenant le système informatique qui permet de piloter l'ensemble du réseau de télescope incorpore les spécificités de nos expériences. Donc Théo m'explique en quelques minutes les différentes commandes à utiliser, et l'interface graphique qui va avec. Heureusement, des mails complémentaires sont arrivés ensuite pour repréciser les choses, parce que je vous avoue que je n'ai pas tout compris tout de suite !</p>
<h2>Première nuit d'observation</h2>
<p>Nous voilà donc installé aux alentours de 21h dans la salle des serveurs qui se situe juste derrière les lignes à retard. C'est d'ailleurs assez bruyant, et on est bien contents d'avoir nos casques avec réducteur de bruit ! Tous les ordinateurs dans les télescopes sont allumés et opérationnels (deux dans le télescope Sud 1, à deux étages différents, et un dans le télescope Sud 2). On se rend compte que le PC qui devait faire l'enregistrement des interférences ne veut plus démarrer. Il va falloir trouver une parade. On a aussi récupéré des moniteurs supplémentaires pour afficher tous les écrans de contrôle des PC dans les télescopes et ceux dans le labo. Une sacré installation, qui ressemble à ça :</p>
<p><a href="./images/chara_2022_installation_dans_le_labo.jpeg" target="_blank"><img src="./images/chara_2022_installation_dans_le_labo.jpeg" style="text-align:center;width:650px"></a></p>
<p>Les cookies sur la table, c'est pour tenir parce que la nuit va être longue :-) Il faut d'abord régler à nouveau les injections dans les fibres optiques dans chacun des télescopes avec les miroirs orientables. Heureusement, on peut tout faire à distance (je ne nous vois pas faire les 200m à pied du labo jusqu'aux télescopes pour refaire les injections à chaque fois que c'est nécessaire). Ça, on maîtrise plutôt bien, et on arrive sans trop de difficultés maintenant à avoir une injection quasi parfaite. C'est le genre de chose qu'il faut faire plusieurs fois par nuit, parce que ça bouge toujours un peu, et on a vite fait de perdre beaucoup de lumière injectée ! Donc c'est important d'être efficace sur ce réglage.</p>
<p>En cette période de l'année, les débuts de nuit ne sont pas très favorables : peu d'étoiles très brillantes susceptibles de nous donner de belles franges d'interférence, les étoiles brillantes ont un diamètre trop important. On se rabat donc pour commencer sur HD 87901, Regulus, dans la constellation du Lion (la patte avant du Lion plus exactement). Cette étoile n'est pas très lumineuse, avec une magnitude de 1.5 à la longueur d'onde à laquelle on travaille (autour de 800 nm, donc dans l'infrarouge proche). Il va falloir faire avec de toutes façons. On a tenté de trouver des franges avec cette étoile jusqu'à 3h du matin. Deux difficultés majeures : on ne sait pas du tout où chercher les franges sur le ciel (combien de mm ou cm ajouter sur un chariot par rapport à l'autre pour être exactement au même trajet optique pour les deux télescopes). L'autre difficulté, c'est que le seeing n'est pas bon du tout, avec beaucoup de turbulences atmosphériques. Un vrai défi de trouver des franges, qu'e l'on n'a pas trouvées d'ailleurs.</p>
<p><img src="./images/CHARA_2022_regulus.png" style="text-align:center;width:650px"></p>
<p>3h30 du matin, l'étoile Vega dans la constellation de la Lyre commence à être suffisament haute dans le ciel pour pouvoir la pointer. À chaque fois qu'on change d'étoile, il faut que l'opérateur pointe les deux télescopes et se verrouille sur l'étoile, que les chariots soient mis en place pour égaliser les trajets, que l'on refasse nos injections dans les fibres, etc. Tout ça, ça prend beaucoup de temps (genre 30 à 45 minutes). Là avec Vega, on est magnitude 0, donc bien plus lumineuse que Regulus. Sauf que le seeing est vraiment pourri, tellement pourri que l'opérateur nous indique qu'il n'arrive même pas à faire fonctionner l'optique adaptative qui doit stabiliser les faisceaux reçus dans les télescopes. Impossible pour nous d'injecter de la lumière dans les fibres. Fin de la nuit d'observation vers 4h30 du matin. C'était une première nuit sans, et en plus on est complètement cramés car on a aussi bossé la journée ! La nuit suivante sera sans doute meilleure…</p>
<h2>2e, 3e et 4e nuit d'observation</h2>
<p>Je fais un tir groupé, inutile de vous décrire dans le détail chaque nuit, ça serait carrément ennuyant. Ces trois nuits se sont pas mal ressemblées. Levé vers 14 - 15h, bien fatigué, petit déjeuner dans le cottage, puis passage au labo pour se repréparer pour le soir. Comme les nuits précédentes, évidemment, on n'a toujours pas d'étoiles qui vont bien dans la première partie de nuit, et on attend à chaque fois Vega avec impatience, qui commence à être à peu près utilisable sur le coup de 2h30 du matin.</p>
<p>On a bien galéré ces trois nuits, mais ce n'était pas du temps perdu. On a évidemment cherché les franges comme des malades, sans savoir exactement où chercher, et édivemment sans les trouver ! Dur métier tout de même. Mais à chaque nuit on affinait notre technique de recherche. On a pu aussi obtenir de jour des franges avec des sources internes, repérer où on trouvait les franges, améliorer notre méthode de scan… On a bien échangé aussi avec Norm, l'opérateur, pour essayer de comprendre pourquoi on n'arrivait pas à tomber sur les franges. Et là, on s'est rendu compte que lorsqu'on allait dans les lignes à retard pour des réglages, on prenait un chemin tel qu'on coupait un court instant le faisceau laser de métrologie qui contrôle la position des chariots. Et ça faisait que la position exacte des chariots était perdue ! Aucune chance de trouver les franges d'interférences. Des fois, ça tient à tellement peu de choses !</p>
<p>Tiens, parlons-en des incursions dans les lignes à retard de nuit. Il faut tout l'attirail : lunettes pour se protéger du rayonnement du laser de métrologie des lignes à retard (le fameux qu'il ne faut pas couper), la lampe frontale pour y voir à peu près quelque chose parce qu'il n'est pas question d'allumer la lumière avec nos compteurs de photons dans la pièce, et le microcasque pour pouvoir échanger avec les collègues. Il ne manque que le masque, pas sur la photo ci-dessous, mais obligatoire dans tout le labo. Avec ça, on a ze teuch :-)</p>
<p><img src="./images/CHARA_2022_googles_plus_casque_plus_petzel.jpeg" style="text-align:center;width:300px"></p>
<p>On a donc commencé notre 4e nuit avec cette précieuse information : comment se déplacer dans les lignes à retard sans couper le faisceau laser de métrologie. Nous avons également amélioré nos procédures, et un bon espoir d'obtenir des franges, au moins sur Vega en fin de nuit, assez lumineuse et assez haute dans le ciel. Et ça a été le cas le 25 mars vers 4h30 du matin. Quand on a vu le pic apparaître sur nos écrans, ça a été une véritable explosion de joie. Quatre nuits de galère, et on les avait enfin. Je sais, ce n'est qu'un pic au milieu d'une courbe, mais ça a été une véritable délivrance pour nous. Allez, pour le plaisir, voici le fameux pic frange :</p>
<p><img src="./images/CHARA_2022_franges_nuit_du_25_03.png" style="text-align:center;width:650px"></p>
<p>Ce soir là, on n'a malheureusement pas pu faire d'enregistrements propres et bien contrôlés pour la publication scientifique car le jour s'est levé vers 6h30 et il a fallu stopper les observations. Mais on est partis se coucher avec la certitude qu'on pourrait se replacer la nuit suivante exactement dans les mêmes conditions expérimentales, et retrouver les franges. Inutile de vous dire qu'on est rentrés très heureux au cottage après cette fin de nuit grisante, et la nuit (enfin le créneau 7h 14h) a été douce :-)</p>
<h2>5e nuit</h2>
<p>Les nuits s'enchaînent et ne se ressemblent pas. On a débuté notre 5e nuit avec les traditionnels réglages, pointages d'étoiles pas terribles pour la première partie de nuit. Heureusement, la météo était très favorable, avec un très bon seeing. Des conditions parfaites pour faire des mesures. On a pu aller sur Vega dès 2h30 du matin. Elle n'était pas très haute (34°), mais on était tellement impatients d'en découdre et de faire nos enregistrements qu'on a décidé d'y aller.</p>
<p>Et là, ça a été génial. On a retrouvé les franges d'interférences avec notre protocole exactement là où on les attendait. Preuve que la manip est maîtrisée, et que si le ciel est avec nous, elle fonctionne sacrément bien ! De 2h30 du matin jusqu'à 6h du matin, on a engrangé des tonnes de données pour tirer un maximum d'informations de cette expérience, et pour préparer la rédaction de la publication scientifique qui va aller avec. Les ordinateurs ont chaufés, et on était vraiment à fond. On était vraiment contents d'avoir pu enfin obtenir ces résultats, parce qu'il y a tellement de difficultés à surmonter que ce n'était pas gagné du tout. La mission est pleinement réussie !</p>
<p><img src="./images/CHARA_2022_vega.png" style="text-align:center;width:650px"></p>
<h2>La 6e nuit</h2>
<p>Cette nuit là a été bien plus détendue, on avait déjà nos résultats expérimentaux. On a commencé de préparer la mission de juin, en installant les modules de conversion de fréquence dans le télescope Sud 2. Je vous raconterai ce qu'est exactement cette expérience et les objectifs qu'on s'est fixés pour la mission de juin. On monte encore d'un cran dans la complexité de la manip, mais aussi de l'intérêt qu'elle peut représenter pour la communauté des astronomes.</p>
<p>On a donc commencé de mettre en place ce module dans le télescope. Ça n'a pas été simple, parce qu'au bout de six nuits, la fatigue commence à méchamment se faire sentir. On aurait même pu avoir quelques résultats préliminaires si la météo ne s'en était pas mêlée. Après avoir effectué tous les réglages avec notre source interne, on était prêt à passer sur le ciel pour voir ce que ça donnait, mais les nuages avaient tout recouvert. 3h du matin, impossible d'aller plus loin, fin de notre run d'observation, et au lit !</p>Mission CHARA 2022 : installation de la manip2022-03-27T22:00:00+02:002022-03-27T22:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2022-03-27:/mission-chara-2022-installation.html<p>Une semaine, c'est le temps qu'il nous faut pour installer notre expérience et faire tous les alignements. Sur le principe, c'est assez basique : dans chaque télescope, on place une fibre optique au foyer, et à l'autre bout des deux fibres, on mélange les faisceaux collectés par chaque télescope. Et voilà ! Sauf que dans la pratique, c'est un peu (beaucoup) plus compliqué. Alors on y va, étape par étape, de l'étoile jusqu'à notre détecteur. Accrochez-vous, on y va…</p><p>Une semaine, c'est le temps qu'il nous faut pour installer notre expérience et faire tous les alignements. Sur le principe, c'est assez basique :</p>
<ul>
<li>dans chaque télescope, on place une fibre optique au foyer</li>
<li>à l'autre bout des deux fibres, on mélange les faisceaux collectés par chaque télescope.</li>
</ul>
<p>Et voilà ! Sauf que dans la pratique, c'est un peu (beaucoup) plus compliqué. Alors on y va, étape par étape, de l'étoile jusqu'à notre détecteur. Accrochez-vous, on y va…</p>
<h2>Injection au niveau de chaque télescope</h2>
<p>Le réseau CHARA comporte six télescopes. Nous en utilisons deux dans notre expérience : Sud1 et Sud2. Le miroir primaire fait 1 m de diamètre, ce qui en fait tout de même de beaux bébés, comparés à mon Celestron C8 de 20 cm de diamètre.</p>
<p>La monture du télescope est de type Alt-Azimutale. Ça signifie que la fourche qui supporte le télescope peut tourner horizontalement, et le télescope peut s'incliner d'avant en arrière pour changer la hauteur. Si vous faites de la photo astro, vous savez que ce type de monture entraîne une rotation du champ au fil de la nuit, ce qui est problématique pour les longues poses. Ici, aucun soucis, on ne fait pas d'images des étoiles, mais on collecte juste la lumière de l'étoile.</p>
<p>Voici un schéma du télescope :</p>
<p><a href="./images/CHARA_2022_injection_telescope.png" target="_blank"><img src="./images/CHARA_2022_injection_telescope.png" style="text-align:center;width:400px"></a></p>
<p>On va prendre un peu de temps pour regarder le trajet de la lumière. Le télescope collecte donc un « tube » de lumière en provenance de l'étoile, d'un mètre de diamètre. Le miroir primaire est parabolique, et renvoie le faisceau sur un miroir secondaire, tout en haut. Après ce miroir, on se retrouve avec un faisceau collimaté de 12,5 cm de diamètre. La lumière redescend alors vers le miroir tertiaire, incliné de 45 degrés, et qui renvoie le faisceau sur le côté. On est donc à mi-chemin entre une architecture Newton et une architecture Cassegrain (sauf qu'il n'y a pas de foyer puisque le faisceau est collimaté). Le faisceau qui part à l'horizontale frappe ensuite un miroir déformable. Les télescopes sont équipés de systèmes d'optique adaptative, qui permettent d'annuler en temps réel la turbulence atmosphérique. Si vous regardez bien le faisceau qui redescend de ce miroir déformable, une partie est prélevée grâce à des lames semi-transparentes. Cette partie prélevée est analysée pour remonter aux distorsions de l'onde lumineuse dues à l'atmosphère, et ça permet d'appliquer les distorsions inverses au miroir déformable pour les compenser. Et ça, 440 fois par seconde ! La majorité du faisceau passe à travers le lame semi-transparente, pour ensuite redescendre aux étages inférieurs grâce à d'autres miroirs pour acheminer le faisceau vers la station de recombinaison à 200m de là (en passant dans des tubes sous vide).</p>
<p>Pour notre manip, on intercepte le faisceau descendant avec un miroir parabolique (et on a intérêt à bien positionner ce miroir parabolique, mais nos procédures d'alignement commencent à être au point). Comme c'est un miroir parabolique, et pas un miroir plan, le faisceau commence à focaliser. On ajoute alors sur le trajet de la lumière un miroir orientable (piloté par ordinateur), qui va réfléchir la lumière en direction de notre fibre optique collectrice. Et c'est là qu'il faut placer la fibre optique exactement à l'endroit où la lumière focalise. Le cœur de la fibre faisant environ 8 μm (8 millièmes de mm), autant vous dire qu'il faut bien viser. Heureusement, le miroir orientable nous permet de balayer très précisément, et la fibre est montée aussi sur un moteur permettant de la déplacer le long de l'axe du faisceau avec une résolution bien inférieure au micron.</p>
<p>On a mis en place ce qu'il faut pour que toutes ces opérations puissent être faites à distance depuis le labo de recombinaison des faisceaux. Pas question de se taper 200 m à pied chaque fois qu'il faut régler à nouveau l'injection dans la fibre optique (ce qui arrive plusieurs fois par nuit lors des expériences). </p>
<p>De manière bien plus concrète, voici ce que ça donne en réalité :</p>
<p><a href="./images/CHARA_2022_photo_injection_telescope.png" target="_blank"><img src="./images/CHARA_2022_photo_injection_telescope.png" style="width:650px;text-align:center;"></a></p>
<p>et on a donc ce montage dans chacun des deux télescopes Sud1 et Sud2.</p>
<h2>Propagation de la lumière dans les fibres optiques</h2>
<p>Sur cette mission, on n'a pas grand chose à faire. Les fibres ont été posées lors d'une précédente mission en 2019. On a donc deux fois 240 m de fibre posées à même le sol, qui traversent la forêt jusqu'à la station de recombinaison des faisceaux. Elles sont protégées du mieux possible, mais sur une telle distance, elles sont soumises à des fluctuations de température, à des vibrations…</p>
<p>Voici une petite photo des fibres posées sur le sol. Les fibres sont dans une gaine de protection en plastique, puis dans une gaine en inox (imaginez un flexible de douche de 240m de long :-)). Et enfin on met ça dans des tubes de mousses, puis de grosses protections en plastique. Avouez qu'on a fait des efforts pour protéger nos fibres ! Au fond on voit le télescope Sud1, et le tuyau sous vide qui sert habituellement à transporter le faisceau lumineux (mais je vous rappelle que dans notre cas, on passe par les fibres optiques plutôt que par les tuyaux, ce qui nous permet potentiellement de transporter sur de bien plus grandes distances)</p>
<p><a href="./images/CHARA_2022_fibres_en_cours_de_pose.jpg" target="_blank"><img src="./images/CHARA_2022_fibres_en_cours_de_pose.jpg" style="width:650px;text-align:center"></a></p>
<h2>Les lignes à retard</h2>
<p>Ça va vous paraître dingue, mais pour que les interférences puissent avoir lieu, il faut que les faisceaux collectés par les deux télescopes aient parcouru la même distance, à quelques dizaines de nanomètre près (millionièmes de mm). Et comme on a quasiment toujours un télescope plus près de l'étoile par rapport à l'autre (typiquement quelques mètres), il va falloir « retarder » la lumière collectée par le télescope le plus près pour qu'elle arrive exactement en même temps que celle collectée par le télescope un peu en arrière. Et c'est avec des lignes à retard qu'on fait ça.</p>
<p>Sur le principe, rien de bien compliqué. Une ligne à retard, c'est simplement un miroir posé un peu plus loin, et on envoie la lumière dessus pour qu'elle fasse un aller-retour, histoire de perdre du temps par rapport à la lumière arrivant de l'autre télescope. Sauf que là où ça se complique, c'est que la Terre tourne (si si, même qu'elle n'est pas plate !), et que donc l'étoile bouge dans le ciel, et donc le retard à compenser change en permanence. C'est pour cela que le miroir de la ligne à retard doit être placé sur un chariot qui doit se déplacer pour compenser en temps réel la différence de trajet de la lumière entre les deux télescopes.</p>
<p>Eh bien je peux vous assurer que les lignes à retard de CHARA sont un véritable bijou ! Six chariots (car six télescopes) sur des rails, qui se déplacent avec une exactitude de dingue. La position à chaque instant de chacun des chariots est connue à quelques dizaines de nanomètres près (tout ça est mesuré par des lasers de métrologie). C'est magnifique de les voir bouger !</p>
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<p>Revenons à nos fibres lors de leur arrivée dans les lignes à retard. Il faut collimater le faisceau qui sort de chaque fibre (avec des miroirs paraboliques recouverts d'une couche d'or pour avoir une réflectivité maximale), et viser les miroirs qui se trouvent à plusieurs dizaines de mètres… pour que le faisceau retour reviennent dans d'autres fibres dont le diamètre fait 8 μm toujours. Autant vous dire qu'il faut bien viser :-) Heureusement, nos modules sont adaptés, et on a maintenant une procédure d'alignement bien huilée (ça n'a pas été forcément simple au début !).</p>
<p>Et voici une photo des lignes à retard, avec en bas les arrivées de nos fibres optiques et les modules qui servent à viser les miroirs, qui eux sont tout au fond des lignes à retard, à environ 50 m. . J'ai ajouté en jaune le trajet de la lumière pour que vous puissiez avoir une idée</p>
<p><a href="./images/CHARA_2022_LAR.jpg" target="_blank"><img src="./images/CHARA_2022_LAR.jpg" style="width:650px;text-align:center"></a></p>
<p>Après quelques essais un peu compliqués lors de la dernière mission en novembre 2021, on a bien pris le coup de main pour réglér ça, et surtout on a rédigé une procédure pour ne pas oublier comment faire :)</p>
<h2>Détection des interférences</h2>
<p>On y est presque. On se retrouve donc avec deux faisceaux qui vont vers le bas sur la photo précédente, et qui normalement ont suivi exactement le même trajet si les chariots font bien leur travail.</p>
<p>Il ne nous reste plus qu'à réinjecter ces deux faisceaux dans deux fibres optiques, puis à les mélanger pour obtenir les interférences (en toute rigueur, il faut allonger puis rétrécir périodiquement une des deux fibres pour faire apparaître les interférences au cours du temps, mais je ne vais pas entrer dans les détails).</p>
<p>On termine donc ce roman photo de notre manip avec Julie, notre doctorante, qui aligne les modules permettant de réinjecter la lumière dans les fibres optiques avant le mélange interférométrique et la détection des interférences (j'ai matérialisé les deux faisceaux en jaune). Ah oui, j'ai oublié de vous dire, on a utilisé des micro-casques avec réducteur de bruit pour travailler ensemble (avec WhatsApp) quel que soit l'endroit sur le site de l'observatoire où on se trouve. Super pratique quand on est répartis entre les différents télescopes et le labo, et qu'il faut se coordonner pour les réglages !</p>
<p><a href="./images/CHARA_2022_injection_fibres_LAR.jpg" target="_blank"><img src="./images/CHARA_2022_injection_fibres_LAR.jpg" style="width:650px;text-align:center"></a></p>
<h2>Le mot de la fin</h2>
<p>vous l'aurez compris, au fil des missions, la manip devient plutôt imposante, avec pas mal d'alignements à réaliser avant de pouvoir passer sur le ciel. Heureusement on a avec nous des sources laser qui nous permettent de réaliser ces alignements. Mais ça prend tout de même du temps avant que tout ne soit prêt pour les nuits d'observation. La semaine n'est pas de trop pour faire tout ça !</p>
<p>Je ne suis pas trop entré dans les détails, mais un des objectifs de la mission est d'arriver à contrôler la longueur des fibres pour qu'elles ne varient pas de plus de la dizaine de nanomètres (dix milliardièmes de mètres). Pour ça, on utilise un laser de métrologie, mais je vous expliquerai ça sans doute dans un prochain billet, voire lors de la prochaine mission prévue en juin.</p>
<p>La manip est prête et alignée. Il reste maintenant à se confronter aux étoiles, et surtout à l'atmosphère, les vents d'altitude et les nuages, toujours prêts à venir perturber nos mesures ! La suite au prochain numéro…</p>Mission CHARA 2022 : un début de mission nominal2022-03-20T22:00:00+01:002022-03-20T22:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2022-03-20:/mission-chara-2022-un-debut-de-mission-nominal.html<p>Début de mission nomimal. Tout se passe bien pour une fois. Pas de covid, pas d'incendie, pas d'ours ni de mauvais temps de prévu ! Profitons-en. Dans ce billet, je vous présente brièvement le site sur lequel nous allons faire notre mission, quelques éléments sur nos objectifs, et comment ça va se passer. C'est parti !</p><p>Déja deux semaines que nous sommes sur place, et ce n'est que maintenant que je trouve un peu de temps pour rédiger ces quelques lignes sur notre mission à l'observatoire du Mont Wilson. Finalement, c'est plutôt bon signe, ça signifie qu'on a été bien occupés pendant cette mission.</p>
<p><img src=./images/chara_2022_avion_small.jpg style="float:right;margin-left:10px;">Ça commençait bien, dès le vol Paris - Los Angeles. Très peu de monde dans l'avion, et on a pu se prendre chacun une rangée. Deux choses aussi que je n'avais jamais vu avant : des prises électriques dans l'avion pour brancher le portable (du coup j'ai bossé pendant tout le vol), et du wifi à bord, gratuit pour envoyer des messages texte. Le vol est toujours aussi long (11h environ), mais le survol du Goenland, du Canada et du nord-ouest des États-Unis est toujours aussi chouette ! Arrivés à l'immigration, on a fait bien mieux que la dernière fois puisque Julie n'a mis que 10 minutes avec l'officier contre une bonne heure la dernière fois. Il faut dire qu'elle est tombée sur un psychopate ! Il avait fallu qu'on s'y mette à trois pour le convaincre que si, on peut dormir dans un observatoire ! Bref, cette fois-ci, tout s'est bien passé. On a bien pu récupérer tout notre matériel dans les valises, et aucune casse. Le temps de récupérer la voiture de location, de quitter Los Angeles, de faire une pause à La Cañada pour faire les courses et de monter à l'observatoire, il faisait nuit à notre arrivée. Bien fatigués du voyage, une bonne plâtrée de pâtes et au lit !</p>
<h3>L'observatoire du Mont Wilson</h3>
<p>Tout d'abord une petite photo du site sur lequel se déroule la mission. L'observatoire du Mont Wilson se situe à environ 1700m d'altitude, au nord-est de Los Angeles. Le site est célèbre entre autre parce que c'est ici, avec le télescope Hooker (la plus grosse coupole sur la photo, le télescope a un miroir primaire de 100 pouces, soit 2m54) qu'Edwin Hubble a démontré l'expansion de l'Univers. C'est également sur ce télescope qu'Albert Michelson a effectué les premières mesures de diamètres d'étoiles par méthode interférométrique.</p>
<p><a href="./images/chara_2022_situation.jpg" target="_blank"><img src="./images/chara_2022_situation.jpg" style="width:100%;"></a></p>
<p>Mais revenons à nos moutons (à nos écureuils je devrais plutôt dire vu le nombre d'individus de cette espèce sur le site !). On retrouve notre cottage habituel. C'est pas le grand luxe, mais c'est largement assez pour trois personnes. On a chacun notre chambre, une petite cuisine et un salon. C'est sympa, et surtout c'est à une minute du labo !</p>
<p>Comme pour les missions précédentes, on va travailler avec deux des six télescopes du <a href="https://www.chara.gsu.edu/" target="_blank">réseau CHARA</a> : les télescopes Sud1 et Sud2. Ils sont distants d'une trentaine de mètres l'un de l'autre, et se situent à environ 200 m du labo de recombinaison des faisceaux.</p>
<p>Allez, je vous propose une petite visite du télescope Sud1 :</p>
<div style="text-align:center;">
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</div>
<h3>Les objectifs de la mission</h3>
<p>Petit rappel si vous avez manqué les épisodes précédents. Nous travaillons dans le domaine de l'imagerie très haute résolution en astronomie. Le principe consiste à collecter la lumière par plusieurs télescopes très éloignés les uns des autres, et de mélanger les faisceaux collectés pour faire des interférences. À partir des informations extraites de ces interférences, on peut reconstituer une image avec une résolution très importante.</p>
<p>Actuellement, les réseaux de télescopes travaillent avec des tubes sous vide pour acheminer la lumière des télescopes vers la station de recombinaison. Ça fonctionne pour des distances allant jusqu'à quelques centaines de mètres. mais dès qu'on va vouloir travailler avec des distances kilométriques, ça ne fonctionnera plus, et c'est là que l'utilisation de la fibre optique pour le transport de la lumière devient très intéressante.</p>
<p>Pour cette mission, on va donc chercher à relier les télescopes Sud1 et Sud2 à la station de recombinaison des faisceaux à l'aide de fibres optiques. Les fibres ont été installées en 2019 lors d'une précédente mission, et font chacune 240m de long. La difficulté principale est que pour pouvoir réaliser les interférences, la lumière venant des différents télescopes doit avoir effectué exactement le même trajet, à un dixième de mm près ! On a donc développé un système d'asservissement qui va nous permettre de maintenir constantes au cours du temps les longueurs de fibres, malgré les fluctuations thermiques et les vibrations. Nos fibres traversent 200m de forêt. On ne peut pas vraiment dire qu'on est dans des conditions de laboratoire !</p>
<h3>Le déroulement de la mission</h3>
<p>Comme à chaque mission, ça va se dérouler en trois phases :</p>
<ul>
<li>d'abord, il faut déballer, installer et régler tous le matériel de l'expérience. Plus on avance dans les missions, plus il y a de matériel, et plus ça devient complexe à régler. Cette étape nous prend environ une semaine à un rythme assez soutenu (en gros, à part manger et dormir, on ne fait que ça)</li>
<li>ensuite, on a nos six nuits d'observation. C'est là que les expériences grandeur nature sont réalisées, avec tous les problèmes non prévus, les turbulences atmosphériques et autres soucis. Mais c'est aussi la partie la plus excitante de la mission</li>
<li>enfin le rangement du matos, la rédaction des comptes-rendus, l'état des lieux de ce qu'on ramène à Limoges et de ce qui reste sur place. Pas franchement la partie qu'on préfère car généralement on est crevé en plus quand on en arrive à cette phase. Mais bon, il faut bien le faire…</li>
</ul>Mission CHARA 2022 : c’est parti2022-03-14T16:00:00+01:002022-03-14T16:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2022-03-14:/mission-chara-2022-cest-parti.html<p>Très heureux de pouvoir participer à cette nouvelle mission. Les objectifs scientifiques sont nombreux, et primordiaux pour notre activité de recherche. Lors de la mission précédente, on a pu faire pas mal de choses, notamment installer les fibres optiques entre les deux télescopes Sud1 et Sud2 pour transporter la lumière du laser. Mais sur les expériences scientifiques à proprement parler, on n'a pas pu vraiment avancer à cause de cette satanée covid. Autant vous dire que le programme est ultra chargé.</p><p><a href="images/neige_en_face.jpeg" target="_blank"><img src="images/neige_en_face.jpeg" style="width:700px"></a></p>
<p>Ça fait longtemps maintenant que je n'ai rien écrit sur nos aventures à l'observatoire du Mont Wilson. Et pourtant, la dernière mission remonte au mois de novembre/décembre dernier… mission pendant laquelle nous avons attrapé le covid sur place. Autant vous dire que ça a été une mission un peu galère. Sur nos cinq nuits d'observation, nous n'en avons eu qu'une seule. Et nous sommes restés bien plus longtemps que prévu, puisqu'il a fallu effectuer une période de quarantaine de 10 jours minimum, puis obtenir un certificat de guérison d'un médecin avant de pouvoir rentrer en France. Il a fallu modifier les billets d'avion, prolonger la location de la voiture, et tout un tas d'autres soucis. Sur ce coup, les services administratif du laboratoire XLIM ont été extra ! (merci Nathalie et Virginie, vous avez été super !). Et puis on était confiné au site de l'observatoire, pas enfermé dans notre cottage. Chaque soir, on avait notre petit rituel de marcher jusqu'à l'entrée de l'observatoire pour se dégourdir les jambes, et admirer le coucher de Soleil. Et on en a pris plein la vue !</p>
<p><a href="images/coucher_de_soleil_depuis_le_Mont_Wilson.jpg" target="_blank"><img src="images/coucher_de_soleil_depuis_le_Mont_Wilson.jpg" style="width:700px"></a></p>
<p>Les missions encore précédentes, on avait fait le mauvais temps (un classique), les incendies (encore une mission mémorable), les ours sur le site de l'observatoire (on ne les a pas vus, mais des collègues astronomes si), et maintenant la covid ! Je vous avoue que je suis fébrile pour la prochaine mission.</p>
<p>Et cette prochaine mission, parlons-en. Elle démarre aujourd'hui. Enfin, ça démarre par l'habituel long trajet. À l'heure où je rédige, je suis dans le train (à lutter pour chopper du réseau pour rédiger ce billet), direction Paris. Autant dire qu'on n'est pas encore arrivés à l'observatoire ! Pour faire court, on dort à l'hôtel à Roissy ce soir (ça c'est cool, c'est vraiment sur place donc pas de pression), puis décollage demain matin. J'ai mon passeport, mon test négatif de moins de 24h, mes deux grosses valides remplies de matos et quelques fringues. Comme pour la mission précédente, Julie et François seront mes compagnons de fortune (croisons les doigts). Demain matin donc, décollage pour Los Angeles, où nous devrions arriver vers 14h (eh oui, les joies du décalage horaire, 9h de moins là bas en fait). Une fois sur place, il faut passer l'immigration. Pour François et moi, ça ne pose généralement pas de problème, ça commence à faire un grand nombre de missions, et ils commencent à nous connaître. Pour Julie, ça a été beaucoup plus compliqué la dernière fois. On est tombé sur un agent de l'immigration qui a fait du zèle, et pour qui un observatoire n'est pas un endroit valable pour être hébergé. Julie a mis plus d'une heure pour entrer dans le pays, et on a bien cru à un moment donné qu'elle allait se faire refouler ! Bref, c'est passé la dernière fois, et on pense que ça devrait aller pour cette mission. Je vous dirai ça une fois sur place. Le temps de récupérer la voiture de location, de se diriger vers le Mont Wilson, de faire un arrêt pour faire les courses, il devrait être aux environs de 18h quand on va arriver à l'observatoire (soit trois heures du matin en France). On arrive généralement un peu fatigués !</p>
<p>Bref, très heureux de pouvoir participer à cette nouvelle mission. Les objectifs scientifiques sont nombreux, et primordiaux pour notre activité de recherche. Lors de la mission précédente, on a pu faire pas mal de choses, notamment installer les fibres optiques entre les deux télescopes Sud1 et Sud2 pour transporter la lumière du laser. Mais sur les expériences scientifiques à proprement parler, on n'a pas pu vraiment avancer à cause de cette satanée covid. Autant vous dire que le programme est ultra chargé. La mission va durer deux semaines et demi, et on aura bien besoin de tout de temps là. Au total, on a à notre disposition cinq nuits complètes, et une demi-nuit. Et ça c'est cool parce que la demande de temps de télescopes est très forte. Pour vous rendre compte, voici le <a target="_blank" href="https://www.chara.gsu.edu/observers/observing-schedule">planning de l'utilisation des télescopes du réseau CHARA</a>. Vous pouvez vous amuser à nous chercher dans le planning. Nous, c'est « ALOHA » (pour Astronomical Light Optical Hybrid Analysis, les scientifiques aiment bien trouver des acronymes cools pour leur projet !), et ça veut aussi dire bonjour en Hawaien (nous avons aussi effectué plusieurs mission à l'observatoire du Mauna Kea à Hawai. Pas moi personnellement, mais François avec d'autres collègues).</p>
<p>Je vais essayer de rédiger régulièrement quelques articles de blog pour vous tenir au courant de l'avancée de la mission. En parallèle, j'utiliserai <a href="https://pouet.grossard.fr/@ludovic" target=" blank">mon compte Mastodon</a> (pour ceux qui m'y suivent) et <a href="https://twitter.com/LudovicGrossard" target=" blank">mon compte twitter</a> (pour ceux qui n'ont pas la chance d'utiliser Mastodon) avec le hashtag <b>#CHARA2022</b>.</p>
<p>Je vous tiens au courant :-)</p>Flux RSS officiel pour écouter l’écho des gnous en podcast2021-10-16T19:00:00+02:002021-10-16T19:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2021-10-16:/flux-rss-officiel-pour-ecouter-lecho-des-gnous-en-podcast.html<p><img src="/images/echodesgnous.png" class="float-right" style="width: 25%">
<a href="https://www.echodesgnous.org/">L’écho des Gnous</a>, l’émission « qui vous explique l’informatique libre » est l’émission consacrée au logiciel Libre et à la culture libriste diffusée chaque dimanche soir de 19h à 20h sur <a href="http://www.campuslille.com/">Radio Campus à Lille (106,6 FM)</a>. Ces émissions sont distribuées selon les termes de la licence …</p><p><img src="/images/echodesgnous.png" class="float-right" style="width: 25%">
<a href="https://www.echodesgnous.org/">L’écho des Gnous</a>, l’émission « qui vous explique l’informatique libre » est l’émission consacrée au logiciel Libre et à la culture libriste diffusée chaque dimanche soir de 19h à 20h sur <a href="http://www.campuslille.com/">Radio Campus à Lille (106,6 FM)</a>. Ces émissions sont distribuées selon les termes de la licence Creative Commons Paternité – Partage des conditions initiales (CC-by-sa). Le projet existe depuis novembre 2010, et est porté par le LUG Lillois <a href="http://www.chtinux.org/">Chtinux</a>. À écouter absolument, en particulier le générique de l’émission, avec <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Stallman">Richard Stallman (rms)</a> lui-même, qui a prêté sa voix lors de son passage à l’émission.</p>
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<p><img src="/images/200px-Rss-feed.svg-100x100.png" class="float-left" style="width: 15%"></p>
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<p>Une nouvelle fois, un grand merci à toute l’équipe pour nous offrir ce podcast hebdomadaire de grande qualité. Longue vie à l’écho des gnous !</p>T-Watch 2020 : un script Python pour automatiser les captures d'écran2021-03-20T16:00:00+01:002021-03-20T16:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2021-03-20:/t-watch-script-python-pour-automatiser-les-captures-ecran.html<p>dans cet article, je détaille comment on peut automatiser l'enregistrement de captures d'écran depuis la montre t-watch avec un petit script Python. La capture au format RGB565 est récupérée via le serveur web intégré à la montre, puis converti vers le format d'image choisi par l'utilisateur.</p><p>[le script est téléchargeable en fin d'article]</p>
<p><img src="images/t-watch_screenshot.png" style="float:right;width:150px;margin-left:20px;"></p>
<p>Pour illustrer des tutoriels pour la T-Watch, il est intéressant de pouvoir générer facilement des captures d'écran de la montre. En regardant dans la <a href="https://github.com/sharandac/My-TTGO-Watch/blob/master/USAGE.md">documentation du firmware de sharandac sur github</a>, on peut y lire que deux méthodes sont possibles pour faire des captures d'écran.</p>
<p>Tout d'abord, le bouton poussoir de la montre peut être programmé pour qu'avec un appui de deux secondes, cela fasse automatiquement une capture d'écran. On télécharge ensuite cette capture en passant par le serveur FTP intégré au firmware s'il est activé. </p>
<p>L'autre façon est d'utiliser le serveur web intégré. Il faut dans un premier temps déclencher la prise de la capture d'écran, avec la commande bash suivante :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code>wget xxx.xxx.xxx.xxx/shot
</code></pre></div>
<p>où xxx.xxx.xxx.xxx est l'adresse IP de la montre. Puis on récupère la capture d'écran avec la commande :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code>wget xxxx.xxxx.xxxx.xxxx/screen.data
</code></pre></div>
<p>(au passage, la documentation indique <code>screen.565</code> au lieu de <code>screen.data</code> mais <a href="https://github.com/sharandac/My-TTGO-Watch/issues/212">j'ai signalé l'erreur</a>). </p>
<p>Quelle que soit la méthode, le fichier contenant la capture d'écran s'appelle <code>screen.data</code>, correspond à une image de 240×240 pixels, au format RGB565, et on nous indique qu'on peut la lire avec <a href="https://www.gimp.org/">Gimp</a>. Bon, ça fonctionne, mais ce n'est pas pratique du tout si on doit faire beaucoup de captures d'écran.</p>
<p>L'idée de ce billet est de montrer comment on peut avec un petit script Python automatiser la récupération de la capture d'écran directement dans le format de son choix (png, jpeg, webp…)</p>
<h2>Le format RGB565</h2>
<p>Il s'agit d'un format d'image où chaque pixel est codé sur deux octets seulement (16 bits) au lieu de trois généralement (un octet pour chaque couleur rouge/vert/bleu qui est donc codée de 0 à 255, soit au total 256 × 256 × 256 = 16 millions de couleurs). Ce format particulier est lié à l'utilisation de l'écran ST7789V. Dans ce format, il n'y a donc que 256*256 = 65536 couleurs différentes.</p>
<p>Il faut donc coder les trois composantes rouge/vert/bleu de chaque pixel sur deux octets, soit 16 bits :</p>
<ul>
<li>le rouge sera codé sur 5 bits seulement, ce qui fait seulement 2^5 = 32 niveaux de rouge. Comme le rouge est au final interprété comme un nombre entier entre 0 et 255, cela revient à n'autoriser que les multiples de 8 : 0, 7, 15…</li>
<li>le vert est lui codé sur 6 bits, ce qui fait 64 niveaux de vert. Ici, cela revient à n'autoriser que des multiples de 4 pour ce canal.</li>
<li>enfin, le bleu est tout comme le rouge codé sur 5 bits, avec donc la même résolution. D'où le nom du format : RGB565.</li>
</ul>
<p>Le choix d'une résolution double pour le canal vert est peut-être lié au fait que la sensibilité de l'œil est maximale dans cette bande de longueurs d'onde par rapport au bleu et au rouge. Je n'ai pas trouvé de source en ce sens pour l'instant.</p>
<p>Pour chaque pixel de l'image, les 16 bits sont donc organisés de la façon suivante :</p>
<p><img src="images/rgb565.png" width=100%></p>
<p>Pour retrouver le code couleur rouge par exemple, il faut donc isoler les cinq premiers bits du premier octet, et y ajouter trois zéros à droite (bits r2, r1 et r0 manquants, et faisant donc qu'on n'a que des multiples de 8) pour obtenir un entier entre 0 et 255. La méthode est la même pour le code couleur du vert, puis du bleu.</p>
<p>Le fichier image ne comporte aucune en-tête, qui indiquerait entre autre la largeur et la hauteur de l'image. On a directement les 240×240×2 = 115200 octets.</p>
<h2>Le script Python</h2>
<p>Commençons d'abord par gérer les paramètres qui peuvent être passés au script. Le plus simple serait d'appeler le script en passant l'adresse IP de la montre en paramètre. On ajoute également comme paramètre optionnel le nom du fichier image. Ça a l'intérêt d'indiquer dans quel format on veut la capture, simplement par l'extension du fichier. Si ce paramètre optionnel n'est pas indiqué, on choisira un nom par défaut (et donc un format par défaut).</p>
<p>Pour gérer les paramètres en ligne de commande, j'ai choisi d'utiliser la bibliothèque <code>argparse</code></p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="kn">import</span> <span class="nn">argparse</span>
<span class="n">parser</span> <span class="o">=</span> <span class="n">argparse</span><span class="o">.</span><span class="n">ArgumentParser</span><span class="p">(</span><span class="n">description</span><span class="o">=</span><span class="s1">'Make a screenshot from T-Watch'</span><span class="p">)</span>
<span class="n">parser</span><span class="o">.</span><span class="n">add_argument</span><span class="p">(</span><span class="s1">'ip'</span><span class="p">,</span> <span class="n">nargs</span><span class="o">=</span><span class="mi">1</span><span class="p">,</span> <span class="n">help</span><span class="o">=</span><span class="s2">"IP of the T-Watch"</span><span class="p">)</span>
<span class="n">parser</span><span class="o">.</span><span class="n">add_argument</span><span class="p">(</span><span class="s1">'-output'</span><span class="p">,</span> <span class="n">help</span><span class="o">=</span><span class="s2">"filename of the screenshot"</span><span class="p">,</span> <span class="n">default</span><span class="o">=</span><span class="s2">"t-watch_screenshot.png"</span><span class="p">)</span>
</code></pre></div>
<p>La première ligne crée l'analyseur (parseur), en indiquant au passage ce que fait le script. On crée ensuite le paramètre ip, obligatoire, avec l'aide correspondante. Enfin, on crée le paramètre output (optionnel car commence par un tiret), avec valeur par défaut <code>t-watch_screenshot.png</code> si ce paramètre n'est pas fourni.</p>
<p>Si on appelle le script avec le paramètre <code>--help</code>, on a alors la minidocumentation associée :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code>usage: twatch_screenshot.py <span class="o">[</span>-h<span class="o">]</span> <span class="o">[</span>-output OUTPUT<span class="o">]</span> ip
Make a screenshot from T-Watch
positional arguments:
ip IP of the T-Watch
optional arguments:
-h, --help show this <span class="nb">help</span> message and <span class="nb">exit</span>
-output OUTPUT filename of the screenshot
</code></pre></div>
<p>Pratique, non ?</p>
<p>Passons maintenant à la partie génération et récupération de la capture. Comme vu précédemment, il suffit d'interroger le serveur web de la montre une fois avec l'url <code>/shot</code>, puis avec <code>/screen.data</code>. On utilisera donc les lignes suivantes :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="kn">import</span> <span class="nn">requests</span>
<span class="n">url</span> <span class="o">=</span> <span class="sa">f</span><span class="s2">"http://</span><span class="si">{</span><span class="n">args</span><span class="o">.</span><span class="n">ip</span><span class="p">[</span><span class="mi">0</span><span class="p">]</span><span class="si">}</span><span class="s2">/shot"</span>
<span class="n">r</span> <span class="o">=</span> <span class="n">requests</span><span class="o">.</span><span class="n">get</span><span class="p">(</span><span class="n">url</span><span class="p">)</span>
<span class="n">url</span> <span class="o">=</span> <span class="sa">f</span><span class="s2">"http://</span><span class="si">{</span><span class="n">args</span><span class="o">.</span><span class="n">ip</span><span class="p">[</span><span class="mi">0</span><span class="p">]</span><span class="si">}</span><span class="s2">/screen.data"</span>
<span class="n">r</span> <span class="o">=</span> <span class="n">requests</span><span class="o">.</span><span class="n">get</span><span class="p">(</span><span class="n">url</span><span class="p">)</span>
<span class="n">dataArray</span> <span class="o">=</span> <span class="n">r</span><span class="o">.</span><span class="n">content</span>
</code></pre></div>
<p>où <code>args.ip[0]</code> correspond à l'adresse IP passée en paramètre du script.</p>
<p>Les données de la capture d'écran se trouvent alors dans la variable <code>dataArray</code></p>
<p>Nous créons ensuite une matrice <a href="https://numpy.org/">numpy</a> de 240 lignes et 240 colonnes, chaque cellule de la matrice contenant trois nombre entiers non signés sur 8 bits (uint8) correspondant aux codes rouge/vert/bleu de chaque pixel.</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="n">line</span> <span class="o">=</span> <span class="mi">240</span>
<span class="n">column</span> <span class="o">=</span> <span class="mi">240</span>
<span class="n">img</span> <span class="o">=</span> <span class="n">np</span><span class="o">.</span><span class="n">array</span><span class="p">([[[</span><span class="mi">0</span><span class="p">]</span> <span class="o">*</span> <span class="mi">3</span><span class="p">]</span> <span class="o">*</span> <span class="n">column</span><span class="p">]</span> <span class="o">*</span> <span class="n">line</span><span class="p">,</span> <span class="n">dtype</span><span class="o">=</span><span class="n">np</span><span class="o">.</span><span class="n">uint8</span><span class="p">)</span>
</code></pre></div>
<p>Nous créons ensuite une boucle pour chaque pixel de notre capture au format RGB565, et nous récupérons les deux octets contenant les trois codes couleurs :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="k">for</span> <span class="n">x</span> <span class="ow">in</span> <span class="nb">range</span> <span class="p">(</span><span class="mi">0</span><span class="p">,</span><span class="n">line</span><span class="p">):</span>
<span class="k">for</span> <span class="n">y</span> <span class="ow">in</span> <span class="nb">range</span> <span class="p">(</span><span class="mi">0</span><span class="p">,</span><span class="n">column</span><span class="p">):</span>
<span class="n">index</span> <span class="o">=</span> <span class="mi">2</span><span class="o">*</span><span class="n">y</span><span class="o">+</span><span class="mi">2</span><span class="o">*</span><span class="n">column</span><span class="o">*</span><span class="n">x</span>
<span class="n">pixel</span> <span class="o">=</span> <span class="n">dataArray</span><span class="p">[</span><span class="n">index</span><span class="p">]</span><span class="o"><<</span><span class="mi">8</span><span class="o">|</span><span class="n">dataArray</span><span class="p">[</span><span class="n">index</span><span class="o">+</span><span class="mi">1</span><span class="p">]</span>
</code></pre></div>
<p>La dernière ligne permet de concaténer les deux octets en un seul mot de 16 bits correspondant au schéma montré plus haut. On isole ensuite les bits correspondant à chaque canal de couleurs en utilisant des masques et l'opérateur & (et) :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="n">R</span> <span class="o">=</span> <span class="n">pixel</span><span class="o">&</span><span class="mb">0b1111100000000000</span>
<span class="n">G</span> <span class="o">=</span> <span class="n">pixel</span><span class="o">&</span><span class="mb">0b0000011111100000</span>
<span class="n">B</span> <span class="o">=</span> <span class="n">pixel</span><span class="o">&</span><span class="mb">0b0000000000011111</span>
</code></pre></div>
<p>Il faut maintenant décaler le code rouge 8 fois vers la droite (pour éliminer les 8 zéros en trop et garder les 3 zéros qui vont compléter les 5 bits de données). De la même façon, on décalera le code vert de 3 bits vers la droite, et le code bleu de trois bits vers la gauche (pour ajouter les 3 zéros manquant à droite). Ces trois valeurs sont stockées dans la matrice image (ensemble de trois octets aux coordonnées x et y)</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="n">img</span><span class="p">[</span><span class="n">x</span><span class="p">,</span><span class="n">y</span><span class="p">,</span><span class="mi">0</span><span class="p">]</span> <span class="o">=</span> <span class="n">R</span><span class="o">>></span><span class="mi">8</span>
<span class="n">img</span><span class="p">[</span><span class="n">x</span><span class="p">,</span><span class="n">y</span><span class="p">,</span><span class="mi">1</span><span class="p">]</span> <span class="o">=</span> <span class="n">G</span><span class="o">>></span><span class="mi">3</span>
<span class="n">img</span><span class="p">[</span><span class="n">x</span><span class="p">,</span><span class="n">y</span><span class="p">,</span><span class="mi">2</span><span class="p">]</span> <span class="o">=</span> <span class="n">B</span><span class="o"><<</span><span class="mi">3</span>
</code></pre></div>
<p>Il ne reste plus qu'à convertir la matrice img en véritable image. Pour cela, nous utilisons la classe <code>Image</code> de la bibliothèque PIL (<a href="https://he-arc.github.io/livre-python/pillow/index.html">Python Imaging Library</a>).</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="kn">from</span> <span class="nn">PIL</span> <span class="kn">import</span> <span class="n">Image</span>
<span class="n">new_image</span> <span class="o">=</span> <span class="n">Image</span><span class="o">.</span><span class="n">fromarray</span><span class="p">(</span><span class="n">img</span><span class="p">,</span><span class="s2">"RGB"</span><span class="p">)</span>
<span class="n">new_image</span><span class="o">.</span><span class="n">save</span><span class="p">(</span><span class="n">args</span><span class="o">.</span><span class="n">output</span><span class="p">)</span>
</code></pre></div>
<p>Et c'est tout ! Il suffit ensuite d'appeler le script avec une commande du style :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code>python twatch_screenshot.py <span class="m">192</span>.168.1.42 -output<span class="o">=</span>capture.png
</code></pre></div>
<p>Le script Python complet est téléchargeable via le lien ci-dessous. C'est sous licence libre GPL. Enjoy !</p>
<p><a href="media/twatch_screenshot.py">Télécharger le script</a></p>T-Watch 2020 : Installation du firmware Sharandac2021-03-14T10:00:00+01:002021-03-14T10:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2021-03-14:/t-watch-installation-firmware-sharandac.html<p>Il est temps d'installer un firmware un peu plus complet que celui qui est livré avec la montre, qui est très minimaliste. L'idée n'est pas d'installer ce firmware, puis d'utiliser la montre telle quelle, mais juste de voir un peu ce qu'il est possible de faire.</p><p>Il est temps d'installer un firmware un peu plus complet que celui qui est livré avec la montre, qui est très minimaliste. L'idée n'est pas d'installer ce firmware, puis d'utiliser la montre telle quelle, mais juste de voir un peu ce qu'il est possible de faire.</p>
<p>Pour démarrer, petit tour sur le <a href="https://github.com/Xinyuan-LilyGO/TTGO_TWatch_Library">dépôt git de la t-watch</a>. En lisant le fichier README.MD, on apprend que le dernier firmware est fait par sharandac, dans un autre dépôt git : <a href="https://github.com/sharandac/My-TTGO-Watch">sharandac/My-TTGO-Watch</a>. Pas de problème, continuons le jeu de piste et allons sur ce nouveau dépôt. Sur ce dépôt, pas de version publiée à l'heure actuelle, mais le projet semble en vie : un peu plus de 650 commits, le dernier datant d'il y a deux jours, et 17 contributeurs. C'est plutôt bon signe. Du côté des problèmes remontés, 8 actuellement ouverts, 108 corrigés. Je vois aussi un fichier platformio.ini à la racine du projet. Très bien, on va pouvoir utiliser le framework PlatformIO avec vscode pour compiler le firmware, c'est une bonne chose.</p>
<p>C'est parti. Ouverture de vscode, on laisse le temps à PlatformIO de se charger, et puis dans QUICK ACCESS, on va dans Miscellaneous > Clone Git Project. Je n'ai jamais fait, mais je suppose que ça permet de… cloner un dépôt git directement. Il suffit ensuite de coller l'url du projet <a href="https://github.com/sharandac/My-TTGO-Watch.git">https://github.com/sharandac/My-TTGO-Watch.git</a> dans la fenêtre qui apparaît en haut de l'écran, de choisir dans quel dossier placer le dépôt, et le téléchargement du dépôt démarre.</p>
<p>On attend un peu que l'inspection automatique du code se termine. Lecture rapide du fichier platformio.ini, et je m'aperçois que ça fait référence à la version 1 de la t-watch, alors qu'a priori j'ai la version 3. À voir plus tard si on doit adapter.</p>
<p>Lancement de la compilation, ça prend un peu de temps, et là, patatra ! Ça ne compile pas. Myriade de messages d'erreur, dont voici le tout début :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code>.pio/build/ttgo-t-watch-v1/libf9d/libTTGO TWatch Library.a<span class="o">(</span>TFT_eSPI.cpp.o<span class="o">)</span>: In <span class="k">function</span> <span class="sb">`</span>TFT_eSPI::width<span class="o">()</span><span class="s1">':</span>
<span class="s1">/home/lgr/.platformio/packages/framework-arduinoespressif32@src-745eb9bf7c21582e61c010425ed055df/libraries/FS/src/FS.h:47: multiple definition of `TFT_eSPI::width()'</span>
</code></pre></div>
<p>On dirait qu'une fonction de la bibliothèque TFT_eSPI (qui gère l'écran de la montre) est définie deux fois. Étrange, parce que dans le graph des dépendances qui s'affiche au lancement de la compilation, cette bibliothèque n'apparaît bien qu'une seule fois :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="nx">Found</span><span class="w"> </span><span class="mf">40</span><span class="w"> </span><span class="nx">compatible</span><span class="w"> </span><span class="nx">libraries</span><span class="w"></span>
<span class="nx">Scanning</span><span class="w"> </span><span class="nx">dependencies</span><span class="p">...</span><span class="w"></span>
<span class="nx">Dependency</span><span class="w"> </span><span class="nx">Graph</span><span class="w"></span>
<span class="o">|--</span><span class="w"> </span><span class="o"><</span><span class="nx">TTGO</span><span class="w"> </span><span class="nx">TWatch</span><span class="w"> </span><span class="nx">Library</span><span class="o">></span><span class="w"> </span><span class="mf">1.4.1</span><span class="w"></span>
<span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|--</span><span class="w"> </span><span class="o"><</span><span class="nx">Wire</span><span class="o">></span><span class="w"> </span><span class="mf">1.0.1</span><span class="w"></span>
<span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|--</span><span class="w"> </span><span class="o"><</span><span class="nx">SPI</span><span class="o">></span><span class="w"> </span><span class="mf">1.0</span><span class="w"></span>
<span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|--</span><span class="w"> </span><span class="o"><</span><span class="nx">Ticker</span><span class="o">></span><span class="w"> </span><span class="mf">1.1</span><span class="w"></span>
<span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|--</span><span class="w"> </span><span class="o"><</span><span class="nx">TFT_eSPI</span><span class="o">></span><span class="w"> </span><span class="mf">2.3.59</span><span class="w"></span>
<span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|--</span><span class="w"> </span><span class="o"><</span><span class="nx">SPIFFS</span><span class="o">></span><span class="w"> </span><span class="mf">1.0</span><span class="w"></span>
<span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|--</span><span class="w"> </span><span class="o"><</span><span class="nx">FS</span><span class="o">></span><span class="w"> </span><span class="mf">1.0</span><span class="w"></span>
<span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|--</span><span class="w"> </span><span class="o"><</span><span class="nx">FS</span><span class="o">></span><span class="w"> </span><span class="mf">1.0</span><span class="w"></span>
<span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|</span><span class="w"> </span><span class="o">|--</span><span class="w"> </span><span class="o"><</span><span class="nx">SPI</span><span class="o">></span><span class="w"> </span><span class="mf">1.0</span><span class="w"></span>
</code></pre></div>
<p>Petit tour dans l'onglet Libraries de PlatformIO. Une petite recherche dans l'onglet « Installed » m'indique que j'ai déjà installé deux fois cette bibliothèque TFT_eSPI. Le bouton « Reveal » permet de savoir à quel endroit est installée chacune de ces deux bibliothèques :</p>
<ul>
<li>une fois dans le dossier d'un projet. Là, ça ne devrait pas gêner</li>
<li>une autre fois dans le « Global storage », je suppose que c'est l'endroit où PlatformIO installe les bibliothèques communes. En cliquant sur « Reveal », ça m'indique le dossier <code>/home/lgr/.platformio/lib/</code>. Il s'agit de la version 2.3.59, la même que celle qui apparaît dans le graph des dépendances.</li>
</ul>
<p>On désinstalle donc cette bibliothèque et on lance à nouveau la compilation. Cette fois, ça passe ! Le téléversement du firmware dans la montre prend une petite minute, mais passe sans problème également. La montre redémarre ensuite… avec l'écran à l'envers ! À croire que le projet est développé dans l'hémisphère sud ! :-) Il va falloir régler ça, pas question de mettre la montre à l'envers pour pouvoir lire à l'endroit !</p>
<p>Petit tour dans le dossier <code>src\hardware</code>. J'y trouve un fichier <code>display.h</code> avec une ligne très intéressante :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="kt">uint32_t</span><span class="w"> </span><span class="n">rotation</span><span class="w"> </span><span class="o">=</span><span class="w"> </span><span class="mi">0</span><span class="p">;</span><span class="w"> </span><span class="cm">/** @brief display rotation */</span><span class="w"></span>
</code></pre></div>
<p>je remplace donc 0 par 180, puis nouvelle compilation et téléversement. Cette fois, c'est bon, au redémarrage, l'écran est bien dans le bon sens, ouf !</p>
<p>Première impression, ça ressemble au firmware d'origine. Petite nouveauté sur l'écran d'accueil, on a les prévisions météo, mais ça n'a pas l'air configuré. En swipant une fois à droite, et une fois en bas, on arrive à l'écran de configuration. j'active le wifi et je me connecte à la box. De retour à l'écran d'accueil, la montre s'est mise à l'heure et a ajusté la date. Ce n'est pas sur le bon fuseau horaire, mais ça doit se régler quelque part.</p>
<p>Il me reste maintenant à voir comment faire des captures d'écran de la montre et récupérer les images. Il m'a semblé voir quelque chose dans la très sommaire doc d'utilisation du firmware sur le dépôt git. Pour une prochaine fois…</p>T-Watch 2020 : réception de la bête2021-03-06T10:00:00+01:002021-03-06T10:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2021-03-06:/t-watch-reception.html<p>Ça y est, j'ai reçu ma T-Watch 2020 de chez Lilygo. Une montre à base d'ESP32, entièrement programmable, et ouverte. Que du bonheur ! Alors on déballe et on regarde ce que c'est ?</p><p>Sur le moment, lorsque j'ai vu passer le produit sur Aliexpress, ça ne m'a pas interpellé plus que ça, mais après quelques jours de réflexion, j'ai craqué, et je me suis commandé une T-Watch 2020 de chez Lilygo, pour 28€ frais de port inclus.</p>
<h2>Mais pourquoi j'ai acheté ça ?</h2>
<p>Je ne suis pas spécialement fan des montres connectées, et je n'ai jamais ressenti le besoin d'en posséder une. J'ai une superbe montre entièrement mécanique, cadeau de ma femme, et qui me convient très bien (la mécanique est partiellement apparente, j'adore). Aux antipodes donc de ces « gadgets » électroniques.</p>
<p>Cette T-Watch, elle est probablement bien moins jolie et performante que les smart watchs du commerce vendues par des grandes marques, mais elle a un avantage de taille : elle est <strong>ouverte</strong> et <strong>programmable</strong>.</p>
<p>Ouverte dans le sens où l'on a le détail de tous les composants qui la constituent, la façon dont ils sont connectés, les données constructeurs de ces composants (datasheet), tout est documenté.</p>
<p>Programmable, car le cœur de cette montre est un <a href="https://www.wikiwand.com/fr/ESP32">microcontrôleur ESP32</a> de chez Espressif, facilement programmable avec l'environnement Arduino ou PlatformIO.</p>
<p>On est ici complètement dans la mouvance open hardware et logiciel libre, et ça j'adore. Donc même si je n'avais pas besoin de cette montre, c'est juste pour le plaisir de comprendre comment les choses fonctionnent, et de la programmer pour en faire ce que je veux.</p>
<h2>Premières impressions</h2>
<p>Deux semaines pour la livraison, et c'est enfin arrivé.</p>
<p><img style="width:100%" src="/images/livraison_t-watch.jpeg"></p>
<p>Premières impressions : la finition de la montre est plutôt pas mal. Elle est légère (58.5 g indiqué sur le site) et l'écran est de bonne dimension (1.54 pources de diagonale, soit environ 4 cm). Le boîtier de la montre est un peu épais (1.3 cm) et le bracelet en plastique ne me paraît pas folichon, mais ce n'est pas ça l'important du tout. Une trappe sous le bouton poussoir permet de découvrir une prise micro-usb, qui servira à recharcher la batterie au lithium (en 5V), et à programmer la montre. Au passage, on peut également la reprogrammer à distance par OTA (Over-the-air), c'est-à-dire en passant par le réseau wifi sur lequel elle est connectée, sans être obligé de la relier par le câble USB. Très intéressant !</p>
<p>La montre est livrée avec un firmware très minimaliste : affichage de l'heure et de la date sur l'écran principal, avec niveau de batterie et compteur de pas. Je n'ai pas trouvé comment modifier l'heure et la date. Le niveau de batterie fluctue beaucoup, et le compteur de pas de fonctionne pas. Pas très encourageant tout ça, mais après tout, le jeu consiste à comprendre pourquoi, et corriger si possible.</p>
<p>L'écran est tactile, et permet de scroller vers d'autres écrans. L'animation n'est pas très fluide, mais ça change d'écran, c'est le principal. Deux autres écrans sur lesquels il y a écrit uniquement « note » et « app », sans aucune interaction possible. Je suppose que ce sera pour accueillir de futures petites applications. Enfin un écran de configuration du wifi (fonctionnel), du contraste et de la luminosité de l'écran (fonctionnel aussi), du bluetooth (sauf qu'il ne se passe rien lorsqu'on clique sur l'icône), et du podomètre (sauf que ça ne compte pas les pas quand on l'active). Bref, c'est du brut de décoffrage, mais encore une fois, si j'avais voulu un produit fini, j'aurais acheté une montre intelligente classique.</p>
<p>Une carte présente dans la boîte indique le site web de Lilygo, ce qui permet d'accéder rapidement à la <a href="http://www.lilygo.cn/prod_view.aspx?TypeId=50053&Id=1290&FId=t3:50053:3">page de présentation du produit</a>.</p>
<p>On y apprend que la montre est programmable entre autres en utilisant l'<a href="https://www.arduino.cc/">IDE Arduino</a>, en <a href="https://scratch.mit.edu/">scratch</a>, en <a href="http://micropython.org/">micropython</a>. Mais c'est génial ça ! Je suis curieux de ce qu'on va pouvoir faire sur cette montre avec micropython. Évidemment on doit pouvoir programmer ça aussi en utilisant l'<a href="https://docs.espressif.com/projects/esp-idf/en/latest/esp32/index.html">environnement ESP-IDF d'Espressif</a>.</p>
<h2>Qu'est-ce qu'il y a dans la bête ?</h2>
<p>Un autocollant à l'intérieur de la boîte donne plusieurs informations très intéressantes (on retrouve une image très similaire sur le site de Lilygo) sur les différents périphériques attachés au microcontrôleur ESP32, ainsi que les brochages utilisés :</p>
<p><img style="width:100%" src="/images/t-watch-pinout.jpeg"></p>
<p>on aurait donc :</p>
<ul>
<li>un écran LCD TFT (Thin-Film-Transistor) ST7789V de 1.54 pouces, qui semble communiquer avec l'ESP32 en SPI. L'écran fait 240×240 pixels,</li>
<li>un accéléromètre 3 axes BMA423 fabriqué par Bosch, connecté en I2C. Avec ça, on doit pouvoir en faire un podomètre, du suivi d'activité, ou encore de la reconnaissance de gestes,</li>
<li>un décodeur audio MAX98357A pour l'audio (fabriqué par maxim integrated), utilisant le protocole I2S (Integrated Interchip Sound). Je ne connais pas ce standard, mais <a href="https://www.wikiwand.com/fr/I2S">d'après Wikipedia</a>, c'est un bus série pour connecter des matériels audio numériques. Il faudra que je gratte de ce côté...</li>
<li>un petit moteur pour les vibrations, relié à la broche GPIO4. Pas plus d'infos pour l'instant, mais je suppose qu'il suffit de mettre la broche à 3.3V pour que le moteur tourne et que la montre vibre. Il faudra tester ça,</li>
<li>une horlore RTC (Real Time Clock) PCF8563 fabriquée par NXP Semiconductors, utilisant le bus I2C. L'autocollant nous indique seulement la broche d'interruption, il faudra trouver le reste des informations,</li>
<li>un écran tactile FT6336 de chez FocalTech. Il s'agit d'un écran capacitif qui semble disposer de son propre microcontrôleur. Là encore, on utilise le bus I2C,</li>
<li>un émetteur infrarouge, connecté à la broche IO13. Là, je n'ai pas trouvé d'informations supplémentaires pour l'instant, mais ça doit bien exister quelque part :-)</li>
<li>une unité de gestion de l'alimentation (PMU : Power Management Unit) AXP202 de chez X-Powers. Ce microcontrôleur va gérer l'alimentation par la batterie au lithium. Il est relié à l'ESP32 par le bus I2C. Il sera intéressant de voir quelles informations on peut récupérer, ou quelles commandes on peut lui envoyer.</li>
</ul>
<p>Les datasheets de tous ces composants sont toutes disponibles <a href="https://github.com/Xinyuan-LilyGO/TTGO_TWatch_Library">dans le dépôt github de Lilygo</a>.</p>
<h2>En conclusion</h2>
<p>très heureux de cet achat. Il y a du pain sur la planche, mais il va y avoir des choses vraiment sympa à faire. J'ai repéré des projets de firmware pour la T-watch. L'objectif n'est pas juste de charger le firmware dans la montre et de l'utiliser tel quel, mais plutôt de regarder comment ils ont fait, puis de l'adapter à mes besoins spécifiques (qui ne sont pas encore connus :-). Le fait qu'on puisse la programmer en micropython me titille tout particulièrement, je suis impatient de voir ce qu'on va pouvoir faire avec.</p>
<p>Dans tous les cas, beaucoup de fun en perspective !</p>Capteur optique pour frigo (partie 1)2020-01-04T18:00:00+01:002020-01-04T18:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2020-01-04:/capteur-optique-frigo-partie-1.html<p>La porte du frigo est encore resté légèrement entrouverte cette nuit, il va falloir faire quelque chose. L'idéal serait un capteur qui nous indique par exemple par un signal sonore, que la porte du frigo n'est pas totalement fermée, et que la lumière est restée allumée à l'intérieur. Voyons comment faire avec un microcontrôleur Attiny85.</p><p>La porte du frigo est encore resté légèrement entrouverte cette nuit. C'est énervant parce que la lampe est restée allumée toute la nuit, et le fromage qui est juste à côté a légèrement transpiré ! Bref, il va falloir faire quelque chose. L'idéal serait un capteur qui nous indique par exemple par un signal sonore, que la porte du frigo n'est pas totalement fermée, et que la lumière est restée allumée à l'intérieur. </p>
<p>Le cahier des charges ressemblerait à quelque chose comme ça :</p>
<ul>
<li>lorsque la porte du frigo est ouverte, on détecte l'allumage de la lampe, et un compteur se lance</li>
<li>si au bout d'une minute, la lampe est toujours allumée, il est probable que la porte du frigo soit restée légèrement entrouverte. Il faut alors activer une alarme sonore pour indiquer le problème</li>
<li>si la lampe s'est éteinte avant la minute du compteur, alors on annule tout</li>
<li>il faut prévoir un bouton pour mettre l'alarme en veille pour une nouvelle minute si besoin, par exemple lorsque l'on range les courses dans le frigo (ce qui prend généralement plus d'une minute)</li>
<li>il faut que le capteur ne coûte pas très cher, et qu'il puisse fonctionner avec une simple pile de 3V</li>
<li>il faut que cette pile dure longtemps. La consommation du capteur devra donc être réduite au minimum.</li>
</ul>
<p><img style="float:left;width:150px" src="/images/attiny85.jpeg">Bien, voilà en gros pour les contraintes. Le cœur du capteur sera piloté par un <a href="https://www.microchip.com/wwwproducts/en/ATtiny85">microcontrôleur ATTINY85</a> de chez Microchip. C'est vraiment tout petit, pas cher, et dispose de suffisamment d'entrées/sorties pour notre application. En plus, on peut le mettre en mode sommeil lorsqu'il ne se passe rien pour limiter la consommation. Il sera ensuite réveillé par une interruption lorsque la lumière s'allume, pour démarrer le compteur et au final déclencher l'alarme. Si la lumière s'éteint entre temps, alors le microcontrôleur retourne en hibernation. Côté coût, on peut trouver ces microcontrôleurs chez <a href="http://www.aliexpress.com">Aliexpress</a> pour moins d'un euro pièce. Imbattable !</p>
<p><img style="float:right;width:150px;" src="/images/LDR.png">Partons sur cette configuration. Pour détecter le changement de luminosité dans le frigo, une simple photorésistance LDR (Light Dependent Resistor) fera l'affaire. Il s'agit d'un composant dont la résistance dépend de la quantité de lumière qu'il reçoit. Il suffira alors d'utiliser un pont diviseur de tension relié à une entrée du microcontrôleur pour détecter un changement d'environnement lumineux. Là encore, c'est très bon marché puisque ce composant ne revient qu'à quelques centimes pièce.</p>
<h2>Datasheet du microcontrôleur</h2>
<p>Avant toute chose, nous aurons besoin des spécifications techniques (datasheet) du microcontrôleur. Ce document est téléchargeable <a href="http://ww1.microchip.com/downloads/en/DeviceDoc/Atmel-2586-AVR-8-bit-Microcontroller-ATtiny25-ATtiny45-ATtiny85_Datasheet.pdf">sur le site microchip.com</a>. Je ferai régulièrement référence au contenu de ce document sous la forme [DATASHEET xxx], où xxx est le numéro de page en question dans ce document.</p>
<p>Les différentes broches des microcontrôleurs sont habituellement regroupées dans des ports. L'ATTINY85 ne dispose que d'un seul port, le PORTB, correspondant à six broches du microcontrôleur, numérotées de PB0 à PB5. Les deux dernières broches correspondent à l'alimentation (VCC) et à la masse (GND). Attention à ne pas confondre le numéro de broche (de 1 à 8 sur le schéma ci-dessous [DATASHEET 2]), et le port correspondant . Par exemple, le port PB3 correspond à la broche n°2.</p>
<p><img style="width:100%" src="/images/brochage_attiny85.png"></p>
<h2>Un premier montage simple</h2>
<p>Dans ce premier billet, nous allons nous contenter de mettre en place le pont diviseur de tension associé à la photorésistance et une résistance de 10 kΩ pour détecter la présence de lumière ou non, et une simple LED (en série avec une résistance de 330 Ω pour limiter le courant) que nous ferons clignoter, et qui nous servira à vérifier que tout se passe comme prévu (une sorte de monitoring rudimentaire). Le pont diviseur de tension sera relié à la broche PB2, qui sera alors configurée en entrée numérique (mesure en tout ou rien), et la LED sera connectée à la broche PB1, qui sera elle configurée en sortie numérique (pour allumer ou éteindre la LED).</p>
<p>Voici donc le schéma du montage qui est mis en place :</p>
<p><img style="width:70%" src="/images/test_allumage_lumiere_schema.png"></p>
<h2>Création du projet PlatformIO</h2>
<p>Côté logiciel, je vais utiliser l'environnement de développement <a href="https://platformio.org/">PlatformIO</a> associé à l'éditeur <a href="https://code.visualstudio.com/">Visual Studio Code</a>. Il suffit de cliquer sur le bouton « + New Project », de donner un nom au projet, et de choisir la carte : ici « Generic ATtiny85 (Atmel) ».</p>
<p><img style="width:70%" src="/images/project_wizard_test_allumage_interruption.png"></p>
<p>Une arborescence est alors créée dans le dossier « test_allumage_interruption », contenant entre autre :</p>
<ul>
<li>un fichier platformio.ini contenant les paramètres du projet. Complétons ce fichier par quelques lignes :</li>
</ul>
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="k">[env:attiny85]</span>
<span class="na">platform</span> <span class="o">=</span> <span class="s">atmelavr</span>
<span class="na">board</span> <span class="o">=</span> <span class="s">attiny85</span>
<span class="na">framework</span> <span class="o">=</span> <span class="s">arduino</span>
<span class="c1">; on utilise le protocole usbasp pour téléverser les programmes dans le microcontrôleur</span>
<span class="na">upload_protocol</span> <span class="o">=</span> <span class="s">usbasp</span>
<span class="c1">; et on fixe sa fréquence d'horloge à 8 MHz</span>
<span class="na">board_build.f_cpu</span> <span class="o">=</span> <span class="s">8000000L</span>
</pre></div>
<ul>
<li>un fichier src/main.cpp contenant un squelette de code source pour le projet. Là, c'est plus radical. On supprime tout et on va repartir d'une page blanche car on ne va pas réellement utiliser le framework arduino, mais directement la bibliothèque <a href="https://www.nongnu.org/avr-libc/user-manual/">avr-libc</a>.</li>
</ul>
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="cp">#include</span> <span class="cpf"><avr/io.h></span><span class="cp"></span>
<span class="cp">#include</span> <span class="cpf"><util/delay.h></span><span class="cp"></span>
<span class="cp">#include</span> <span class="cpf"><avr/interrupt.h></span><span class="cp"></span>
<span></span><span class="cp">#define LDR PB2</span>
<span class="cp">#define LED PB1</span>
<span class="kt">int</span> <span class="nf">main</span><span class="p">(</span><span class="kt">void</span><span class="p">)</span>
<span class="p">{</span>
<span class="c1">// boucle principale</span>
<span class="k">while</span><span class="p">(</span><span class="mi">1</span><span class="p">)</span>
<span class="p">{</span>
<span class="p">}</span>
<span class="k">return</span> <span class="mi">0</span><span class="p">;</span>
<span class="p">}</span>
</pre></div>
<p>Quelques fichiers d'en-tête nous sont nécessaires :</p>
<ul>
<li><a href="https://www.nongnu.org/avr-libc/user-manual/group__avr__io.html">avr/io.h</a> : qui contient les définitions des registres d'entrée/sortie et les valeurs des bits de ces registres tels que définis dans la documentation du microcontrôleur (par exemple les variables PB1, PB2…)</li>
<li><a href="https://www.nongnu.org/avr-libc/user-manual/group__util__delay.html">util/delay.h</a> : qui contient des fonctions permettant d'attendre pendant une certaine durée</li>
<li><a href="https://www.nongnu.org/avr-libc/user-manual/group__avr__interrupts.html">avr/interrupt.h</a> : qui permet de manipuler les interruptions, que nous utiliserons pour réveiller notre capteur lorsque la lumière va s'allumer dans le frigo.</li>
</ul>
<p>La boucle principale restera vide, et nous ferons en sorte que tous les événements qui se produisent soient gérés uniquement par des interruptions.</p>
<p>Pour simplifier le code, nous définissons également LDR, que nous utiliserons en lieu et place de PB2, et LED qui remplacera également PB1.</p>
<h2>Définition des entrées / sorties</h2>
<p>Nous allons maintenant indiquer quels ports sont en entrée ou en sortie. Nous allons pour cela utiliser le registre de direction du port B, DDRB [DATASHEET 64] :</p>
<p><img style="width:100%" src="/images/datasheet_attiny85_ddrb.png"></p>
<p>Le principe est très simple. Par défaut, toutes les broches sont en entrée (Initial Value 0). Pour placer une broche en sortie, il faut mettre le bit correspondant à 1 dans le registre. Donc pour mettre la broche PB1 en sortie (sur laquelle on connecte la LED), on écrira :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span> <span class="c1">// LED en sortie</span>
<span class="n">DDRB</span> <span class="o">|=</span> <span class="p">(</span><span class="mi">1</span> <span class="o"><<</span> <span class="n">LED</span><span class="p">);</span>
</pre></div>
<h2>Mise en place des interruptions</h2>
<p>Les interruptions sont des mécanismes qui permettent d'interrompre le déroulement normal d'un programme lorsqu'un certain événement se produit, et d'exécuter des instructions spécifiques en fonction de l'événement qui s'est produit [DATASHEET 48].</p>
<p>Dans notre cas, il faudra générer une interruption lorsque la luminosité sur la photorésistance LDR varie significativement.</p>
<p>Il y a deux façons de déclencher des interruptions sur les différentes broches du microcontrôleur. Ces deux façons peuvent d'ailleurs être utilisées simultanément. Elles sont gérées par le registre GIMSK (General Interrupt Mask Register) [DATASHEET 51] :</p>
<p><img style="width:100%" src="/images/datasheet_attiny85_gimsk.png"></p>
<ul>
<li>en mettant à 1 le bit n°6 de ce registre (INT0), une interruption sera déclenchée lors d'un changement d'état sur la broche INT0 (qui correspond à PB2)</li>
<li>en mettant à 1 le bit n°5 (PCIE), une interruption sera déclenchée lors d'un changement d'état sur n'importe laquelle des broches PCINT0 (broche PB0) à PCINT5 (PB5). Attention, une fois que l'interruption est déclenchée, on ne sait pas quelle est la broche qui en est à l'origine.</li>
</ul>
<p>Pour notre application, surveiller la broche INT0 devrait suffire si l'on souhaite uniquement détecter un changement de luminosité (le pont diviseur de tension est relié à la broche PB2, donc INT0). En revanche, je voudrais dans la suite que l'on puisse arrêter l'alarme en appuyant sur un bouton poussoir, et que cela se fasse également par une interruption. Il sera donc nécessaire d'utiliser plusieurs broches en entrée pour les interrutions et c'est donc la seconde façon de faire qui sera retenue.</p>
<p>On passe donc à 1 le bit PCIE (Pin Change Interrupt Enable) du registre GIMSK :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span> <span class="c1">// on active les interruptions par changement d'état des </span>
<span class="c1">// broches du port B. PCIE = Pin Change Interrupt Enable</span>
<span class="n">GIMSK</span> <span class="o">|=</span> <span class="p">(</span> <span class="mi">1</span> <span class="o"><<</span> <span class="n">PCIE</span> <span class="p">);</span>
</pre></div>
<p>Mais cela ne suffit pas. En effet, il faut indiquer quelles broches sont surveillées pour les interruptions, grâce au registre PCMKS (Pin Change Mask Register) [DATASHEET 52] :</p>
<p><img style="width:100%" src="/images/datasheet_attiny85_pcmsk.png"></p>
<p>Ici c'est très simple : on passe à 1 les bits correspondant aux broches que l'on souhaite utiliser pour les interruptions. Dans notre cas, il s'agit de PB2, soit PCINT2, ou encore LDR (toutes ces notations sont équivalentes). Nous nous occuperons plus tard du bouton poussoir. On écrit donc :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span> <span class="c1">// on surveille les interruptions sur la broche LDR</span>
<span class="n">PCMSK</span> <span class="o">|=</span> <span class="p">(</span> <span class="mi">1</span> <span class="o"><<</span> <span class="n">LDR</span> <span class="p">);</span>
</pre></div>
<p>Bien, nous avons bien avancé. Il ne reste plus qu'à activer globalement les interruptions grâce à la fonction sei(), qui met à 1 le bit n°7 (bit I) du registre SREG (AVR Status Register). Tous les réglages précédents concernant les interruptions prennent alors effet.</p>
<p><img style="width:100%" src="/images/datasheet_attiny85_sreg.png"></p>
<p>Tout est maintenant en place pour nos interruptions. Il faut maintenant indiquer quel code exécuter lorsqu'une interruption est détectée sur la broche LDR. Ce code est géré par la macro ISR (Interrupt Service Routine), qui prend comme paramètre le vecteur d'interruption. Dans notre cas, le vecteur d'interruption correspondant aux changements d'état sur les broches se nomme PCINT0_VECT [DATASHEET 48]. On écrira donc le code suivant :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="c1">// code gérant les interruptions sur les broches</span>
<span class="n">ISR</span><span class="p">(</span> <span class="n">PCINT0_vect</span> <span class="p">)</span>
<span class="p">{</span>
<span class="c1">// on suspend les interruptions</span>
<span class="n">cli</span><span class="p">();</span>
<span class="c1">// petit délai pour éviter les rebonds</span>
<span class="n">_delay_ms</span><span class="p">(</span><span class="mi">100</span><span class="p">);</span>
<span class="c1">// on fait clignoter la LED</span>
<span class="n">PORTB</span> <span class="o">|=</span> <span class="p">(</span> <span class="mi">1</span> <span class="o"><<</span> <span class="n">LED</span><span class="p">);</span>
<span class="n">_delay_ms</span><span class="p">(</span><span class="mi">300</span><span class="p">);</span>
<span class="n">PORTB</span> <span class="o">&=~</span> <span class="p">(</span> <span class="mi">1</span> <span class="o"><<</span> <span class="n">LED</span><span class="p">);</span>
<span class="c1">// on réactive les interruptions</span>
<span class="n">sei</span><span class="p">();</span>
<span class="p">}</span>
</pre></div>
<p>Dans ces quelques lignes de code, on commence par suspendre les interruptions avec cli() pour éviter que d'autres interruptions surviennent pendant le traitement de l'interruption. Un petit délai de 100 ms permet également de laisser le temps aux interruptions d'être suspendues (tout n'est pas clair sur ce point, mais sans ce léger délai, deux interruptions successives peuvent se produire).</p>
<p>Ensuite, on fait clignoter la LED en l'allumant pendant 300 ms, puis en l'éteignant. Pour allumer la LED, il suffit de mettre le bit PORTB2 (équivalent à PB2 ou encore LED dans notre cas) du registre PORTB à 1 </p>
<p><img style="width:100%" src="/images/datasheet_attiny85_portb.png"></p>
<p>on termine le code en réactivant les interruptions avec sei().</p>
<p>Avec ce code, la led clignote une fois lorsque la lumière s'allume, ou bien qu'elle s'éteint. Nous sommes donc bien capables de détecter un changement d'état lumineux par le biais d'interruptions.</p>
<p><img style="width:100%" src="/images/capteur_frigo_etape1.jpeg"></p>
<p>Dans un prochain article, nous ajouterons la minuterie qui permettra de déclencher l'alarme lorsque la lumière reste allumée trop longtemps, et le bouton poussoir pour suspendre manuellement cette alarme pour une durée déterminée.</p>Plugin « jump » pour Oh My Zsh2019-08-01T18:00:00+02:002019-08-01T18:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2019-08-01:/plugin-jump-oh-my-zsh.html<p>Le plugin « jump » pour Oh My Zsh permet dans un terminal de se déplacer rapidement dans les dossiers souvent utilisés. Voyons comment…</p><p>Le plugin « jump » pour Oh My Zsh permet dans un terminal de se déplacer rapidement dans les dossiers souvent utilisés. Il permet pour celà de « marquer » ces dossiers par un mot clé, pour ensuite y retourner plus rapidement. Ces marques sont stockées comme des liens symboliques dans le dossier $MARKPATH ($HOME/.marks par défaut).</p>
<p>Pour pourvoir utiliser ce plugin, il suffit de l'ajouter à la liste des plugins Oh My Zsh dans le fichier de configuration de zsh (.zshrc) :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="na">plugins</span> <span class="o">=</span> <span class="s">(</span>
<span class="s"> ...</span>
<span class="s"> jump</span>
<span class="s"> ...</span>
<span class="na">)</span>
</pre></div>
<p>Pour marquer un dossier, il suffit de s'y rendre, et de saisir :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>mark étiquette
</pre></div>
<p>où <em>étiquette</em> correspond au mot clé que l'on souhaite associer à ce dossier. Si aucune étiquette n'est donnée, alors le nom du dossier sera utilisé. Attention, les étiquettes ne peuvent pas contenir d'espace (sauf à les échapper avec un antislash). De toutes façons, l'idée est de choisir des étiquettes qui soient simples et rapides à saisir dans le terminal. On évitera donc les noms à rallonge !</p>
<p>Pour supprimer une étiquette, c'est tout aussi simple :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>unmark étiquette
</pre></div>
<p>Et pour lister toutes les étiquettes définies et les dossiers associés, il suffit d'utiliser la commande :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>marks
</pre></div>
<p>Une fois les étiquettes définies, on peut se déplacer dans les dossiers associés avec la commande :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>jump étiquette
</pre></div>
<p>et voilà, vous savez tout ! Pour terminer, une petite démo pour illustrer tout ça :</p>
<script id="asciicast-SMGxKjTSGbfron3A3HfSwfUud" src="https://asciinema.org/a/SMGxKjTSGbfron3A3HfSwfUud.js" async></script>Installation de Oh My Zsh et du plugin powerline sous Debian 102019-07-29T18:00:00+02:002019-07-29T18:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2019-07-29:/installation-de-oh-my-zsh-sous-debian-10.html<p>Zsh est un shell très puissant. Couplé au framework Oh My Zsh et au plugin powerline, il permet d'avoir un terminal très efficace, et vraiment chouette visuellement. Voici comment installer tout ça sous Debian 10.</p><p>Ce billet est plus un pense-bête pour installer rapidement Oh My Zsh. L'idée n'est pas de décrire le fonctionnement de Zsh, ses avantages par rapport à Bash ou encore les thèmes et plugins de Oh My Zsh (il y a des tas d'articles en ligne pour cela). J'irai donc à l'essentiel :)</p>
<p>En root, on commence par installer zsh et git (nous en aurons besoin pour installer <a href="https://ohmyz.sh/">Oh My Zsh</a>):</p>
<div class="highlight">
<pre># apt install zsh</pre>
</div>
<p>ensuite on change le shell par défaut de l'utilisateur avec la commande :</p>
<div class="highlight">
<pre>chsh -s /bin/zsh</pre>
</div>
<p>il faut saisir son mot de passe pour que le changement soit effectué, puis se déconnecter et se reconnecter à la session graphique pour que le changement soit effectif.</p>
<p>Lorsque l'on lance un terminal, le texte suivant s'affiche alors :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>This is the Z Shell configuration function for new users,
zsh-newuser-install.
You are seeing this message because you have no zsh startup files
(the files .zshenv, .zprofile, .zshrc, .zlogin in the directory
~). This function can help you with a few settings that should
make your use of the shell easier.
You can:
(q) Quit and do nothing. The function will be run again next time.
(0) Exit, creating the file ~/.zshrc containing just a comment.
That will prevent this function being run again.
(1) Continue to the main menu.
(2) Populate your ~/.zshrc with the configuration recommended
by the system administrator and exit (you will need to edit
the file by hand, if so desired).
--- Type one of the keys in parentheses ---
</pre></div>
<p>comme il n'y a pas encore de fichier de configuration pour zsh, on nous propose quatre choix :</p>
<ul>
<li>ne rien faire, ce qui ne règle rien car la prochaine fois nous aurons le même message</li>
<li>quitter cet écran et créer manuellement un fichier vide ~/.zshrc contenant juste un commentaire afin que cet écran ne s'affiche pas la prochaine fois. À noter qu'il faudra alors configurer zsh entièrement manuellement.</li>
<li>continuer vers le menu principal. Ce menu permet ensuite de configurer certains paramètres de zsh </li>
<li>créer un fichier ~/.zshrc à partir d'une configuration par défaut. C'est ce que nous allons choisir ici. Pour activer cette option, il suffit d'appuyer sur la touche 2</li>
</ul>
<p>si on relance un nouveau terminal, on peut se rendre compte que le promt a changé. On peut vérifier qu'on est bien avec zsh en saisissant la commande :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>tux@debian ~ % <span class="nb">echo</span> <span class="nv">$SHELL</span>
/bin/zsh
</pre></div>
<p>Installons maintenant <a href="https://ohmyz.sh/">Oh My Zsh</a> avec la commande :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>sh -c <span class="s2">"</span><span class="k">$(</span>wget https://raw.github.com/robbyrussell/oh-my-zsh/master/tools/install.sh -O -<span class="k">)</span><span class="s2">"</span>
</pre></div>
<p>Tout est installé dans le dossier .oh-my-zsh à la racine du compte utilisateur. Le fichier de configuration de zsh (.zshrc) a également été grandement modifié automatiquement pour charger Oh My Zsh au démarrage du shell, activer un thème et certains plugins.</p>
<p>Pour changer de thème, il suffit d'éditer le fichier .zshrc et de modifier la ligne</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="nv">ZSH_THEME</span><span class="o">=</span><span class="s2">"robbyrussell"</span>
</pre></div>
<p>La liste des thèmes est <a href="https://github.com/robbyrussell/oh-my-zsh/wiki/Themes">disponible en ligne</a>. Personnellement, mon choix s'est porté sur le thème avit.</p>
<p>On installe enfin le plugin powerline qui permet d'avoir un prompt très sympa :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>apt install powerline fonts-powerline
</pre></div>
<p>Pour activer la powerline, il ne reste plus qu'à ajouter la ligne suivante à la fin du fichier .zshrc :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>. /usr/share/powerline/bindings/zsh/powerline.zsh
</pre></div>
<p>N'oubliez pas le point en début de ligne !</p>De jolies équations dans Moodle2019-03-23T20:00:00+01:002019-03-23T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2019-03-23:/de-jolies-equations-dans-moodle.html<p>L'éditeur de texte de <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Moodle">Moodle</a> permet d'intégrer des équations écrites au format TeX, qui sont ensuite transformées en images. Malheureusement, ces images sont trop grosses par rapport au texte, et le rendu n'est pas très estétique. Il est toutefois possible d'écrire ses équations dans l'éditeur de texte Moodle au format MathML en s'aidant de <a href="/visual-math-editor-editeur-dequation-pour-latex.html">Visual Math Editor</a>.</p><p>L'éditeur de texte de <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Moodle">Moodle</a> permet d'intégrer des équations écrites au format TeX, qui sont ensuite transformées en images. Malheureusement, ces images sont trop grosses par rapport au texte, et le rendu n'est pas très estétique. Il est toutefois possible d'écrire ses équations dans l'éditeur de texte Moodle au format MathML en s'aidant de
<a href="/visual-math-editor-editeur-dequation-pour-latex.html">Visual Math Editor</a>.</p>
<h2>Méthode classique : écrire ses équations au format TeX</h2>
<p>Il existe dans Moodle un outil pour écrire des équations dans les documents (par exemple dans les étiquettes, les tests, ou encore dans les messages sur les annonces et forums). Il s'agit de l'outil « d'écriture scientifique », disponible dans la barre d'outil de l'éditeur de texte de Moodle.</p>
<p><img style="border: solid 1px #bbb;" src="/images/barre_edition_moodle_ecriture_scientifique.png"></p>
<p>Cet outil fait apparaître une fenêtre d'édition de l'équation au format TeX. On peut soit écrire directement le code de l'équation, soit passer par les différents boutons représentants les symboles mathématiques (organisés dans des onglets) :</p>
<p><img style="width:70%;border: solid 1px #bbb;" src="images/outil_ecriture_scientifique.png"></p>
<p>Cet éditeur d'équation est très minimaliste, et loin d'être aussi complet que <a href="/visual-math-editor-editeur-dequation-pour-latex.html">Visual Math Editor</a>, dont nous reparlerons plus loin dans ce billet.</p>
<p>Une fois l'équation saisie et validée, le code est simplement copié dans l'éditeur de texte de Moodle. Cela signifie aussi que l'on peut écrire directement des équations dans l'éditeur, sans passer par l'outil « d'écriture scientifique ». Attention toutefois à bien encadrer le code de l'équation par \( et \). Notez que cela ne fonctionne pas lorsque le code de l'équation est placé entre symboles $ (dollar).</p>
<p>Lorsque le texte saisi dans l'éditeur de Moodle est enregistré, une image de l'équation au format png est générée par LaTeX en arrière plan, et insérée dans le document. Malheureusement, le rendu est particulièrement inestétique, la taille de l'image représentant l'équation étant bien trop grande par rapport au texte.</p>
<p>Pour corriger ce problème, il est nécessaire d'avoir les droits de modification des fichiers de Moodle, afin d'éditer les fichiers <tt>filter/tex/pix.php</tt> et <tt>filter/tex/texdebug.php</tt>. Dans chacun de ces deux fichiers, il faut commenter la ligne :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="x">$texexp = '\Large ' . $texexp; </span>
</pre></div>
<p>Malheureusement, cette modification est à refaire à chaque mise à jour de Moodle !</p>
<h2>Écrire ses équations au format MathML</h2>
<p><a href="https://www.wikiwand.com/fr/MathML">MathML</a> est un langage basé sur XML, et qui permet d'afficher des symboles mathématiques, notamment dans les pages web. Il utilise donc un certain nombre de balises sémantiques pour décrire les formules mathématiques. Moodle ne propose pas d'éditeur d'équation au format MathML, et il est nécessaire d'écrire le code de l'équation directement dans l'éditeur de Moodle, en ayant bien pris soin auparavant de basculer en mode html :</p>
<p><img style="width:70%;border: solid 1px #bbb;" src="images/barre_edition_moodle_mode_html.png"></p>
<p>L'écriture d'une équation en MathML est cependant sacrément verbeuse. En effet, la simple équation E = mc² s'obtient à partir du code suivant :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="nt"><math</span> <span class="na">xmlns=</span><span class="s">"http://www.w3.org/1998/Math/MathML"</span><span class="nt">></span>
<span class="nt"><mstyle</span> <span class="na">displaystyle=</span><span class="s">"true"</span><span class="nt">></span>
<span class="nt"><mrow</span> <span class="na">class=</span><span class="s">"MJX-TeXAtom-ORD"</span><span class="nt">></span>
<span class="nt"><mi></span>E<span class="nt"></mi></span>
<span class="nt"><mo></span>=<span class="nt"></mo></span>
<span class="nt"><mi></span>m<span class="nt"></mi></span>
<span class="nt"><mi></span>c<span class="nt"></mi></span>
<span class="nt"><mrow</span> <span class="na">class=</span><span class="s">"MJX-TeXAtom-ORD"</span><span class="nt">></span>
<span class="nt"><mo></span><span class="ni">&#xB2;</span><span class="nt"></mo></span>
<span class="nt"></mrow></span>
<span class="nt"></mrow></span>
<span class="nt"></mstyle></span>
<span class="nt"></math></span>
</pre></div>
<p>On arrive à retrouver ses petits là dedans, mais il faut avouer que ce n'est pas un modèle de concision ! Heureusement, c'est là qu'intervient de nouveau <a href="/visual-math-editor-editeur-dequation-pour-latex.html">Visual Math Editor</a> (je vous avais bien dit qu'on en reparlerait !). Cet éditeur permet d'écrire facilement des équations en LaTeX, mais il permet également de générer le code MathML correspondant. Génial, non ?</p>
<p>Reprenons notre petit exemple précédent. Avec Visual Math Editor, nous devons saisir l'équation au format LaTeX dans la partie supérieure de l'éditeur, et l'équation est visible immédiatement dans la partie inférieure :</p>
<p><img style="width:80%;border: solid 1px #bbb;" src="images/vme_emc2.png"></p>
<p>Il suffit alors d'effectuer un clic droit dans la partie inférieure, non pas sur l'équation, mais <strong>sur une zone vide en-dessous</strong> et de choisir « Source MathML » dans le menu contextuel qui apparaît. Le code MathML de l'équation va alors apparaître en incrustation en bas à droite de la fenêtre de l'éditeur :</p>
<p><img style="width:80%;border: solid 1px #bbb;" src="images/vme_emc2_code_mathml.png"></p>
<p>Il ne reste alors plus qu'à sélectionner ce code, à le copier dans le presse papier, et à le coller à l'endroit souhaité dans l'éditeur de texte de Moodle (attention toutefois à bien passer en mode html de l'éditeur Moodle avant de coller le code MathML).</p>
<p><img style="width:60%;border: solid 1px #bbb;" src="images/comparaison_latex_mathml.png"></p>
<p>Plus d'excuses pour ne pas avoir de belles équations dans Moodle !</p>Journée de l'innovation 20192019-03-15T07:40:00+01:002019-03-15T07:40:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2019-03-15:/journee-innovation-2019.html<p>J'ai la chance de participer à la première <a href="http://pedagogie.ac-limoges.fr/cardie/spip.php?page=evenement&id_article=68">journée de l'innovation</a> organisée par l'Université et le Rectorat de Limoges. Cette journée aura lieu le 20 mars 2019 au <a href="http://www.carrefourdesetudiants.unilim.fr/">Carrefour des étudiants</a>, 88 rue du pont Saint-Martial à Limoges.</p><p><img class="float-right" width="200px;" src="/images/preview/journee_innovation_2019.png">
J'ai la chance de participer à la première <a href="http://pedagogie.ac-limoges.fr/cardie/spip.php?page=evenement&id_article=68">journée de l'innovation</a> organisée par l'Université et le Rectorat de Limoges. Cette journée aura lieu le 20 mars 2019 au <a href="http://www.carrefourdesetudiants.unilim.fr/">Carrefour des étudiants</a>, 88 rue du pont Saint-Martial à Limoges.</p>
<p>Il s'agit d'une journée d'échange sur les pratiques pédagogiques entre les personnels et enseignants du premier et du second degré, ainsi que les personnels et enseignants de l'Université. L'idée est de travailler sur un continuum actif du premier degré vers le second degré, puis vers l'Université.</p>
<p>De mon côté, je participerai à l'espace forum permettant de découvrir de nouvelles pratiques pédagogiques, et qui aura lieu le matin de 9h40 à 11h. J'y présenterai la pédagogie inversée que je mets en pratique en 1re année de DUT Mesures Physiques depuis 5 ans maintenant.</p>
<p>L'après-midi sera consacré à des ateliers d'une durée de 50 minutes chacun.</p>
<p>Il est nécessaire de <a href="http://pedagogie.ac-limoges.fr/cardie/spip.php?page=evenement&id_article=68">s'inscrire à l'avance</a> pour participer à cette journée</p>
<ul>
<li><a href="https://ludovic.grossard.fr/media/pdf/Jilim2019.pdf">Télécharger le programme</a></li>
</ul>Migration vers Pelican2019-02-24T20:00:00+01:002019-02-24T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2019-02-24:/migration-vers-pelican.html<p>Fini Wordpress. Ce site vient de basculer entièrement sous forme statique. Ça signifie qu'il n'y a plus maintenant que des pages web (html), des images et des fichiers à télécharger. Parmi tous les systèmes de génération de sites statiques, mon choix s'est porté sur <a href="https://blog.getpelican.com/">Pelican</a>. C'est écrit en Python, et c'est un logiciel libre, ce qui n'est pas pour me déplaire.</p><p><img src="/images/python.jpeg" class="float-right" width="100px">
Fini Wordpress. Ce site vient de basculer entièrement sous forme statique. Ça signifie qu'il n'y a plus maintenant que des pages web (html), des images et des fichiers à télécharger. J'ai été motivé par plusieurs choses :</p>
<ul>
<li>tout d'abord, on ne fait pas toujours ce que l'on veut avec Wordpress. Entre les contraintes du template, des plugins ajoutés… Et les modifications demandent souvent pas mal de travail pour comprendre où les faire, tellement il y a de fichiers !</li>
<li>avec un site statique, il n'y a plus de base de données, plus de langage php, de javascript, de cookies, de mises à jour, de failles de sécurité… Ça rend le site beaucoup moins vulnérable, et rend les sauvegardes bien plus simples</li>
<li>et puis j'avais envie d'apprendre à utiliser l'un des multiples <a href="https://www.staticgen.com/">systèmes de génération de sites statiques</a>.</li>
</ul>
<p>Il y a un grand nombre de logiciels de génération de sites statiques. C'est en lisant un <a href="https://www.bortzmeyer.org/generateurs-web-statiques.html">article de Stéphane Bortzmeyer</a> que mon choix s'est porté sur <a href="https://blog.getpelican.com/">Pelican</a>. C'est écrit en Python, et c'est un logiciel libres, ce qui n'est pas pour me déplaire. Ensuite, les articles et les pages peuvent être écrits en RestructuredText, en Markdown, ou en html. On peut même mélanger les langages (écrire un article en Markdown, mais y coller des morceaux de html lorsqu'on doit faire des choses un peu particulières) et ça c'est très appréciable.</p>
<p>Je viens donc de terminer la migration du site avec Pelican. Je suis reparti du template que j'utilisais sous Wordpress, mais je n'ai gardé que l'essentiel de ce qui était nécessaire. J'ai réécrit les templates html des différentes pages, et une feuille de style aux petits oignons. Au moins maintenant, le site correspond exactement à ce que je veux, et sais exactement où faire les modifications dans les fichiers lorsque c'est nécessaire.</p>
<p>Seul petit bémol pour l'instant est l'absence de gestion des commentaires (ce qui n'est pas étonnant pour un site statique !). Je vois souvent des articles qui mentionnent l'utilisation de <a href="https://disqus.com/">Disqs</a> pour gérer les commentaires, mais je ne souhaite pas que ce site utilise des services externes, et oblige les visiteurs de ce site à se créer encore un autre compte sur une plate-forme externe. Il est probable qu'à terme, je gère les commentaires complètement manuellement, en les ajoutant à la fin des articles en question. Il faudra donc me contacter par mail pour ajouter en commentaire ! au moins pour l'instant…</p>Mise en œuvre d’un écran OLED de chez HESAI avec un arduino nano2018-11-04T20:00:00+01:002018-11-04T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2018-11-04:/mise-en-oeuvre-dun-ecran-oled-de-chez-hesai-avec-un-arduino-nano.htmlJ’ai acheté un petit écran OLED pas cher chez aliexpress, mais les librairies Adafruit ne fonctionnent pas avec ce module chinois. Dans cet article, je vais détailler la procédure pour faire fonctionner ce petit écran oled, en utilisant l’IDE arduino, puis avec PlatformIO
<p><img src="images/ecran_oled.jpeg" style="float:right;width:150px;">J’ai acheté un <a href="https://fr.aliexpress.com/item/1-3-pouce-OLED-Module-Blanc-Couleur-128X64-OLED-LCD-LED-Module-D-affichage-1-3/32844104782.html">petit écran OLED pas cher chez aliexpress</a> pour voir ce que ça donne. L’écran fait 1.3 pouces de diagonale (3.3cm). L’affichage est en blanc uniquement, et la résolution est de 128×64. Pas de quoi faire une interface graphique avancée, mais largement suffisant pour afficher quelques informations basiques. Au niveau du protocole de communication, c’est de l’I2C, donc deux fils seulement en plus de ceux pour alimenter le module.
</p>
<p>
Le hic, c’est que les <a href="https://github.com/adafruit/Adafruit_SSD1306">librairies Adafruit</a> ne fonctionnent pas avec ce module chinois, et qu’il a fallu gratter un peu avant de pouvoir le faire fonctionner. Ceci dit, la <a href="https://github.com/lexus2k/ssd1306">bibliothèque ssd1306 écrite par Alexey Dynda</a> est utilisable avec ce matériel, pour peu que l’on utilise le pilote pour la puce sh1106 au lieu de celui pour ssd1306 habituellement.
</p>
<p>Dans cet article, je vais détailler la procédure pour faire fonctionner ce petit écran oled, en utilisant l’<a href="https://www.arduino.cc/en/Main/Software">IDE arduino</a>, puis avec <a href="https://platformio.org/">PlatformIO</a>. C’est parti !</p>
<h2>Le montage</h2>
<p>Pour ces petits tests, j’ai utilisé un arduino nano (un <a href="https://fr.aliexpress.com/wholesale?catId=0&initiative_id=SB_20181104052836&SearchText=funduino">funduino</a> pour être exact). Ce sera largement suffisant.</p>
<p>Pour repérer les broches SDA (Serial Data Line ou ligne de données bidirectionnelle) et SCL (Serial Clock Line ou ligne d’horloge de synchronisation bidirectionnelle), il suffit de regarder le brochage d’un arduino nano :</p>
<a href="images/nano_pinout.jpeg"><img src="images/nano_pinout.jpeg" style="width:100%;text-align:center" alt="Brochage d'un arduino nano"></a>
<p>On repère rapidement que la ligne de données (SDA) se trouve sur la broche A4, et la ligne d’horloge (SCL) sur la broche A5. Le câblage est donc très simple ici :</p>
<a href="images/montage_test_oled.jpeg"><img src="images/montage_test_oled.jpeg" style="width:100%;text-align:center" alt="Montage pour tester l'écran OLED"></a>
<h2>Avec l’IDE Arduino</h2>
<p>Il faut d’abord installer la librairie ssd1306. Dans l’IDE Arduino, allez dans le menu Outils > Gérer les bibliothèques. Dans la zone de saisie Filtrez votre recherche, saisissez ssd1306. Repérez la bibliothèque nommée ssd1306 by Alexey Dynda, et cliquez sur Installer. Vous pouvez ensuite fermer la boîte de dialogue.</p>
<p>C’est prêt ! Nous allons tester la bibliothèque en écrivant un petit programme qui affiche un compteur à l’écran. Allez dans Fichier > Nouveau, et saisissez le code suivant :</p>
<div class="highlight">
<pre>
<span></span>
<span class="cp">#include</span> <span class="cpf">"ssd1306.h"</span><span class="cp"></span>
<span class="c1">// compteur pour les secondes</span>
<span class="kr">int</span> <span class="n">i</span> <span class="o">=</span> <span class="mi">0</span><span class="p">;</span>
<span class="c1">// texte pour l'affichage du temps</span>
<span class="kr">char</span> <span class="n">nombre</span><span class="p">[</span><span class="mi">32</span><span class="p">];</span>
<span class="kr">void</span> <span class="nb">setup</span><span class="p">()</span>
<span class="p">{</span>
<span class="c1">// initialisation de l'écran oled</span>
<span class="c1">// on utilise le pilote de la puce SH1106 au lieu de SSD1306</span>
<span class="n">sh1106_128x64_i2c_init</span><span class="p">();</span>
<span class="c1">// sélection de la police</span>
<span class="n">ssd1306_setFixedFont</span><span class="p">(</span><span class="n">ssd1306xled_font6x8</span><span class="p">);</span>
<span class="c1">// on efface l'écran</span>
<span class="n">ssd1306_clearScreen</span><span class="p">();</span>
<span class="c1">// affichage de « compteur » en haut de l'écran</span>
<span class="n">ssd1306_printFixed</span><span class="p">(</span><span class="mi">40</span><span class="p">,</span> <span class="mi">16</span><span class="p">,</span> <span class="s">"Compteur"</span><span class="p">,</span> <span class="n">STYLE_NORMAL</span><span class="p">);</span>
<span class="p">}</span>
<span class="kr">void</span> <span class="nb">loop</span><span class="p">()</span>
<span class="p">{</span>
<span class="c1">// affichage du temps sous la forme xx:xx</span>
<span class="n">sprintf</span><span class="p">(</span><span class="n">nombre</span><span class="p">,</span><span class="s">"%02d:%02d"</span><span class="p">,</span> <span class="n">i</span><span class="o">/</span><span class="mi">60</span><span class="p">,</span><span class="n">i</span><span class="o">%</span><span class="mi">60</span><span class="p">);</span>
<span class="n">ssd1306_printFixedN</span><span class="p">(</span><span class="mi">35</span><span class="p">,</span><span class="mi">40</span><span class="p">,</span><span class="n">nombre</span><span class="p">,</span> <span class="n">STYLE_NORMAL</span><span class="p">,</span> <span class="n">FONT_SIZE_2X</span><span class="p">);</span>
<span class="nf">delay</span><span class="p">(</span><span class="mi">1000</span><span class="p">);</span>
<span class="n">i</span><span class="o">++</span><span class="p">;</span>
<span class="p">}</span>
</pre></div>
<p>Après avoir compilé et téléversé ce croquis dans l’arduino nano, vous devriez voir quelque chose de la sorte :</p>
<a href="images/photo_montage_test_oled.jpeg"><img src="images/photo_montage_test_oled.jpeg" style="width:100%;text-align:center" alt="Montage pour tester l'écran OLED"></a>
<h2>Avec PlatformIO</h2>
<p>Nous allons utiliser PlatformIO Core (CLI) plutôt que sa version intégrée aux éditeurs atom ou Visual Studio Code. Je suppose que PlatformIO est déjà installé sur l’ordinateur. Les lignes de commande sont celles d’un système GNU/Linux (debian testing), mais doivent pouvoir être utilisées sur d’autres systèmes d’exploitation.</p>
<p>Tout d’abord, on crée un dossier vide pour le projet et on s’y place :</p>
<div class="highlight">
<pre><span></span><span class="c1"># création du dossier</span>
> mkdir test_oled
<span class="c1"># et on s'y rend</span>
> <span class="nb">cd</span> test_oled
</pre></div>
<p>puis on active l’environnement virtuel Python utilisé par PlatformIO :</p>
<div class="highlight">
<pre><span></span>> <span class="nb">source</span> ~/.platformio/penv/bin/activate</pre>
</div>
<p>Ensuite, on doit repérer l’identifiant de la carte utilisée, ici un clone d’un Arduino nano un peu ancien :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>> pio boards nano</pre></div>
<p>ce qui donne à l’exécution :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>Platform: atmelavr
----------------------------------------------------------------------------------------------
ID MCU Frequency Flash RAM Name
----------------------------------------------------------------------------------------------
nanoatmega168 ATMEGA168 16MHz 14KB 1KB Arduino Nano ATmega168
nanoatmega328 ATMEGA328P 16MHz 30KB 2KB Arduino Nano ATmega328
nanoatmega328new ATMEGA328P 16MHz 30KB 2KB Arduino Nano ATmega328
<span class="o">(</span>New Bootloader<span class="o">)</span>
Platform: espressif32
----------------------------------------------------------------------------------------------
ID MCU Frequency Flash RAM Name
----------------------------------------------------------------------------------------------
nano32 ESP32 240MHz 4MB 320KB MakerAsia Nano32
Platform: nordicnrf51
----------------------------------------------------------------------------------------------
ID MCU Frequency Flash RAM Name
----------------------------------------------------------------------------------------------
redBearLabBLENano NRF51822 16MHz 256KB 32KB RedBearLab BLE Nano <span class="m">1</span>.5
Platform: nordicnrf52
----------------------------------------------------------------------------------------------
ID MCU Frequency Flash RAM Name
----------------------------------------------------------------------------------------------
redbear_blenano2 NRF52832 64MHz 512KB 64KB RedBearLab BLE Nano <span class="m">2</span>
</pre></div>
<p>L’indentifiant qui nous intéresse ici est donc nanoatmega328. On initialise alors le projet avec la commande :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>> pio init --board nanoatmega328
The current working directory /home/lgr/tmp/test_oled will be used <span class="k">for</span> the project.
The next files/directories have been created in /home/lgr/tmp/test_oled
include - Put project header files here
lib - Put here project specific <span class="o">(</span>private<span class="o">)</span> libraries
src - Put project <span class="nb">source</span> files here
platformio.ini - Project Configuration File
Project has been successfully initialized! Useful commands:
<span class="sb">`</span>pio run<span class="sb">`</span> - process/build project from the current directory
<span class="sb">`</span>pio run --target upload<span class="sb">`</span> or <span class="sb">`</span>pio run -t upload<span class="sb">`</span> - upload firmware to a target
<span class="sb">`</span>pio run --target clean<span class="sb">`</span> - clean project <span class="o">(</span>remove compiled files<span class="o">)</span>
<span class="sb">`</span>pio run --help<span class="sb">`</span> - additional information
</pre></div>
<p>Les fichiers et dossiers du projet minimaliste sont alors créés. Dans le dossier src de l’arborescence du projet, il faut créer un fichier main.cpp, contenant le même code que celui donné plus haut pour d’IDE Arduino.</p>
<p>Ensuite, il faut compléter le fichier platformio.ini pour y inclure les dépendances aux bibliothèques. Pour cela, on se rend sur la page <a href="https://platformio.org/lib">https://platformio.org/lib</a> et dans la zone de recherche, on saisit ssd1306. Dans la liste des résultats, identifier la bibliothèque ssd1306 d’Alexey Dynda et on clique sur le lien pour aller sur la page de cette bibliothèque. Les lignes à ajouter dans le fichier platformio.ini dont données dans l’onglet Installation de cette page. On ajoutera donc ces lignes pour obtenir le fichier de configuration platformio.ini suivant :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="k">[env:nanoatmega328]</span>
<span class="na">platform</span> <span class="o">=</span> <span class="s">atmelavr</span>
<span class="na">board</span> <span class="o">=</span> <span class="s">nanoatmega328</span>
<span class="na">framework</span> <span class="o">=</span> <span class="s">arduino</span>
<span class="na">lib_deps</span> <span class="o">=</span> <span class="s"></span>
<span class="s"> 1904</span>
<span class="s"> Wire</span>
<span class="s"> SPI</span>
</pre></div>
<p>Quelques remarques importantes :</p>
<ul>
<li>dans lib_deps, il ne faut pas mettre le nom de la bibliothèque (ssd1306) mais seulement son identifiant 1904. En effet, avec le nom seulement, c’est une autre bibliothèque qui sera automatiquement téléchargée et installée au moment de la compilation. Je ne sais pas du tout d’où vient ce comportement étrange…</li>
<li>il faut ajouter des dépendances supplémentaires de la bibliothèque ssd1306 : Wire et SPI.</li>
</ul>
<p>Pour compiler le code, il suffit de saisir :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>pio run</pre></div>
<p>Cela va donc télécharger toutes les bibliothèques manquantes (en les plaçant dans le sous-dossier caché .piolibdeps), et lancer la chaîne de compilation. Au bout de quelques secondes, la compilation est terminée et le binaire est prêt à être envoyé dans l’arduino nano :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>Processing nanoatmega328 <span class="o">(</span>platform: atmelavr<span class="p">;</span> board: nanoatmega328<span class="p">;</span> framework: arduino<span class="o">)</span>
----------------------------------------------------------------------------------------------
Verbose mode can be enabled via <span class="sb">`</span>-v, --verbose<span class="sb">`</span> option
CONFIGURATION: https://docs.platformio.org/page/boards/atmelavr/nanoatmega328.html
PLATFORM: Atmel AVR > Arduino Nano ATmega328
SYSTEM: ATMEGA328P 16MHz 2KB RAM <span class="o">(</span>30KB Flash<span class="o">)</span>
Library Dependency Finder -> http://bit.ly/configure-pio-ldf
LDF MODES: FINDER<span class="o">(</span>chain<span class="o">)</span> COMPATIBILITY<span class="o">(</span>soft<span class="o">)</span>
Collected <span class="m">25</span> compatible libraries
Scanning dependencies...
Dependency Graph
<span class="p">|</span>-- <ssd1306> <span class="m">1</span>.7.9
<span class="p">|</span> <span class="p">|</span>-- <SPI> <span class="m">1</span>.0
<span class="p">|</span> <span class="p">|</span>-- <Wire> <span class="m">1</span>.0
<span class="p">|</span>-- <Wire> <span class="m">1</span>.0
<span class="p">|</span>-- <SPI> <span class="m">1</span>.0
Compiling .pioenvs/nanoatmega328/src/main.cpp.o
<span class="o">[</span>…<span class="o">]</span>
Building .pioenvs/nanoatmega328/firmware.hex
Memory Usage -> http://bit.ly/pio-memory-usage
DATA: <span class="o">[==</span> <span class="o">]</span> <span class="m">15</span>.7% <span class="o">(</span>used <span class="m">321</span> bytes from <span class="m">2048</span> bytes<span class="o">)</span>
PROGRAM: <span class="o">[==</span> <span class="o">]</span> <span class="m">21</span>.5% <span class="o">(</span>used <span class="m">6620</span> bytes from <span class="m">30720</span> bytes<span class="o">)</span>
<span class="o">==========================================</span>
<span class="o">[</span>SUCCESS<span class="o">]</span> Took <span class="m">4</span>.71 <span class="nv">seconds</span>
<span class="o">==========================================</span>
</pre></div>
<p>Il ne reste plus qu’à téléverser le binaire avec la commande :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>> pio run -t upload</pre></div>
<p>et le compteur doit commencer à égrainer les secondes !</p>
Liaison fibrée2018-10-21T20:00:00+02:002018-10-21T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2018-10-21:/liaison-fibree.html<p>C’était un des objectifs de la mission de cette année : connecter un des télescopes du réseau CHARA avec la station de recombinaison des faisceaux, en passant par une fibre optique plutôt que par les tubes sous vide qu’il y a actuellement. Et ça a été un des moments les plus funs de la mission !</p><p>C’était un des objectifs de la mission de cette année : connecter un des télescopes du réseau CHARA avec la station de recombinaison des faisceaux, en passant par une fibre optique plutôt que par les tubes sous vide
qu’il y a actuellement. Et ça a été un des moments les plus funs de la mission !</p>
<p>En gros, entre le télescope Sud 1 et l’endroit où se mélangent les différents faisceaux, il y a :</p>
<ul>
<li>une coupole à traverser</li>
<li>un tunnel de 20m qui passe sous la route</li>
<li>150 m de forêt à traverser (et c’est pas du tout plat, on est en montagne !)</li>
<li>une cloison à passer pour entrer dans le bâtiment où sont mélangés les faisceaux (ils ont tout de même fait un trou dans cette cloison rien que pour nous !)</li>
<li>les lignes à retard (des miroirs sur des chariots qui se déplacent sur des rails de 50m de long, sur lesquels nos faisceaux viennent se réfléchir)</li>
</ul>
<p>On s’y est donc collé avec François, à dérouler la bobine de 200m de fibre dans du flexible en alu au milieu de la forêt. Pas de grosses difficultés en fait. Il faut juste prendre son temps pour faire les choses correctement. Le passage le plus délicat a été le tunnel sous la route. C’est François qui s’y est collé. Le tunnel est traversé par les deux tubes sous vides, séparés d’une quarantaine de centimètres, et qui permettent aux faisceaux des télescopes Sud 1 et Sud 2 d’aller jusque dans la station de recombinaison. Et du coup il y a juste la place pour passer, à condition de se placer au-dessus des deux tuyaux, en équilibre. Ça faisait un peu mission impossible 🙂</p>
<p>Bref, la fibre est finalement arrivée de l’autre côté du tunnel, et François en est ressorti tout poussiéreux, et plein de toiles d’araignées. On a appris un peu plus tard qu’il y avait probablement des veuves noires dans ce tunnel ! Bon, c’est peut-être vrai, mais François n’en a pas vu. N’empêche qu’aux yeux de l’équipe sur place, c’est un véritable héro !</p>
<p>L’installation de la fibre dans le télescope n’a pas posé de gros soucis non plus. Il fallait juste avoir assez de mou pour ne pas la coincer lorsque le télescope tourne (ce qu’on a vérifié la nuit suivante)</p>
<p>Je vous mets quelques photos du trajet de la fibre optique, avec une légende à chaque fois. Ça fait un peu roman photo, mais c’est pas grave, ça permet de se rendre compte à quoi ça ressemblait.</p>
<p><a href="images/liaison_fibree_1.jpeg"><img src="images/liaison_fibree_1.jpeg" style="width:100%;text-align:center"></a></p>
<p>Le télescope. Tout en bas, le miroir primaire (1m de diamètre). Tout en haut, le miroir secondaire (on ne le voit pas bien). Au milieu, le miroir tertiaire, qui renvoie le faisceau vers la droite. La grosse boîte noire tout à droite contient les éléments du montage optique qui nous permettent d’injecter la lumière dans notre fibre optique.</p>
<p><a href="images/liaison_fibree_2.jpeg"><img src="images/liaison_fibree_2.jpeg" style="width:100%;text-align:center"></a></p>
<p>Cette fois on est dans la grosse boîte noire. Le fil jaune, c’est la gaine de protection de la fibre optique, et en bleu, l’extrémité de la fibre. Un peu plus loin au fond, c’est un miroir parabolique qui nous permet de focaliser le faisceau de lumière provenant de l’étoile ans notre fibre optique. Pour positionner parfaitement l’extrémité de la fibre là où le faisceau vient focaliser, on utilise des petits actionneurs piezoélectriques qui nous permettent de bouger suivant trois axes, avec une résolution de l’ordre du millième de millimètre. En tout, la lumière provenant de l’étoile se réfléchit sur cinq miroirs avant de rentrer dans la fibre. C’est pas le plus direct !</p>
<p><a href="images/liaison_fibree_3.jpeg"><img src="images/liaison_fibree_3.jpeg" style="width:100%;text-align:center"></a></p>
<p>La fibre sort de la coupole par une petite ouverture. Ensuite, pour l’extérieur, on est dans du flexible en alu pour protéger la fibre mécaniquement. À gauche, c’est le tuyau sous vide dans lequel se propage le faisceau d’habitude (mais là, vu qu’on a injecté la lumière dans notre fibre, plus rien ne passe dans le tuyau sous vide)</p>
<p><a href="images/liaison_fibree_4.jpeg"><img src="images/liaison_fibree_4.jpeg" style="width:100%;text-align:center"></a></p>
<p>L’étape la plus compliquée : le passage dans le tunnel. Les tuyaux font environ 20cm de diamètre. Autant vous dire que le trou n’est pas bien gros, et que ça passe juste pour y entrer. Il ne faut pas être claustrophobe ! Par terre, on voit passer la fibre.</p>
<p><a href="images/liaison_fibree_5.jpeg"><img src="images/liaison_fibree_5.jpeg" style="width:100%;text-align:center"></a></p>
<p>Après, c’est plus facile. Un peu moins de 200 m de fibre à dérouler dans la forêt, à même le sol. Le terrain est assez pentu par endroits, mais ça se fait bien. Et puis c’était agréable. Il faisait super beau, avec des écureuils partout pour nous accompagner !</p>
<p><a href="images/liaison_fibree_6.jpeg"><img src="images/liaison_fibree_6.jpeg" style="width:100%;text-align:center"></a></p>
<p>On arrive enfin dans le bâtiment. Les deux tuyaux sont ceux qui arrivent des télescopes Sud 1 et Sud 2. Les tuyaux arrivant des télescopes Est 1 et 2, et ouest 1 et 2 entre par l’autre côté du bâtiment. Par terre, on voit notre fibre dans son flexible en alu, qui passe la cloison par une ouverture percée un peu plus bas que le passage des deux tuyaux.</p>
<p><a href="images/liaison_fibree_7.jpeg"><img src="images/liaison_fibree_7.jpeg" style="width:100%;text-align:center"></a></p>
<p>Et on arrive enfin dans les lignes à retard. La lumière qui sort de notre fibre est envoyée sur un miroir qui se situe tout au fond sur le rail. La lumière se réfléchit dessus, revient, et est injectée dans une autre fibre optique. Bon, il faut sacrément bien viser, parce que le miroir est assez loin (une bonne quarantaine de mètres), et il faut qu’on réinjecte ça dans une fibre optique dont le cœur fait dans les 5 millièmes de mm de diamètre. La encore, on utilise des petits actionneurs piézoélectriques pour positionner parfaitement la fibre. Au l’autre sortie de la 2e fibre, on place enfin notre détecteur, qui va mesurer la quantité de lumière en provenance de l’étoile</p>
<p>Voilà en gros le trajet de la lumière. Il est un peu compliqué, mais on a été capables de récupérer de la lumière en sortie lors de nos deux nuits de tests sur ciel, avec de vraies étoiles. Cette expérience a été une belle réussite, et un pas important vers la suite de nos expérimentations.</p>
<p>En fin de mission, les joies du démontage. Il a fallu tout enlever et laisser tel que c’était avant qu’on arrive. Ça nous a pris quelques heures tout au plus, le plus long étant d’enrouler proprement la fibre sur son rouleau (c’est un peu comme tenter de ranger une toile de tente dans son emballage d’origine). Seul petit soucis, lorsqu’on a voulu sortir la fibre du tunnel en tirant délicatement dessus, elle s’est coincée ! Pas de bol. Cette fois, c’est moi qui me suis coltiné le passage dans le tunnel pour aller la décoincer. Je suis ressorti tout dégueulasse avec des toiles d’araignées, mais pas de veuves noires à l’horizon, ouf 🙂</p>L'art d'éviter les nœuds dans les câbles2018-10-20T20:00:00+02:002018-10-20T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2018-10-20:/l-art-d-eviter-les-noeuds-dans-les-cables.html<p>Si vous faites de l’astronomie amateur, et en particulier si vous faites de la photo astro, vous savez qu’on se retrouve vite avec un paquet de câbles en tout genre, et qui n’ont qu’une envie, s’emmêler et faire des nœuds dès que le télescope va tourner pour viser un nouvel objet. Pour les télescopes du réseau CHARA, c’est pareil, sauf qu’il y a vraiment un sacré paquet de câbles, et qu’il faut gérer tout ça.</p><p>L’un des objectifs principaux de cette mission était de tester une liaison par fibre optique entre un télescope du réseau CHARA (le télescope Sud 1 pour être exact), et la station de mélange des faisceaux. Je vous raconterai le passage de la fibre à l’extérieur et dans les lignes à retard dans un prochain billet. Il a fallu qu’on regarde également comment faire monter la fibre optique dans la coupole. Enfin je veux dire de façon bien plus propre que ce qu’on a fait cette année, où la fibre entre par un trou dans la coupole, et est posée par terre au pied du télescope.</p>
<p><a href="images/art_eviter_les_noeuds_1.jpeg"><img src="images/art_eviter_les_noeuds_1.jpeg" style="width:80%;text-align:center"></a></p>
<p>Si vous faites de l’astronomie amateur, et en particulier si vous faites de la photo astro, vous savez qu’on se retrouve vite avec un paquet de câbles en tout genre, et qui n’ont qu’une envie, s’emmêler et faire des nœuds dès que le télescope va tourner pour viser un nouvel objet. Pour les télescopes du réseau CHARA, c’est pareil, sauf qu’il y a vraiment un sacré paquet de câbles, et qu’il faut gérer tout ça.</p>
<p>Pour éviter que ce soit le bazar, ils utilisent donc un « cable wrap », un enrouleur de câble, situé à l’étage qui se situe sous le télescope. C’est au niveau de la porte sur la photo du télescope Sud 1. Voici à quoi ça ressemble :</p>
<p><a href="images/art_eviter_les_noeuds_2.jpeg"><img src="images/art_eviter_les_noeuds_2.jpeg" style="width:100%;text-align:center" alt="Le « câble wrap » du télescope Sud 1" title="Le « câble wrap » du télescope Sud 1"></a></p>
<p>Le principe est très simple. D’abord, pour éviter tous les problèmes de vibrations mécaniques, le télescope est monté sur une colonne fixée au sol, et ne touche à aucun moment la coupole et toute la structure interne du bâtiment. Ce que vous voyez à gauche sur la photo, c’est la colonne du télescope, avec un tambour sur lequel est enroulée une sorte de chenille en plastique contenant tous les câbles électriques. Sur la partie droite, c’est un autre tambour, qui joue le rôle de dévidoir, et qui peut tourner librement. Les câbles sont enroulés dans un sens autour de la colonne du télescope, et dans l’autre sens dans le dévidoir.</p>
<p>Lorsque le télescope tourne dans le sens des aiguilles d’une montre (vous voyez donc les câbles s’enrouler de la droite vers la gauche sur la colonne du télescope), ça tire sur la chenille du dévidoir, qui tourne dans l’autre sens. Tout le câble va donc s’enrouler autour de la colonne du télescope.</p>
<p>En revanche, lorsque le télescope tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, on va dérouler la chenille de la colonne, mais il faut aussi rembobiner du côté du dévidoir pour éviter que tous les câbles ne sortent des tambours. C’est le rôle du tendeur blanc que vous avez tout en bas des tambours. Si vous regardez bien, il est enroulé dans l’autre sens par rapport aux câbles. De cette façon, lorsque le télescope tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, c’est le tendeur blanc qui tire sur le dévidoir pour que les câbles viennent s’enrouler dessus. Malin, non 🙂</p>
<p>Mais vous êtes sûrement en train de vous demandez ce que c’est que cette sangle rouge en plein milieu ? Ça, c’est à nous, et c’est par la suite pour passer notre fibre optique, qui s’enroulera autour de la colonne au même titre que les câbles. Il s’agit de sangle d’escalade qu’on a acheté dans un magasin de sport d’Arcadia, la ville en dessous de l’observatoire. La sangle est creuse, et on y a passé un flexible en alu à l’intérieur pour plus tard y insérer la fibre optique. On a pu tester l’enroulement de notre sangle en faisant tourner le télescope sur un tour complet, et tout s’est bien passé, ouf !</p>
<p>Ce n’est pas évident, parce que la chenille avec les câbles finit par se recouvrir elle-même autour de la colonne, ce qui augmente le diamètre, et tire donc plus sur le dévidoir. Mais pour notre fibre en dessous, le diamètre n’a pas changé lui, et ça détend notre sangle. À l’inverse, lorsque c’est totalement déroulé, le diamètre diminue et ça tend plus notre sangle. Il a fallu faire plusieurs essais avant de trouver le bon compromis : notre sangle pas trop détendue quand c’est totalement enroulé autour de la colonne du télescope, et pas trop tendue lorsque c’est totalement déroulé.</p>
<p>Le télescope a depuis fonctionné plusieurs nuits d’observation, et la sangle est toujours en place, aucun problème à signaler. On va la laisser jusqu’à la prochaine mission (probablement l’an prochain), histoire de voir comment ça va supporter l’usure.</p>
<p>Réponse probablement en 2019 !</p>Mais qu’est-ce qu’on est venu faire au fait ?2018-10-18T20:00:00+02:002018-10-18T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2018-10-18:/mais-quest-ce-quon-est-venu-faire-au-fait.html<p>Déroulement de mission parfait jusqu’à maintenant. Pas d’incendie à l’horizon (on est en vigilance incendie tout de même), pas de crotales, ni de tremblement de Terre, et les ours ont l’air de nous laisser tranquilles. Du coup on peut faire notre travail dans de bonnes conditions ! Je vais profiter de ce billet pour remettre un peu tout ça dans son contexte, et parler (un peu) physique et de nos objectifs sur place. Pas de panique, je vais rester très synthétique. Il n’y aura même pas d’équations !</p><p>Déroulement de mission parfait jusqu’à maintenant. Pas d’incendie à l’horizon (on est en vigilance incendie tout de même), pas de crotales, ni de tremblement de Terre, et les ours ont l’air de nous laisser tranquilles. Du coup on peut faire notre travail dans de bonnes conditions !</p>
<p>Je vais profiter de ce billet pour remettre un peu tout ça dans son contexte, et parler (un peu) physique et de nos objectifs sur place. Pas de panique, je vais rester très synthétique. Il n’y aura même pas d’équations !</p>
<p>L’idée de départ est de dire que l’on a intérêt à construire des télescopes de plus en plus gros. Ceci pour deux raisons. D’abord, un télescope est un puits à lumière, et plus la surface qui collecte la lumière (ce qu’on appelle le miroir primaire) est grande, plus on pourra détecter des objets peu lumineux. Mais il y a un autre phénomène que l’on appelle la diffraction, et qui fait que plus le diamètre du télescope est grand, plus les détails auxquels on a accès dans l’image sont petits, et donc meilleure est la définition. Alors jusqu’à quel diamètre peut-on monter ? Actuellement, le maximum que l’on puisse faire est 8 mètres avec un miroir d’un bloc, et 10 m avec un miroir segmenté (association de pleins de « petits » miroirs hexagonaux de 1m de diamètre). Des projets sont en cours avec un <a href="https://www.wikiwand.com/fr/T%C3%A9lescope_g%C3%A9ant">miroir primaire de 40 m</a>, comme l’ELT, toujours avec un miroir segmenté, mais le coût grimpe très vite.</p>
<p><a href="images/eelt.jpeg"><img src="images/eelt.jpeg" style="width:100%;text-align:center" alt="Le futur télescope géant ELT de l’ESO" title="Le futur télescope géant ELT de l’ESO"></a></p>
<p>Alors comment faire mieux ? Eh bien en prenant plusieurs petits télescopes (par petit, j’entends entre 1 et 10 m de diamètre tout de même !), de les éloigner les uns des autres, et de mélanger la lumière captée par chacun d’entre eux. Cette technique s’appelle l’<a href="https://www.wikiwand.com/fr/Interf%C3%A9rom%C3%A8tre_optique_%C3%A0_longue_base">interférométrie stellaire</a>. Par exemple, en éloignant deux miroirs de 100 m, et en analysant les interférences entre les faisceaux provenant de ces deux télescopes, on a accès au même niveau de détail qu’avec un télescope dont le miroir primaire aurait un diamètre de 100 m. Génial non ? Enfin, tout n’est pas si simple. D’abord, on ne fait pas des images, mais on enregistre des courbes, et après traitement informatique, on arrive à retrouver des informations sur l’objet. On peut par exemple mesurer le diamètre d’une étoile, ou encore commencer à voir les tâches à sa surface. Pour que ça fonctionne, il faut également que les différents faisceaux que l’on mélange aient suivi exactement le même trajet, au 10e de mm près, voire moins. Ça oblige à mettre en place un système capable de faire patienter un faisceaux le temps que les autres arrivent. C’est ce qu’on appelle une ligne à retard. On fait ça en mettant un miroir sur un rail, et le temps que la lumière fasse un aller retour vers ce miroir, ça permet de le retarder. Je ne vais pas trop entrer dans les détails sur ce point.</p>
<p>Il y a actuellement trois principaux réseaux de télescopes optiques en fonctionnement dans le monde : le <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Navy_Precision_Optical_Interferometer">VLTI</a> au Chili, <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Navy_Precision_Optical_Interferometer">NPOI</a> dans le désert de l’Arizona et <a href="https://www.wikiwand.com/fr/CHARA">CHARA</a> à l’observatoire du Mont Wilson. C’est sur ce dernier que nous effectuons nos missions. C’est un réseau de 6 télescopes d’un mètre, répartis sur une configuration en Y. La plus grande distance (ce qu’on appelle la base) entre les télescopes est de 330 m. C’est donc le réseau de télescopes optiques le plus résolvant au monde actuellement. Il fonctionne de manière routinière en lumière visible et proche infrarouge (de la lumière invisible à l’œil nu, mais pas très loin du rouge).</p>
<p><a href="images/plan_chara.png"><img src="images/plan_chara.png" style="width:100%;text-align:center" alt="Le réseau de télescopes CHARA. 6 télescopes d’un mètre de diamètre" title="Le réseau de télescopes CHARA. 6 télescopes d’un mètre de diamètre"></a></p>
<p>Cependant, si on veut travailler avec de la lumière <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Infrarouge">infrarouge thermique</a>, les choses deviennent plus complexes. Tous les miroirs et composants optiques sur le trajet de la lumière émettent également de l’infrarouge thermique, qui constitue un bruit qui vient s’ajouter à la lumière de l’étoile. Ça oblige à les refroidir à des températures extrêmement basse pour limiter ce bruit.</p>
<p><a href="http://xlim.fr/recherche/pole-photonique/photonique-fibre-et-sources-coherentes/phocal">Notre équipe de recherche</a> travaille depuis plus de 10 ans maintenant sur un nouveau système qui permet de changer la couleur des étoiles, sans perdre l’information contenue dans la lumière. En gros, en mettant nos convertisseurs directement au niveau du télescope, cela permet de déplacer le signal de l’infrarouge thermique vers le visible ou le proche infrarouge, dans une zone où le bruit thermique est quasiment inexistant. Autre intérêt majeur, cette lumière peut ensuite être transportée par fibre optique jusque dans la station de mélange des faisceaux, plutôt que dans des tubes sous vide comme c’est le cas actuellement. On pourrait même envisager de mettre les télescopes à des distances bien plus grandes que les 300 m que l’on a actuellement. Rêvons un peu. Pourquoi pas le kilomètre ?</p>
<p>Bref, pendant la mission de cette année, hormis quelques manips que l’on n’a pas pu faire l’an passé <a href="https://ludovic.grossard.fr/le-jour-le-plus-long/">à cause des incendies</a>, nous testons la connexion par fibre optique entre un des télescopes du réseau, et la station de mélange des faisceaux. Ça correspond à environ 200m de distance. Je n’en dit pas plus, ça fera l’objet d’un billet de blog à part entière.</p>
<p>Pour terminer, une petite photo de la vue depuis notre cottage, prise hier soir plein est, au moment du coucher de Soleil. On en prend plein les yeux !</p>
<p><a href="images/mont_baldwin.jpeg"><img src="images/mont_baldwin.jpeg" style="width:100%;text-align:center" alt="Mont Baldy, vu depuis l’observatoire du Mont Wilson" title="Mont Baldy, vu depuis l’observatoire du Mont Wilson"></a></p>CHARA 2018 : début de mission nominal2018-10-11T20:00:00+02:002018-10-11T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2018-10-11:/chara-2018-debut-de-mission-nominal.html<p>Il est 4h du matin, et je ne peux plus dormir à cause du décalage horaire. Pas grave, j’en profite pour rédiger ce billet, mon blog commençait à prendre la poussière ! Dans quelques heures, le Soleil va se lever, et nous allons débuter notre deuxième journée de travail à l’<a href="https://www.mtwilson.edu/">observatoire du Mont Wilson</a>. Jusqu’ici, tout se déroule parfaitement.</p><p>Il est 4h du matin, et je ne peux plus dormir à cause du décalage horaire. Pas grave, j’en profite pour rédiger ce billet, mon blog commençait à prendre la poussière ! Dans quelques heures, le Soleil va se lever, et nous allons débuter notre deuxième journée de travail à l’<a href="https://www.mtwilson.edu/">observatoire du Mont Wilson</a>. Jusqu’ici, tout se déroule parfaitement. Le vol de 11h ne m’a même pas paru très long. Il faut dire que j’ai réussi à dormir plusieurs heures, et que j’avais apporté un bon bouquin pour faire passer le temps. Le moment critique de l’immigration et de la douane s’est passé sans encombres. Ça a été beaucoup plus rapide que d’habitude en plus. Gros soulagement aussi lorsqu’on nous a laissé sortir de l’aéroport sans fouiller nos valises. J’ai toujours peur qu’on nous confisque du matériel scientifique pour je ne sais quelle raison, et que ça compromette la mission. Jusque là ça s’est toujours bien passé. Pourvu que ça dure…</p>
<p>Tout s’est tellement bien goupillé qu’à 15h, on avait déjà notre voiture de location (un minivan en fait, ils voient tout en grand ici), et on était déjà en route pour la Cañada Flintridge, dernière ville avant le sommet du Mont Wilson. Pas trop de bouchons pour traverser tout Los Angeles. Juste notre GPS qui a pété les plombs une fois sorti de LA, incapable de nous dire où nous étions. Heureusement, on commence à avoir nos repères, et nous sommes bien arrivés à la Cañada. Petit passage chez Ralph (sorte de supermarché pour bobo) pour y faire les courses pour quelques jours. Le rapport qualité/prix n’y est… disons pas trop mauvais. De toutes façons, on n’est pas là pour faire du tourisme culinaire, on fera avec !</p>
<p>Bref, à 18h, nous étions déjà arrivés sur le site de l’observatoire. De souvenir, on n’est jamais arrivés aussi vite en haut. Ciel bien dégagé, mais température un peu frisquette (limite ça caille !) Ça fait bizarre cette impression de se retrouver un peu chez soi. J’ai rapidement retrouvé ma petite (minuscule) chambre. Cette année, il n’est pas question que je range mes habits propres dans la petite armoire. <a href="https://ludovic.grossard.fr/le-jour-le-plus-long/">Je ne vais pas me faire avoir comme l’an passé</a>, et tout va rester dans la valise, prêt à évacuer ! Plat de pâte pour tout le monde, et au lit, la journée à été longue quand même.</p>
<p><a href="images/mout_wilson_observatory.jpeg"><img src="images/mout_wilson_observatory.jpeg" style="width:100%;text-align:center" alt="Observatoire du Mont Wilson" title="Observatoire du Mont Wilson"></a></p>
<p>Après une nuit agitée à se réveiller toutes les 2h environ, lever vers 7h du matin. Mes collègues sont déjà habillés et au petit déjeuner ! Il fait 15°C environ dans le cottage, et la couette trouvée dans l’armoire sur le coup de 2h du matin a été un vrai bonheur ! 8h et la journée commence par le déballage de tout le matériel scientifique apporté dans les valises (une trentaine de kg environ), histoire de tout pointer, vérifier que tout est bien là et qu’il n’y a eu ni perte ni casse. Récupération également de tout le matériel qu’on avait laissé sur place l’an passé. Tout y est aussi. La matinée se termine par une réunion avec l’équipe américaine sur place pour discuter de nos objectifs pour cette année, et du déroulement des différentes expériences.</p>
<p>L’après-midi, on a commencé de remonter l’expérience de l’an passé qui n’avait pas pu être faite pour cause d’incendie, puis de ciel agité (joli combo, hein ?). On croise les doigts pour cette année. On a terminé d’assembler l’expérience vers 19h. On s’en est bien tirés, c’est assez rapide. Il reste encore beaucoup de choses à faire, notamment tout recaractériser, et connecter tout ça au réseau de télescopes, mais ce sera pour les jours suivants. Il faut en garder pour les autres jours, d’autant plus que la fatigue commençant à se faire ressentir, c’est là qu’on fait des bêtises…</p>
<p><a href="images/manip_chara2018.jpeg"><img src="images/manip_chara2018.jpeg" style="width:100%;text-align:center" alt="Déballage du matériel et début d’assemblage de l’expérience" title="Déballage du matériel et début d’assemblage de l’expérience"></a></p>
<p>Donc pour l’instant tout va bien. Ah si, on nous a signalé que deux ours ont été repérés à proximités des télescopes ouest, autrement dit tout près ! Bon, pas sûr que j’aille me balader dans l’observatoire pour faire des photos, on va rester prudent !</p>
<p>Il est bientôt 5h. Le sommeil ne revient pas. Je pense que je vais m’occuper des mails du boulot, qui commencent à s’amonceler depuis les trois jours que nous sommes partis. J’ai des copies à corriger aussi (c’est du numérique, je n’allais pas non plus me traîner les copies papier, hein !).</p>
<p>À bientôt pour la suite…</p>Comment observer la navette militaire américaine X37-B à l’œil nu2018-08-22T20:00:00+02:002018-08-22T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2018-08-22:/comment-observer-la-navette-militaire-americaine-x37-b-a-loeil-nu.html<p>Il est un objet qui traverse notre ciel depuis 2010, et qui est beaucoup plus original que l’ISS. Il s’agit de la navette militaire américaine X37-B. Cette navette ressemble un peu aux navettes spatiales de la NASA, mais avec des dimensions bien plus modestes (environ 8 m de long et 5 m d’envergure), et n’emporte pas d’équipage. Ça ressemble donc plus à un gros drone, capable de se placer en orbite basse (environ 400km d’altitude), puis d’effectuer une rentrée atmosphérique, et enfin un atterrissage automatisé.</p><p>Le ciel nocturne nous permet de voir, hormis les 3000 étoiles visibles à l’œil nu, un grand nombre de satellites en orbite basse. Il apparaissent sous la forme de petits points lumineux se déplaçant relativement lentement dans le ciel.</p>
<p>Parmi ces objets, <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Station_spatiale_internationale">la station spatiale internationale (ISS)</a> est très facile à voir, le soir quelques heures après le coucher du Soleil, ou le matin, avant son lever. Avec ses 2500 m² de panneaux solaires, c’est un point très lumineux qui traverse le ciel, pour peu que l’on sache où et quand regarder. Heureusement, il existe des applications pour mobiles et tablettes, et de nombreuses ressources en ligne pour préparer cette observation. Il est cependant un autre objet qui traverse notre ciel depuis 2010, et qui est beaucoup plus original que l’ISS. Il s’agit de la <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Boeing_X-37">navette militaire américaine X37-B</a>.</p>
<h2>X-37 B ? C’est quoi cette bête ?</h2>
<p>Initialement développée par la NASA comme démonstrateur pour la mise au point de nouvelles technologies, elle est finalement transférée en 2006 à l’armée de l’air américaine, et le projet devient alors classé confidentiel.</p>
<p><img src="images/X37.jpeg" style="width:80%;text-align:center" alt="Image d’artiste de la navette X-37 B. Source : wikipedia.fr" title="Image d’artiste de la navette X-37 B. Source : wikipedia.fr"></p>
<p>Cette navette ressemble un peu aux <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Navette_spatiale_am%C3%A9ricaine">navettes spatiales de la NASA</a>, mais avec des dimensions bien plus modestes (environ 8 m de long et 5 m d’envergure), et n’emporte pas d’équipage. Ça ressemble donc plus à un gros drone, capable de se placer en orbite basse (environ 400km d’altitude), puis d’effectuer une rentrée atmosphérique, et enfin un atterrissage automatisé.</p>
<p>Elle a été lancée le 7 septembre 2017 à bord du lanceur <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Falcon_9">Falcon 9</a> de <a href="https://www.wikiwand.com/fr/SpaceX">SpaceX</a> pour son cinquième vol (OTV-5), mais évidemment on ne connaît ni l’objectif de la mission, ni la date de retour sur Terre.</p>
<p><img src="images/X37B_inspected.jpeg" style="width:80%;text-align:center" alt="La navette ressemble à un gros drone. Source : wikipedia.fr" title="La navette ressemble à un gros drone. Source : wikipedia.fr"></p>
<p>La navette dispose de panneaux solaires qui sont déployés une fois en orbite (les dimensions ne sont pas connues), mais nous sommes loin de la surface des panneaux solaires de l’ISS. Et pourtant, suffisamment de lumière du Soleil est réfléchie par l’X-37 B pour que l’on puisse la voir depuis le sol, comme l’ISS, le soir après le coucher du Soleil, ou le matin avant son lever. Voici comment faire.</p>
<h2>Comment planifier l’observation</h2>
<p>Afin de planifier votre observation, vous pouvez utiliser l’excellent site <a href="https://heavens-above.com/">Heavens Above</a>. Il n’est pas nécessaire de créer un compte sur la plate-forme, bien que cela permettre de mémoriser facilement les endroits depuis lesquels vous observez habituellement.</p>
<p>Sur la page d’accueil du site, un cadre en haut à droite vous indique que votre localisation n’est pas connue.</p>
<p><img src="images/heavens_above_1.png" style="width:250px;text-align:center" alt="Cadre en haut à droite sur le site de Heavens Above" title="Cadre en haut à droite sur le site de Heavens Above"></p>
<p>Cliquez sur Unspecified pour choisir l’emplacement depuis lequel vous souhaitez faire votre observation. Dans le champ « Saisissez la ville à rechercher », indiquez le lieu d’observation, ou le nom d’une grande ville à proximité si la recherche ne donne rien. La carte située en dessous vous permet de vérifier que l’emplacement est correct. Vous pouvez également déplacer le repère rouge pour indiquer votre emplacement exact. N’oubliez pas de cliquer sur le bouton Actualiser pour que le nouvel emplacement soit pris en compte, ce qui va également vous ramener en page d’accueil du site. Profitez-en pour vérifier que la localisation est bien actualisée dans le cadre en haut à droite.</p>
<p>Dans la rubrique Satellites, cliquez sur le lien OTV 5 (USA 277) X 37 B. Vous verrez alors apparaître la liste des prochains passages visibles de la navette au dessus de votre lieu d’observation. Les horaires de début, de culmination et de fin sont donnés pour l’heure légale (l’heure à votre montre). Pour bien choisir votre observation, repérez dans la colonne Culmination / Elev une valeur la plus élevée possible. Cela signifie que pour ce passage, la navette passera haut dans le ciel, et sera donc proche de vous, et donc plus lumineuse. À titre d’exemple, j’ai pu observer la navette pour ce passage :</p>
<p><img src="images/heavens_above_2.png" style="width:100%;text-align:center" alt="Une élévation de 43° est suffisante pour pouvoir observer la navette à l’œil nu" title="Une élévation de 43° est suffisante pour pouvoir observer la navette à l’œil nu"></p>
<p>Remarquez tout d’abord que le passage de la navette dure plus de 4 minutes, ce qui laisse largement le temps de l’observer. Son passage au plus haut dans le ciel se faisait à une élévation de 43°, ce qui est suffisant pour une observation correcte.</p>
<p>Pour avoir le détail du passage de la navette dans le ciel, et en particulier les constellations qu’elle traverse, il faut cliquer sur la date du passage (ici, le 19 août). La carte suivante apparaît alors (bien évidemment, le contenu de la carte dépend de la date et de votre lieu d’observation)</p>
<p><img src="images/heavens_above_3.png" style="width:100%;text-align:center" alt="Passage de la navette dans le ciel. Les constellations traversées aident au repérage dans le ciel." title="Passage de la navette dans le ciel. Les constellations traversées aident au repérage dans le ciel."></p>
<p>Le repérage de la navette était ici finalement assez facile. Pour ce passage particulier, elle apparaissait à 22h50 au ras de l’horizon ouest sud ouest, pour ensuite passer sous l’étoile Arcturus du Bouvier, puis se glisser entre les deux premières étoiles du manche de la casserole de la grande ourse, pour ensuite foncer sur la constellation de Persée au nord est.</p>
<p>En cliquant sur la carte dans le site de Heavens Above, vous pouvez en avoir un agrandissement pour mieux apprécier le passage de la navette dans le ciel :</p>
<p><img src="images/heavens_above_4_annotee.png" style="width:100%;text-align:center" alt="Passage de la navette dans le manche de la casserole de la Grande Ourse. Les noms des étoiles ne figurent pas initialement sur la carte." title="Passage de la navette dans le manche de la casserole de la Grande Ourse. Les noms des étoiles ne figurent pas initialement sur la carte."></p>
<p>Les noms des étoiles ne sont pas sur la carte, je les ai ajoutées ensuite (pour connaître les noms des étoiles des constellations, je vous recommande l’excellent logiciel libre et gratuit <a href="http://stellarium.org/fr/">stellarium</a>).</p>
<p>L’observation est relativement facile, pour peu que la navette passe assez haut dans le ciel. À vue d’œil, elle avait une luminosité proche de celle de l’étoile Mizar, soit une magnitude +2 environ, ce qui en fait un objet pas spécialement brillant, mais largement visible à l’œil nu !</p>
<p>En conclusion, observer la navette militaire américaine X-37 B est tout à fait possible, même pour les débutants. Choisissez un passage où l’élévation de la navette est grande, et si possible bien après le coucher du Soleil pour que le ciel soit bien noir. Il est recommandé de sortir quelques minutes avant son passage pour vous habituer à l’obscurité (mettez-vous à l’abri des lumières parasites), et repérer les constellations qui seront traversées. Même si on ne voit aucun détail de la navette (mais rassurez vous, même avec l’ISS, on ne peut voir aucun détail à l’œil nu), c’est tout de même une observation très originale.</p>
<p>Alors, prêt à relever le défi ? Si vous avez réussi, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires de cet article. Bonne observation !</p>Animation pour illustrer le fonctionnement d’un laser2018-02-20T20:00:00+01:002018-02-20T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2018-02-20:/animation-pour-illustrer-le-fonctionnement-dun-laser.html<p>J’ai développé une petite animation pour mes étudiants de l’IUT illustrant le fonctionnement d’un laser à gaz avec une cavité Fabry-Pérot. C’est écrit en langage Processing, et c’est sous licence libre (GNU GPL3). Cette animation permet de montrer les différentes interactions lumière − matière mises en jeu (absorption, émission spontanée, émission stimulée), le rôle de la cavité laser, l’influence de la puissance de pompage et des coefficients de réflexion des miroirs sur la puissance émise par le laser.</p><p>J’ai développé une petite animation pour mes étudiants de l’IUT illustrant le fonctionnement d’un laser à gaz avec une <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Cavit%C3%A9_optique">cavité Fabry-Pérot</a>. C’est écrit en langage <a href="https://processing.org/">Processing</a>, et c’est sous licence libre (GNU GPL3). Cette animation permet de montrer les différentes interactions lumière − matière mises en jeu (absorption, émission spontanée, émission stimulée), le rôle de la cavité laser, l’influence de la puissance de pompage et des coefficients de réflexion des miroirs sur la puissance émise par le laser.</p>
<p><mediaelementwrapper></p>
<video muted="" class="wp-video-shortcode" id="video-347732-1_html5" loop="1" autoplay="1" preload="metadata" style="width: 100%" src="/media/videos/processing_laser.webm?_=1" width="700" height="135"><source type="video/webm" src="/media/videos/processing_laser.webm?_=1"><a href="/media/videos/processing_laser.webm">/media/videos/processing_laser.webm</a></video>
<p></mediaelementwrapper></p>
<h2>Installation</h2>
<ul>
<li>Téléchargez le <a href="/media/processing/laser.pde">code de l’animation</a> (faites un clic droit sur le lien puis choisissez d’enregistrer la cible du lien sous)</li>
<li>Allez sur la <a href="https://processing.org/download/">page de téléchargement</a> du logiciel Processing et téléchargez la version pour votre système d’exploitation. C’est un logiciel libre est gratuit, vous pouvez y aller les yeux fermés !</li>
<li>Il n’y a pas de programme d’installation pour Processing, il suffit de décompresser le fichier zip téléchargé. Lancez le logiciel Processing.</li>
<li>En utilisant le menu Fichier » Ouvrir…, ouvrez le fichier laser.pde téléchargé plus haut. Processing vous indique que le fichier laser.pde doit être situé dans un dossier nommé laser, et vous propose de créer ce dossier et d’y déplacer le fichier. Il suffit d’accepter en cliquant sur Ok.</li>
<li>Pour lancer l’animation, cliquez sur la flèche verte (sous Windows, il est possible que le pare feu bloque le lancement de Java. Il faut alors autoriser l’accès).</li>
<li>Pour fermer l’animation, appuyez sur la touche Échap.</li>
</ul>
<h2>Description de l’animation</h2>
<p>Au lancement de l’animation, seul le nuage d’atomes formant le milieu amplificateur est visible. Peu importe la nature de ce gaz ici (il s’agit d’ailleurs souvent d’un mélange gazeux, comme dans le <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Laser_h%C3%A9lium-n%C3%A9on">laser hélium-néon</a> ou dans le <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Laser_au_dioxyde_de_carbone">laser au dioxyde de carbone</a>). Les deux miroirs constituant la cavité Fabry−Pérot ne sont pas encore présents. La puissance de pompage du laser (qui correspond à la quantité d’énergie que nous fournissons au milieu amplificateur par unité de temps) est ici nulle (0% à gauche de l’animation). Il ne se passe rien, aucune lumière n’est émise.</p>
<p><img src="images/processing_laser_gaz_seul.png" style="width:100%;text-align:center"></p>
<p>L’animation se contrôle à partir de certaines touches du clavier. Pour afficher la liste de ces touches, il suffit d’appuyer sur la touche « h ». Commençons par augmenter la puissance de pompage du milieu amplificateur jusqu’à 8%, en appuyant sur la touche +.</p>
<p><img src="images/processing_laser_interactions.png" style="width:100%;text-align:center"></p>
<p>La puissance de pompage étant non nulle, certains atomes du nuage de gaz vont absorber de l’énergie et passer à l’état excité. Ce sont les disques gris avec un anneau rouge autour. Au bout d’un temps moyen (appelé durée de vie du niveau excité), cet atome va spontanément se désexciter, en émettant un photon (disque rouge) dans une direction aléatoire : l’émission spontanée. Les photons créés par émission spontanée peuvent bien sûr être absorbés par d’autres atomes du gaz (ce n’est pas systématique, il existe une probabilité que le photon soit absorbé par l’atome).</p>
<p>Le dernier effet notable est l’émission stimulée, à l’origine du rayonnement laser. Ce phénomène se produit lorsqu’un photon incident trouve sur son chemin un atome du gaz qui se trouve déjà dans un état excité. Ce photon incident va stimuler (déclencher) la désexcitation de l’atome, qui va émettre un photon qui est une copie parfaite du photon incident. On se retrouve alors avec deux photons parfaitement identiques, se propageant dans la même direction, avec la même énergie (même couleur). Si cette paire de photons rencontre sur son passage d’autres atomes, ils vont déclencher la création d’autres photons identiques. Il s’agit du phénomène en cascade qui est à l’origine du rayonnement laser.</p>
<p>Malheureusement, la direction de propagation de ces photons créés par effet stimulé dépend directement de la direction du photon initial à l’origine de la cascade d’émissions stimulées. Et cette direction est évidemment aléatoire car elle trouve son origine dans une émission spontané. On a donc des bouffées d’émissions stimulées, dans toutes les directions de l’espace, mais l’effet cascade est très inefficace car ces photons quittent rapidement le milieu amplificateur, mettant un terme à l’effet cascade les concernant.</p>
<p>L’idéal serait de maintenir un effet cascade sur une durée très importante afin de générer un maximum de photons par émission stimulée. Ce peut être fait en plaçant le milieu amplificateur entre deux miroirs à la verticale (appuyez sur la touche m pour faire apparaître les miroirs), de sorte que les photons se propageant suivant une direction horizontale puissent, après réflexion sur ces miroirs, traverser à nouveau le milieu amplificateur pour donner lieu à d’autres émissions stimulées.</p>
<p><img src="images/processing_laser_cavite.png" style="width:100%;text-align:center"></p>
<p>Le premier miroir possède un coefficient de réflexion R1 de 100% afin de renvoyer tous les photons incidents dans la cavité laser. L’autre miroir a un coefficient de réflexion R2 inférieur à 100% pour qu’un certains pourcentages des photons incidents sur le miroir puissent quitter la cavité laser, et ainsi former le faisceau laser émis.</p>
<p>En l’état actuel, avec une puissance de pompage de 8% seulement (valeur relative complètement arbitraire), le laser ne fonctionne pas, c’est à dire qu’aucun photon ne quitte le laser par la droite, bien que l’on puisse apercevoir par moment des « bouffées » de photons générés par émission stimulée se propageant suivant l’horizontale. Ceci est dû au fait que le gain du laser (c’est à dire la création de photons par effet cascade) n’est pas suffisant pour compenser les pertes du laser (la réabsorption des photons dans le gaz d’une part, et le fait que des photons quittent le laser à cause du coefficient de réflexion de 70%).</p>
<p>On constate donc que, bien que l’on apporte de l’énergie au laser, il n’y a aucune lumière laser à la sortie. Le rendement de 0% n’est franchement pas terrible ! Il existe en réalité un seuil d’oscillation laser. Cela correspond à la puissance de pompage minimale qui va permettre de compenser les pertes dans la cavité. Si la puissance de pompage dépasse ce seuil, le gain dans le laser devient alors supérieur aux pertes, et de la lumière laser sera visible en sortie de cavité.</p>
<p>Montez la puissance de pompage vers 40%, et soyez patients. Vous verrez se construire au fil du temps un ensemble de photons créés par émissions stimulée, se propageant tous suivant un axe horizontal, et à la sortie du laser (sur la droite), les photons constituant le faisceau laser de sortie.</p>
<p><img src="images/processing_laser_en_fonction.png" style="width:100%;text-align:center"></p>
<p>Vous remarquerez également qu’il y a toujours de l’émissions spontanée : en plus du grand nombre de photons constituant la lumière laser, quelques photons sont émis dans des directions aléatoires. Sur la photo ci-dessous montrant un laser hélium – néon ouvert, cette émission spontanée correspond à la lumière couleur saumon que l’on voit dans le tube laser, tandis que la lumière laser est matérialisée par le point rouge visible sur la feuille.</p>
<p><img src="images/laser_hene_wikipedia.jpeg" style="width:100%;text-align:center"></p>
<p>Pour terminer, notez qu’il est possible de modifier le seuil d’oscillation laser en modifiant le coefficient de réflexion du miroir de sortie du laser. En effet, en augmentant le coefficient de réflexion du miroir, cela va diminuer les pertes dans le laser, et l’effet laser pourra être obtenu avec une puissance de pompage plus faible. En revanche, le coefficient de réflexion étant plus élevé, le nombre de photons qui pourra quitter la cavité sera plus faible (un coefficient de réflexion de 90% signifie que chaque fois qu’un photon arrive sur le miroir, il a 1 chance sur 10 de traverser le miroir, et 9 chances sur 10 d’être réfléchi). Dans le cas extrême, avec un coefficient de réflexion de 100%, le laser va fonctionner avec des puissances de pompage très faibles, mais aucune lumière laser ne sera extraite de la cavité laser. Pas vraiment utile ! Il faut donc trouver un compromis sur le coefficient de réflexion R2 entre un seuil d’oscillation laser faible, et une puissance suffisante en sortie de laser.</p>
<p><img src="images/processing_laser_surtendu.png" style="width:100%;text-align:center"></p>
<p>Il s’agit bien évidemment d’une animation très simpliste. Dans la réalité, les choses sont bien plus complexes, se passent bien plus vite que dans l’animation. L’utilisation de l’aspect corpusculaire de la lumière (photons) permet ici d’illustrer le fonctionnement du laser, mais des effets comme la résonance des ondes lumineuses dans la cavité laser (définissant les longueurs d’onde émises), la diffraction lors de la propagation du faisceau, ou encore la stabilité de la cavité sont complètement occultés. Ça mériterait d’autres animations, mais ce sera pour plus tard…</p>Fin de mes contributions à KDE2017-11-12T20:00:00+01:002017-11-12T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2017-11-12:/fin-de-mes-contributions-a-kde.html<p>Voila, c’est fini, j’arrête toute participation à la traduction de l’environnement de bureau KDE. Je suis désinscrit de toutes les listes de discussion, et mon adresse kde.org a été supprimée. Non pas que je parte fâché. C’est juste qu’avec le temps, et particulièrement ces deux dernières années, j’ai une vie perso et pro bien remplie, et la motivation pour les traductions n’était plus au rendez-vous.</p><p><img src="images/logo_kde.png" class="float-right" style="width:200px;">
Petit retour en arrière (gros retour en arrière plutôt). Mon premier contact avec les logiciels libres a eu lieu en 1998, avec une distribution Linux Kheops (offerte dans le magazine Windows News !). Afterstep ou Window Maker faisaient partie des rares environnements de bureau disponibles à l’époque, et c’est là que j’ai trouvé KDE sur internet (alors en version 0.8). Ce fut l’occasion de mes premières (et difficiles) compilations, et j’ai sacrément appris à cette occasion. Rapidement, j’ai voulu en retour offrir du temps au projet, et n’étant pas spécialement développeur, la traduction m’est apparue un bon moyen de faire avancer le projet. J’ai rejoint l’équipe de traduction de KDE en 1999 pour y traduire quelques applications et documentations, et en 2001, j’ai repris la coordination de la traduction des documentations.</p>
<p>J’ai énormément appris pendant ces années. D’abord sur le plan technique, car il a bien fallu comprendre comment étaient structurées les documentations (XML/Docbook), et quels sont les outils utilisés pour la traduction. J’ai appris à me servir de logiciels de suivi de version (cvs, puis subversion et enfin git). Mais surtout j’ai énormément appris en grammaire et orthographe. La traduction de documentation en particulier, puis la relecture de traductions écrites par d’autres m’ont obligées à être sacrément rigoureux. Mon livre de chevet a été le dictionnaire des difficultés du français d’aujourd’hui, publié en 2001. Encore aujourd’hui, je retourne souvent dans ce bouquin quand j’ai un doute sur une écriture ou un accord en particulier.</p>
<p>J’ai pris énormément de plaisir à travailler pour ce projet. J’ai beaucoup de monde à remercier : Laurent, Sébastien pour m’avoir mis le pied à l’étrier lorsque j’ai repris la coordination des documentations, et tous les traducteurs avec qui j’ai échangé pendant ces quinze années, en particuliers ceux de la première heure (Gérard, Joëlle, Laurent, François-Xavier, Anne-Marie, Yves, Gilles, et tous les autres). Merci donc à tous, c’était vraiment sympa.</p>
<p>Un grand merci, et beaucoup de courage également à Vincent, qui mène seul la barque actuellement, que ce soit pour la traduction des applications ou des documentations. J’espère que de nombreuses forces vives vont rapidement rejoindre l’équipe. Un jour peut-être, si je retrouve du temps, je reviendrai vous filer un petit coup de main.</p>Un joli cadeau du ciel2017-11-01T20:00:00+01:002017-11-01T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2017-11-01:/un-joli-cadeau-du-ciel.html<p>Depuis 2013 que l’on va tous les ans en mission à l’observatoire du Mont Wilson, nous espérions à chaque vol retour vers la France voir enfin des aurores boréales. À chaque fois, nous n’avions rien vu. Voici donc quelques photos des aurores. Les meilleures en fait. Les autres photos étaient soit floues parce que l’avion a légèrement bougé, soit peu lumineuses. Les aurores, ça évolue sacrément vite avec le temps !</p><p>Depuis 2013 que l’on va tous les ans en mission à l’observatoire du Mont Wilson, nous espérions à chaque vol retour vers la France voir enfin des aurores boréales. À chaque fois, nous n’avions rien vu. Probablement que l’époque de l’année n’était pas très favorable (fin du printemps) et aussi dû au fait que nous ne passions pas très au nord.</p>
<p>Mais cette année, ça a été différent, nous sommes partis en octobre, et notre vol est passé bien plus au nord que d’habitude pour profiter des vents favorables. Comme à chaque vol, on a surveillé par le hublot à l’arrière de l’appareil si on voyait quelque chose. Un peu avant de survoler le Groenland, on commençait à distinguer comme de grands nuages blancs, très hauts dans l’atmosphère. Sur le moment, on a fortement douté que ce soit des aurores. Ça ressemblait sacrément à de simples nuages. Eh puis j’ai sorti mon appareil photo pour voir… et on n’a pas été déçus. Dès le premier cliché, la lumière verte ne laissait plus de place au doute, nous étions pour la première fois de notre vie en train de regardes des aurores ! Yeah, quel pied ! On a passé plus d’une heure à prendre des photos, et c’est pas facile ! Ça bouge un peu dans l’avion, le hublot est tout petit, et en plus, il y a une sorte de lentille de Fresnel en bas du hublot qui gène. Il a fallu trouver un support pour surélever l’appareil. Sa housse de rangement a parfaitement fait l’affaire ! Ensuite, il a fallu calfeutrer l’appareil avec une couverture pour éviter de nous voir dans le reflet. Sur certaines photos, vous verrez un trait rouge en bas à droite. C’est le reflet d’une petite diode à l’arrière de l’appareil photo. On n’a pas compris tout de suite. On a fini par la cacher, mais le plus gros de l’aurore était fini ! Dommage.</p>
<p>Voici donc quelques photos des aurores. Les meilleures en fait. Les autres photos étaient soit floues parce que l’avion a légèrement bougé, soit peu lumineuses. Les aurores, ça évolue sacrément vite avec le temps !</p>
<p>Tout comme le reste du contenu de ce blog, les photos sont sous licence libre Creative Commons. N’hésitez pas à les télécharger, à les partager…</p>
<p><img src="images/aurore1.jpeg" style="width:100%;" alt="Photo d'une aurore boréale depuis l'avion"></p>
<p><img src="images/aurore2.jpeg" style="width:100%;" alt="Photo d'une aurore boréale depuis l'avion"></p>
<p><img src="images/aurore3.jpeg" style="width:100%;" alt="Photo d'une aurore boréale depuis l'avion"></p>
<p><img src="images/aurore4.jpeg" style="width:100%;" alt="Photo d'une aurore boréale depuis l'avion"></p>
<p><img src="images/aurore5.jpeg" style="width:100%;" alt="Photo d'une aurore boréale depuis l'avion"></p>
<p><img src="images/aurore6.jpeg" style="width:100%;" alt="Photo d'une aurore boréale depuis l'avion"></p>Voilà, c’est fini2017-10-28T20:00:00+02:002017-10-28T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2017-10-28:/voila-c-est-fini.html<p>Le titre de ce billet de blog sonne comme le <a href="https://www.youtube.com/watch?v=H22yv2c-gKY">célèbre titre de Jean-louis Aubert</a> :</p>
<blockquote>
<p>Voilà, c’est fini<br>
Aujourd’hui ou demain c’est l’moment ou jamais<br>
Peut être après demain je te retrouverai<br>
Mais c’est fini…hum, c’est fini </p>
</blockquote>
<p>Fin de ma cinquième mission à …</p><p>Le titre de ce billet de blog sonne comme le <a href="https://www.youtube.com/watch?v=H22yv2c-gKY">célèbre titre de Jean-louis Aubert</a> :</p>
<blockquote>
<p>Voilà, c’est fini<br>
Aujourd’hui ou demain c’est l’moment ou jamais<br>
Peut être après demain je te retrouverai<br>
Mais c’est fini…hum, c’est fini </p>
</blockquote>
<p>Fin de ma cinquième mission à l’observatoire du Mont Wilson. La nuit tombe à l’heure où je rédige ce billet. Les valises sont prêtes (et pesées, on ne dépasse presque pas). Ce soir, comme à chaque fin de mission, le dernier repas sera un joli n’importe quoi où il faut finir ce qui traîne dans le frigo. C’est toujours un sentiment bizarre, entre tristesse de partir d’un endroit vraiment extra, et la joie de retrouver ses proches (chérie, mes p’tits loups, vous m’avez sacrément manqués, comme à chaque mission).</p>
<p>Il faut dire que cette mission était, comment dire, particulière 🙂 Je ne vais pas vous refaire tout le film, il y a les billets précédents. J’ai tout de même appris des choses de cette mission :</p>
<ul>
<li>toujours laisser un caleçon, un Tshirt, une paire de chaussettes et une trousse de toilette minimaliste dans son sac à dos, toujours ! Et toujours garder son sac à dos avec soi. On ne sait jamais ce qui peut arriver (et des fois, ça arrive)</li>
<li>En cas d’évacuation d’urgence, toujours enlever son pyjama avant d’enfiler un pantalon. Sur le moment, ça semble une bonne idée me mettre par dessus pour gagner quelques secondes, mais pendant le reste de la journée en pleine chaleur, on regrette…</li>
<li>ne jamais avoir une chambre bien rangée, nickel, avec tous ses habits pliés bien propres dans l’armoire. Si vous partez en urgence, ces habits propres ne seront pas vu donc ne vous seront pas ramenés. Seuls les sales en évidences dans un sac vous seront gentiment rapportés !</li>
<li>ne jamais croire que parce que le ciel est bien noir, qu’on voit bien les étoiles, qu’il n’y a pas de vent, alors la nuit d’observation sera facile et efficace. Il est même possible que la loi de Murphy s’en mêle (si vous ne connaissez pas cette loi, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Murphy">c’est par ici</a>)</li>
<li>si le vent avait soufflé dans le mauvais sens ce matin du 17 octobre, qui sait ce qu’il aurait pu nous arriver. Le plus important, finalement, c’est l’amour et l’attention qu’on porte à nos proches…</li>
</ul>
<p>Hier soir, j’en ai profité pour faire quelques photos en fin d’après-midi, et lors du coucher de Soleil sur Los Angeles. Ça me semble pas mal pour terminer ce billet, et clore cette aventure. Merci à tous ceux qui m’ont suivi pendant ces deux semaines, merci pour vos messages sur ce blog, par mail ou sur les réseaux sociaux. À bientôt peut-être pour une prochaine mission…</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/pomme_de_pin.jpeg"></p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/telescope_est.jpeg"></p>
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<p><img style="width:100%;" src="/images/depart_des_pompiers.jpeg"></p>
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<p><img style="width:100%;" src="/images/LA_la_nuit.jpeg"></p>Une mission compliquée2017-10-26T20:00:00+02:002017-10-26T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2017-10-26:/une-mission-compliquee.html<p>Petit point rapide après trois jours de manips. D’abord, ça fait du bien de maniper, c’est quand même pour ça qu’on est venus. On avait initialement trois nuits d’observation de prévues. La première nuit a été annulée, l’observatoire venait juste de rouvrir suite à l …</p><p>Petit point rapide après trois jours de manips. D’abord, ça fait du bien de maniper, c’est quand même pour ça qu’on est venus. On avait initialement trois nuits d’observation de prévues. La première nuit a été annulée, l’observatoire venait juste de rouvrir suite à l’incendie. Ils n’ont pris aucun risque. Grosse incertitude pour la deuxième nuit. Chris sera notre opérateur pour cette nuit-là (c’est donc lui qui gère le réseau de télescopes, et entre autres s’occupe de nous pointer les étoiles). Il nous annonce qu’il devra vérifier toutes les 20 minutes s’il y a des cendres dans l’air, auquel cas les coupoles seront immédiatement fermées (une couche de cendre sur le télescope, ça ne va pas le faire). On s’installe à 20h dans le local qui jouxte le labo où se trouve notre instrument. On a juste un câble USB de 10m qui passe à travers le mur et qui nous permet de récupérer les données expérimentales sur nos ordinateurs. Chris nous annonce que les coupoles seront ouvertes. Soulagement.</p>
<p>On commence donc demander la première étoile. Nous devons ensuite injecter la lumière des étoiles dans nos fibres optiques. Ça se fait à distance, les extrémités des fibres sont montées sur des petits moteurs qui permettent de les positionner exactement où il faut pour injecter un maximum de lumière provenant de l’étoile. C’est une opération qui généralement ne pose pas de problème. On l’a fait plusieurs fois un peu plus tôt dans la journée, en utilisant une source laser à la place de l’étoile. Étonnamment, nous avons de grosses difficultés à faire cet alignement. Ça se comporte assez bizarrement d’ailleurs par rapport à ce que l’on avait d’habitude. Discussion avec Matt, en thèse ici, et qui nous aide pour nos observations. Il n’a pas vraiment de réponse à ce qu’il se passe. Discussion avec l’opérateur, qui ne voit pas non plus d’où vient le problème. Il faut absolument que l’on contacte Nick, qui nous aidait les années précédentes, et qui connaît bien l’instrument sur lequel on est branché, il a beaucoup travaillé dessus. Nick ne travaille plus à l’observatoire du Mont Wilson, il bosse maintenant pour la NASA à San Francisco. Impossible de le contacter par skype. On envoie également des mails, mais difficile de savoir s’il les liras. Finalement, l’opérateur finit par pouvoir le contacter (par je ne sais quel logiciel) afin de résoudre le problème. Il s’agissait, si j’ai bien compris, d’une mauvaise configuration du logiciel (un truc qu’on ne pouvait pas deviner, et sur lequel de toutes façons on ne pouvait rien faire). Finalement, logiciel reconfiguré, nous pouvons repartir. Il est minuit, et on a déjà perdu quatre heures ! Et des heures précieuses car la turbulence était très faible, et elle monte avec le temps qui passe. Pas de bol (je crois que la malchance nous poursuit cette année).</p>
<p>Pour le reste de la nuit, nous n’avons fait que nous battre avec la turbulence pour essayer d’avoir de la lumière des étoiles dans nos fibres, et à essayer de faire des franges d’interférence. En vain. Sur le coup de quatre heures du mat, Lucien et moi avons sombré dans un état qui doit être proche du coma 🙂 Seul François a résisté, et a tenté jusqu’à 6h du mat d’obtenir quelque chose. Couché vers 6h30, vraiment très fatigués.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/tip-tilt.jpeg"></p>
<p>Ce joli graphique, c’est juste pour vous montrer que les conditions étaient toutes pourries. Ça représente la qualité du ciel d’un point de vue turbulences au fil des heures. Quand c’est bien, c’est entre 15 et 20. Pour nous, surtout pour le télescope tracé en bleu, c’était la cata…</p>
<p>Levé le lendemain vers 13h, pas vraiment frais. Niveau fuseau horaire, c’est n’importe quoi. Je ne sais plus où j’en suis. Je ne mange même pas, pas faim du tout, et pas trop le moral d’avoir autant galéré la nuit dernière. On retourne au labo pour essayer de régler encore mieux le système d’injection en vue de la seconde nuit d’observation. Ça nous prend quelques heures, et il faut vite aller manger. Ce soir, c’est Norm notre opérateur, et on démarre à 18h45 ! On se fait un bon plat de pâtes, ça devrait aider à tenir la nuit. Pas de cendres, on devrait pouvoir ouvrir les coupoles. En revanche, le vent se lève. C’était prévu par la météo, et c’est pas du tout une bonne nouvelle pour nous. On se dirige vers une seconde nuit de galère. Et ça n’a pas loupé. Malgré nos optimisations faites dans l’après-midi, on en bave autant que la veille. La météo est tellement défavorable que vers 1h du matin, Norm nous annonce que les coupoles doivent être fermées. Trop de vent. Dommage, je pète une forme pas possible, et j’aurais tenu le coup facilement jusqu’au lever du jour. Grosse déception, comme l’an passé, la météo n’est toujours pas avec nous. Bon la différence avec l’an passé, c’est que cette année, on a quand même eu le feu en plus ! Joli combo, hein ?</p>
<p>Bon, la nuit n’a pas été complètement perdue, nous avions une autre petite expérience, à faire dans la coupole (fermée) d’un des télescopes. Manip concluante : le four qui nous servira plus tard à mettre nos cristaux changeurs de couleur à la bonne température ne perturbe pas le bon fonctionnement du télescope. C’est bon signe pour la suite. Coucher 3h du matin. pas trop le moral, mais bon, c’est comme ça. Il nous reste une troisième expérience à faire pendant le reste de la semaine.</p>
<p>Aujourd’hui est un autre jour, avec une nouvelle expérience. Le moral revient. En tout cas, cette nouvelle expérience nous change les idées. Les pompiers sont toujours sur place. Le feu n’est toujours pas éteint, et ça fait une semaines qu’ils sont ici à lutter contre et à vivre dans leurs camions. Ça ne doit pas être facile ! Pendant qu’on déroule nos fibres optiques dehors pour notre prochaine manip, on les voit avoir droit à une visite du télescope. Je trouve ça sympa de les faire visiter !</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/visite_des_pompiers.jpeg"></p>
<p><img style="width:25%;float:right;margin-left: 15px;margin-bottom:20px;" src="/images/yucca.jpeg">
De notre coté, on installe nos fibres optiques entre la station de recombinaison des faisceaux et une paire de télescopes du réseau. C’est la grande aventure. On doit dérouler 200m de fibre optique (avec une gaine métallique de protection qui pèse une blinde), sur un terrain sablonneux, en pente, avec des trucs qui piquent partout. En particulier, des espèces de yucca hyper pointus, qui font hyper mal (ça pique même à travers les habits). Il y a deux ans, François s’était piqué à l’avant bras avec ce truc. Deux jours plus tard, il avait le bras de Popeye ! Et ça fait super mal en plus (j’ai testé pour vous, sur le mollet). Bref, après quelques échardes, une bobine de fibre bien lourde qui me tombe sur le genou, et un peu de transpiration, les fibres sont enfin posées. Reste plus qu’à les emballer dans de la mousse isolante pour les protéger des fluctuations thermiques et des vibrations mécaniques. Ça se fait plutôt bien, les morceaux de mousse sont plutôt grands. En mois de deux heures, nos fibres sont installées, et on va enfin pouvoir faire notre manip. La nuit tombe, il est temps de boucler et de faire les premiers tests (concluants). Demain, on refera plus de mesures, de manière plus systématique. Bien fatigué. Une bonne douche, un repas rapide, et au lit.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/telescope_est_tubes_mousse.jpeg"></p>
<p>Je vais m’arrêter là pour aujourd’hui. J’ai annoncé en début de billet que ce serait un point rapide ! J’ai été plutôt bavard. La suite au prochain numéro.</p>Les affaires reprennent2017-10-22T20:00:00+02:002017-10-22T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2017-10-22:/les-affaires-reprennent.html<p>Deux jours maintenant que nous sommes remontés à l’observatoire. Le feu n’est pas encore éteint complètement, il reste encore des foyers en bas, mais c’est difficilement inaccessible. Il y a encore un peu plus de 300 pompiers sur place, et les hélicos bombardiers d’eau n’arrêtent …</p><p>Deux jours maintenant que nous sommes remontés à l’observatoire. Le feu n’est pas encore éteint complètement, il reste encore des foyers en bas, mais c’est difficilement inaccessible. Il y a encore un peu plus de 300 pompiers sur place, et les hélicos bombardiers d’eau n’arrêtent pas leurs aller-retour. Malgré ça, nous sommes autorisés à rester sur le site. C’est qu’il n’y a vraiment pas de danger immédiat, parce que dans le genre prudent, ils sont sacrément prudents ici !</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/helicoptere.jpeg"></p>
<p>On a donc pu reprendre une activité normale, refaire fonctionner la manip et commencer à la prérégler pour nos nuits d’observation. La première nuit a été perdue, mais nous avons maintenant espoir que les deux suivantes soient possibles. On pourrait donc observer dès cette nuit (rien n’est sûr pour l’instant, s’il y a des odeurs de fumée, les coupoles pourraient rester fermées). On est remontés comme des pendules, et il nous tarde de faire tourner nos manips avec des étoiles plutôt qu’avec des diodes lasers comme c’est le cas depuis le début de la mission. Notre liste d’étoiles est prête, on devrait commencer par l’étoile Énif, dans la constellation de Pégase car l’étoile est haute en début de nuit (donc on traverse moins d’atmosphère pour limiter la turbulence), plutôt lumineuse (magnitude -0.5 dans l’infrarouge proche) et devrait nous donner des franges d’interférences bien contrastées.</p>
<p><img style="width:60%;float:right;margin-left:15px;margin-bottom:15px;" src="/images/enif.png"></p>
<p><img style="width:50%;float:right;margin-left:15px;margin-bottom:15px;" src="/images/manip_fibre.jpeg"></p>
<p>Les prévisions météo pour les deux nuits à venir sont parfaites, avec une turbulence atmosphérique très faible (c’est un peu pour ça qu’on est venu à cette époque), un ciel bien transparent. Juste peut-être un peu de vent. Si on peut avoir nos deux nuits dans ces conditions, ce sera génial ! On espère ne pas avoir de soucis avec la manip.</p>
<p>Aujourd’hui, on va terminer le préparer le banc expérimental pour l’éventuelle nuit qui arrive. Pour l’autre expérience en parallèle, on va dérouler les deux bobines de 200m de fibre optique le long du bâtiment, histoire de défaire les nœuds, et rembobiner le plus proprement possible chaque fibre. Par la suite, ces fibres seront posées le long des tubes sous vide du réseau de télescope, et nous allons tester la stabilité (thermique, mécanique) de notre méga interféromètre avec des bras de 300m de long ! François nous a développé une petite boîte magique qui compense en temps réel toute fluctuation de longueur des fibres, avec une stabilité bien inférieure au micron. On a vérifié en début de semaine, en labo, fibres enroulées, que ça se passait bien (photo). Dehors, ce sera une autre histoire, les conditions environnementales seront bien plus compliquées…</p>
<p>Bref, tout va bien pour l’instant. On croise les doigts pour ce soir.</p>
<p>Les affaires reprennent !</p>Il faut garder le moral2017-10-21T20:00:00+02:002017-10-21T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2017-10-21:/il-faut-garder-le-moral.html<p>Trois jours à attendre dans un motel de Pasadena, c’est long, très long. En fait, ce qui est stressant, c’est d’attendre dans l’incertitude. Chaque jour, voire plusieurs fois par jour, on espérait le SMS ou le mail qui nous annoncerait la bonne nouvelle : « vous êtes autorisés …</p><p>Trois jours à attendre dans un motel de Pasadena, c’est long, très long. En fait, ce qui est stressant, c’est d’attendre dans l’incertitude. Chaque jour, voire plusieurs fois par jour, on espérait le SMS ou le mail qui nous annoncerait la bonne nouvelle : « vous êtes autorisés à remonter à l’observatoire ». Et à chaque fois, c’était une réponse négative. Revue des sites web d’informations en parallèle pour suivre ce qu’il se passe la haut.400 pompiers luttent contre le feu pour essayer de le contenir. Il est clair qu’ils ne veulent pas prendre le risque de se retrouver avec des civils dans les pattes. Alors il faut attendre, et suivre les infos sur leur compte twitter.</p>
<p>Bien sûr, on n’est pas restés complètement inactifs pendant trois jours. Entre les visio avec la famille pour donner et prendre des nouvelles, les mails du boulot qui continuent d’arriver avec la même fréquence que d’habitude, et les virées en voitures à droite à gauche pour passer l’après-midi, on s’est occupés. Visites de quelques musées (villa Getty et Getty Center), on a surtout fait des heures de bouchons dans la voiture. Los Angeles, c’est chouette, mais jusque quand on est de passage. Je ne vivrais pas ici, clairement !</p>
<p>Et puis ce matin, vers 9h, c’est enfin la confirmation. Nous pouvons remonter, sans être sûr de pouvoir dormir sur place, même si la probabilité est forte. La délivrance ! Enfin, on peut se recoller à notre mission. On avait bien avancé les premiers jours, et on était très contents de nous. Nous avons maintenant perdu toute cette avance. En plus de cela, il va falloir se concentrer à nouveau sur les manips et bien reprendre le rythme. Je crois qu’on n’a jamais mis si peu de temps pour faire les valises. Enfin surtout les collègues. En ce qui me concerne, je vous rappelle que ma valise est restée en haut, et que je n’ai que quelques habits (propres, je vous rappelle que j’ai fait la lessive dans la baignoire du motel) dans un carton. Le temps de tout mettre à l’arrière de la voiture, et nous voici parti faire les courses (on devait y aller le lendemain quand on a été évacué) avant de remonter.</p>
<p>Le moral est au beau fixe alors que nous reprenons la route de l’observatoire. Il y a de gros nuages bas et il pleut, mais on s’en fiche. Si ça peut aider à stopper les incendies, tant mieux. La température a pas mal chuté aussi. Le barrage de Redbox road est levé, il n’y a plus de flic du tout. Juste un pick-up des gardes forestiers qui contrôle l’accès. On explique que nous sommes attendus en haut, et à notre grande surprise, on nous laisse passer sans trop poser de questions. La poisse nous aurait-elle enfin quittée ?</p>
<p>Arrivée à l’observatoire vers midi, nous sommes dans les nuages, il fait même froid. Des camions de pompier (pas rouges du tout d’ailleurs) partout sur le parking à l’entrée, mais aussi tous les 50m environ sur le site de l’observatoire. Au moins si le feu reprends, on les aura sur place ! Les gars ont l’air fatigué, mais ont un sacré moral. Ça fait plusieurs jours qu’ils vivent dans leur camion en sur le site (alors on va surtout pas se plaindre du motel avec piscine, hein !)</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/pompiers_a_chara.jpeg"></p>
<p>On a pu voir brièvement en arrivant une partie de la montagne complètement cramée, mais nous avons reçu ordre de ne pas s’approcher, ni même de s’arrêter. Le long de la petite route qui sillonne l’observatoire, on constate quand même par endroits du retardant rouge largué par les canadairs, et ça sent un peu le brûlé, même si on s’attendait à bien plus.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/retardant_dans_la_foret.jpeg"></p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/animal_devant_telescope.jpeg"></p>
<p>Arrivée au cottage. On a l’impression de rentrer à la maison après avoir pris quelques vacances (on s’en serait bien passé de ces vacances forcées d’ailleurs !).</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/cottage.jpeg"></p>
<p>On passe voir rapidement Larry, qui habite à 50m en contrebas du cottage. Il a fait beaucoup pour nous. Le jour de l’incendie, c’est lui qui nous a réveillés, rassemblés, puis fait évacuer. Il a fait le lien avec le chef des pompiers pendant tout ce temps. Ils nous a descendu nos affaires jusqu’au barrage de flics. Il a les traits tirés, on voit une grosse fatigue sur son visage… Retrouvailles très chaleureuses.</p>
<p>Puis rangement des courses dans le frigo. Et là, on retrouve ce qu’on avait laissé dans la précipitation quatre jours plus tôt. Notamment, les restes d’une salade composée dans le frigo, qui, à l’odeur, a manifestement mal tourné en notre absence (une sorte de salade décomposée). Soulagé également de constater que les canadairs n’ont pas largué leur retardant sur le cottage. On aurait dormi dans des draps roses 🙂</p>
<p>La priorité : manger. Là, on n’a pas cherché à réfléchir, on s’est fait un gros plat de pâtes. Ahhhhh, quel bonheur ! Et le café après, bien fort, quel pied ! Le bonheur, ça tient à peu de choses des fois. Mais le repas est de courte durée, on trépigne d’impatience de retourner sur les manips. De tout rallumer et de vérifier que tout est OK. Je prends quand même le temps de lancer une lessive, histoire de démarrer avec un max d’habits propres. Je balance tout mon linge dans l’énorme lave linge du cottage (de toutes façons, ici, tout est démesuré !). Et je me rends compte qu’il n’y a pas de lessive dans le placard. Il y en a toujours eu les missions précédentes, mais pas cette fois. Pas de soucis, on a récupéré tous les savons du motel (on devient prudent à force). Avec l’économe trouvé dans la cuisine du cottage, je vais faire des copeaux de savon sur mon linge.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/lave_linge.jpeg"></p>
<p>Lessive lancée, je fonce retrouver mes collègues au labo. Discussion avec l’équipe américaine sur place avant qu’ils ne partent en week-end. Les nouvelles ne sont pas très bonnes. Les observations de nuit ne reprendront pas tout de suite. Le feu n’est pas encore complètement éteint en bas dans la vallée. Les trois nuits que l’on nous avait allouées se transforment donc en une seule nuit, de lundi à mardi prochain. On ne va pas se plaindre, on revient de loin, et on se contentera très bien de cette unique nuit.</p>
<p>La manip fonctionne. Quelques problèmes que l’on finit par résoudre. On se remet bien dedans et on commence de la préparer pour notre nuit d’observation. Du coup, on a du temps pour se préparer maintenant. On arrête de travailler vers 20h, la fatigue commence à se faire sentir. C’est dans ces moments là qu’on fait des bêtises. Inutile de prendre le risque de casser quelque chose, la pause s’impose. Repas rapide avant d’aller au lit. On ne retournera pas continuer de bosser au labo. Il faut en garder pour les autres jours aussi 🙂</p>
<p>Petit point météo pour confirmer qu’on a vraiment la loose sur cette mission. Il va faire beau tout le temps… sauf pendant la seule nuit qu’il nous reste. C’est déprimant ! Je crois bien que partir en mission un vendredi 13 n’était vraiment, mais alors vraiment pas une bonne idée !</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/meteo_mont_wilson.png"></p>
<p>Quoi qu’il en soit, nous continuerons demain et les jours suivants à préparer notre nuit d’observation, même si la météo n’est pas favorable. Si on peut avoir quelques percées dans les nuages, on prend ! Et puis on a aussi une autre expérience test qui ne nécessite pas de télescope et de ciel clair (mais qui doit être faite de nuit pour travailler à température de nuit). Ça va être très compliqué, on le sait, mais on essaie de garder le moral, et se dire qu’on fera de notre mieux malgré les conditions qui ne nous sont vraiment pas favorables (c’est le moins que l’on puisse dire).</p>
<p>Si l’emblème de la France est le coq, c’est bien parce que c’est le seul animal qui continue de chanter même les deux pieds dans la merde.</p>Le jour le plus long2017-10-18T20:00:00+02:002017-10-18T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2017-10-18:/le-jour-le-plus-long.html<p>Je rédige ce billet dans des conditions qui peuvent paraître très agréables (finalement elles le sont) : au bord d’une piscine d’un motel de Pasadena, juste en face de la bibliothèque universitaire, séparée du motel par le Colorado Boulevard, une énorme ligne droite, qui fait partie de la route …</p><p>Je rédige ce billet dans des conditions qui peuvent paraître très agréables (finalement elles le sont) : au bord d’une piscine d’un motel de Pasadena, juste en face de la bibliothèque universitaire, séparée du motel par le Colorado Boulevard, une énorme ligne droite, qui fait partie de la route 66.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/motel.jpeg"></p>
<p>Je n’imaginais pas me retrouver là il y a une trentaine l’heure, où j’étais tranquillement en train de dormir dans ma petite chambre du cottage à l’observatoire du Mont Wilson. J’avais enlevé la plaque de placo noire qui nous sert de volet. La chambre donne plein sud, il y faisait une chaleur pas possible. C’était marrant d’ailleurs de voir les lampadaires de la banlieue de Los Angeles juste au bout de mes pieds. Malgré la chaleur, j’ai pu m’endormir vers minuit environ.</p>
<p>Vers 4h45 du matin, j’entends des bruits de pas, et une lampe électrique s’approcher. Je me suis tout de suite dit que c’était François qui était parti faire un tour pour rejoindre les Niçois qui observaient cette nuit. Finalement non, c’était Larry Webster, l’administrateur principal de l’observatoire, qui déboule en tapant sur la porte et en criant « Fire on the mountain ! fire on the mountain ! ». Branle bas de combat, à peine le temps d’enfiler un pantalon et une veste par dessus mon pyjama, de prendre mon passeport, et de filer devant le bâtiment principal de l’observatoire comme lieu de rendez-vous. C’est un peu la panique et on n’a pas beaucoup d’infos. On ne sais pas trop où le feu a pris. Le ciel est orangé en direction de l’ouest, avec beaucoup de fumée, mais difficile d’appréhender les distances. Les Niçois nous rejoignent. Fini pour eux la nuit d’observation. Après quelques minutes, nous sommes invités à entrer dans la coupole du télescope Hooker. Depuis la passerelle (celle là-même où j’ai pris des photos il y a quelques jours), on voit un peu mieux ce qu’il se passe. Ça brûle juste à l’entrée de l’observatoire, sur la gauche de la (seule) route pour redescendre. Cette fois on distingue clairement les flammes. Par moment, d’énormes flammes montent le long d’un arbre avant de disparaître. On voit passer quelques hélicos, probablement la télévision. Tout le monde est calme, le vent pousse la fumée dans la direction opposée, et tant que ça ne change pas, a priori ça n’atteindra pas l’observatoire.</p>
<p>5h30 du matin, Larry a eu des instructions des pompiers sur place. Ils font évacuer l’observatoire par précautions. On ne doit prendre que le strict nécessaire et partir tout de suite. Pas de rassemblement à un endroit précis, pas de pointage des personnes pour vérifier si on n’oublie personne. C’est le bazar total. Dans la précipitation, je prends mon sac à dos avec mon ordi (outil de survie indispensable, c’est bien connu), un caleçon de rechange qui traînait par là, et les pastilles pour mon mal de gorge. J’oublie de prendre ma trousse de toilette dans la salle de bain (grave erreur car on sait quand on descend, mais pas quand on remonte). Côté fringues de rechanges, impossible de faire quoi que ce soit. Je prends le dernier Tshirt qu’il me restait de propre dans l’armoire. Toutes mes fringues sont sales, et je devais faire une lessive ce matin très tôt. C’est quand même pas de bol…</p>
<p>Le temps de tout jeter à l’arrière de la voiture, et nous voilà parti. On découvre au passage que la caméra de recul de la voiture est infrarouge, ce qui est très agréable quand on pense qu’on est garé au bord du précipice (faudra que je vous montre ça en photo, on est vraiment au bord du précipice, et c’est pas le grillage en plastique qui protège de grand chose). Le temps de traverser l’observatoire, c’est lorsque nous approchons de l’entrée que l’on se rend compte que le feu est vraiment tout près, entre 200 et 300m je dirais, sur la gauche de la route. J’essaie de prendre quelques photos depuis la place passager de la voiture, mais c’est pas facile. Ça bouge, et comme il fait nuit, les temps de pose sont un peu long.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/incendie_depuis_la_voiture.jpeg"></p>
<p>Arrivée à l’entrée de l’observatoire, sur le grand parking, environ une bonne dizaine de camions de pompier, tous gyrophares allumés. Ils ne peuvent pas faire grand chose pour l’instant. Je pense qu’ils sont plus là pour protéger les antennes de la télé américaine juste à côté de l’observatoire, et l’observatoire lui-même. Nous prenons Redbox Road, la route qui permet de quitter l’observatoire. Le feu est derrière nous, ouf. La descente vers La Canada devrait se faire sans encombres. Barrage de police lorsque nous arrivons en bas de la route qui mène à l’observatoire, pour rejoindre Angeles Crest, qui redescend vers la ville. Ils interdisent à quiconque de monter à l’observatoire, et pointent tous ceux qui partent. J’avoue qu’on a rien compris à ce qu’à dit le flic sur le moment. À notre décharge, il est 6h du mat, et il parle super vite avec un bon accent californien. Il a fallu lui indiquer qu’on était français, et on lui a demandé de parler bien plus lentement.</p>
<p>arrivée vers 7h à La Canada. On va direct sur le parking du Ralph, où on a l’habitude de faire nos courses. Depuis le parking, on voit la fumée s’échapper de l’observatoire. Le vent souffle bien vers le sud, ce qui est une bonne nouvelle pour nous. J’en profite pour faire une petite photo, on a un magnifique croissant de Lune, et Vénus juste en dessous…</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/fumee_depuis_la_canada.jpeg"></p>
<p>On attends un peu dans la voiture, histoire de dormir un peu, mais le sommeil ne vient pas. Pas étonnant, ça bouscule un peu ce genre de truc. Arrivée d’une camionnette d’ABC7, la télé locale, qui se gare devant le Starbuck, probablement pour boire un café avant de monter à l’observatoire. François va voir immédiatement les journalistes pour avoir des nouvelles, et finalement se fait interviewer 🙂 Trop marrant, j’en profite pour immortaliser l’événement.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/abc.jpeg"></p>
<p>Chose encore plus marrante, on retrouve la femme de Larry sur la terrasse du starbuck. Ils vivent tous les trois avec leur petite fille de 6 ans sur le site de l’observatoire. Elle a évacué avec sa fille, et Larry est resté sur le site. On en profite pour récupérer tout un tas de numéros de téléphone pour pouvoir rester informés (celui de Larry, celui de sa femme…). On est partis pour rester au moins la journée en bas. Elle nous indique qu’il y a pas très loin un joli parc à visiter, au frais. Excellente nouvelle, je ne nous voyais pas rester la journée sur le parking du magasin ! Le temps de noter l’adresse, puis retour au Ralph pour faire quelques courses pour le petit déjeuner et le déjeuner du midi. Pour se remettre de nos émotions, ce sera donuts, jus d’orange et fraises. Départ pour le jardin, tout proche en fait. Il y a à l’entrée une zone de pique-nique avec des tables en bois, à l’ombre. Parfait pour petit déjeuner. Qu’est-ce que ça fait du bien. La seule chose qui manque, finalement, c’est un bon café pour se réveiller. On commence à voir les hélicos bombardiers faire des allers et retours entre l’incendie et un point d’eau juste derrière le parc. Il n’y en a que deux. Ça semble léger, d’autant plus qu’il leur faut bien 15 minutes pour faire un aller/retour. On appendra plus tard que les pompiers ont fait appel à des avions en renfort, mais qu’ils n’arriveront pas tout de suite.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/helico_depuis_la_canada.jpeg"></p>
<p>Visite du parc le matin. L’entrée est habituellement payante (9 dollars par personne, c’est pas la ruine non plus), mais le 3e mardi de chaque mois, l’entrée est gratuite ! Ça tombe bien. Enfin un peu de bol dans cette journée de m***, ça fait du bien 🙂 La température commence à monter. Heureusement, il y a beaucoup d’ombres et de cours d’eau dans ce jardin. C’est vraiment chouette. On croise un autre scientifique qui était à l’observatoire. Il a eu manifestement la même idée que nous. On se trouve un coin à l’ombre, dans une petite cabane en bois, avec des prises électriques. Le pied, on va pouvoir brancher les ordis. Malheureusement, il y a bien une bonne dizaines de réseaux wifi, mais tous protégés par mot de passe, et apparemment, le jardin n’a pas son propre réseau wifi. Pas grave. On prendra des nouvelles plus tard. On a toujours les news de Larry par SMS de toutes façons.</p>
<p>sortie du jardin à midi pour manger (la nourriture est interdite à l’intérieur). On s’est pris des espèces de sandwich jambon fromage salade déjà coupés en morceaux, et des crudités avec une sauce tartare. C’est pas mal. En tout cas ça fait du bien, on avait sacrément faim. Le ballet des hélicos continue toujours, et il y a toujours de la fumée au loin. Pas bon signe ça… Nous sommes rejoints par l’équipe de chercheurs de Nice. Dur journée pour eux car le feu s’est déclaré pendant leur nuit d’observation, du coup ils n’ont pas dormi de la nuit en plus. Discussions bien sympa, nous partageons notre repas avec eux. Ça fait passer le temps en attendant d’avoir des nouvelles.</p>
<p>14h30, Larry nous envoie un message pour nous dire qu’il va passer dans les chambres pour nous récupérer des affaires et nous les redescendre à l’entrée de RedBox Road (là où il y a le barrage de flic). Chouette, des habits propres, une trousse de toilette, les bonnes nouvelles arrivent. En tout cas, très gentil ce Larry, nous apprécions son geste, c’est cool ! Ça veut dire aussi qu’on ne remontera pas ce soir, mais bon, récupérer nos affaires, c’est déjà bien.</p>
<p>Arrivée sur le parking où il y a le barrage. Larry est là avec son pick-up et nos affaires derrière. Les collègues ont leur gros sacs de voyage avec leurs affaires dedans. Pas de trace de ma valises, mais j’ai un petit carton dans lequel Larry a mis ce qu’il à trouvé… c’est-à-dire mon sac de linge sale que je devais laver le matin même ! Argh, pas de bol, qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire avec des habits sales ! Heureusement, il y a ma trousse de toilette, ça limite les dégâts. Tous mes habits propres étaient bien rangés dans l’armoire, et du coup il ne les a pas trouvés. Bon, je ne lui en veux pas, c’est déjà super qu’il ait pu nous descendre les affaires jusqu’au barrage. Il nous indique également l’adresse d’un motel à Pasadena qu’il nous recommande. Parfait, nous allons pouvoir y aller tout de suite. Enfin un endroit où se poser, avec une salle de bain, des toilettes, les trucs de base quoi.</p>
<p>Arrivée sur place, Motel avec piscine. Ahhh, la récompense ultime ! J’enlève vite mes fringues parce que je n’en peux plus de la chaleur. Et je me rends compte que j’ai passé la journée entière avec mon pyjama sous mon pantalon. Tu m’étonnes que j’ai eu chaud ! Mais quel con ! Bon, on en a bien rigolé, ça détend. Pendant que les collègues foncent dans la piscine, je commence de laver mon linge à la main dans la baignoire (je rappelle que je n’ai maintenant que des fringues sales, y compris sur moi). J’étends tout sur des cintres après la barre de la douche, et je commence à sécher au sèche cheveux. Je ne vous raconte pas le temps que ça m’a pris pour avoir des habits propres et secs. Un petit coup de repassage, et zou, c’est reparti pour un tour. Petit tour dans la piscine avec un caleçon de bain qu’on m’a prêté (le mien est évidemment dans l’armoire à l’observatoire). Quel bonheur ! La piscine, en soi, c’est déjà cool, mais après cette journée et cette chaleur, qu’est-ce que ça fait du bien !</p>
<p>Petit tour sur internet pour avoir quelques infos sur l’incendie. Voir par exemple ce reportage. Les images nous confirment que c’était chaud !</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/largage_de_retardant.jpeg"></p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/largage_eau.jpeg"></p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/vue_aerienne_incendie.jpeg"></p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/vue_aerienne_incendie2.jpeg"></p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/vue_aerienne_incendie3.png"></p>
<p>Repas le soir avec nos trois collègues Niçois au Lucky Baldwin, pas très loin d’ici (si vous suivez la série The Big Bang Theory, vous avez dû en entrendre parler). Double fish and chips avec une bonne bière. On l’a bien mérité, non ? Retour au motel vers 21h30 (on n’a pas fait d’excès, hein ?). Enfin un peu de temps et du réseau pour prévenir de la situation, puis au lit. Cette journée a décidément été particulièrement longue, un peu comme ce billet finalement !</p>mission CHARA 2017 jour 32017-10-17T20:00:00+02:002017-10-17T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2017-10-17:/mission-chara-2017-jour-3.html<p>Mon dernier billet date déjà de deux jours. Ça passe super vite. À chaque mission, je me dis que j’aurai un peu de temps libre pour faire deux trois trucs à côté, mais en fait, non ! J’ai emmené un peu de lecture… je n’ai rien lu. J …</p><p>Mon dernier billet date déjà de deux jours. Ça passe super vite. À chaque mission, je me dis que j’aurai un peu de temps libre pour faire deux trois trucs à côté, mais en fait, non ! J’ai emmené un peu de lecture… je n’ai rien lu. J’ai des copies à corriger (en version numérique, je ne me suis pas traîné le papier jusqu’ici), mais je n’ai pas commencé. Mais bon, reprenons là on on s’était arrêté la dernière fois.</p>
<p>Dimanche matin, réveil tranquille vers 5h30 du matin, le temps de prendre un café, de sortir du cottage prendre quelques photos de la montagne alors que le jour s’approche. 6h30, mon collègue François débarque au cottage et me lance : « les niçois viennent de finir leur dernière étoile de la nuit. Ils vont visiter le Hooker, viens vite ». À peine le temps d’enfiler un pantalon, et une veste (avec encore mon pyjama dessous), de mettre les baskets et je fonce au télescope. J’arrive juste quand les chercheurs niçois entrent dans la coupole, suivis par François. Steeve va nous faire la visite rien que pour nous. Montée d’un paquet de marches avant d’arriver jusqu’à la bête. Le miroir primaire du télescope fait 2,5m. Un gros morceau ! Le miroir secondaire, lui, est haut, très très haut ! Heureusement, j’ai eu le temps de prendre mon appareil photo. Je commence à mitrailler. Le télescope est tellement grand, que même collé au bord de la coupole, je n’arrive pas à l’avoir vraiment en entier !</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/telescope_hooker.jpeg"></p>
<p>Le moment est assez intense, d’autant plus que ce télescope est chargé d’histoire. C’est ici que Edwin Hubble a montré que notre univers est en expansion. Il y a une grande photo de lui affichée en bas du télescope, et tout le matériel qui a servi à l’époque est toujours là. Steeve entrouvre alors la coupole. Tout fonctionne encore. Nous voyons ensuite le télescope tourner sur lui-même, mais on apprends que c’est en fait nous-même (avec la coupole, le plancher…) qui tournons. Le mouvement est doux, on ne sent même pas que nous bougeons. Visite ensuite des engrenages qui permettent d’orienter le télescope. Les roues dentées font bien trois mètres de diamètre. C’est vraiment de la grosse machinerie ! (j’ai des photos, mais il faut que je me limite sinon ce billet va devenir un roman photo 🙂 )</p>
<p>Ouverture de la porte qui donne sur la passerelle qui fait le tour de la coupole. Nous sortons. Paysage magnifique. La vue sur l’observatoire est magique. Le soleil est sur le point de se lever, les couleurs font un joli dégradé rouge/orange/bleu. J’en profite pour faire un panoramique (cliquez sur l’image pour l’avoir en grand) :</p>
<p><a href="images/panorama_hookerbr.jpeg"><img style="width:100%;" src="/images/panoramique_chara_2017.jpeg"></a></p>
<p>On y voit la passerelle sur les côtés de la photo, les antennes au loin qui dominent Los Angeles, et un des 6 télescopes du réseau CHARA, à moitié caché derrière un arbre. Dans quelques jours, ce sont deux télescopes comme celui-ci que nous utiliserons. À l’horizon, le ciel est orange, alors qu’on est du côté ouest, le Soleil est en train de se lever de l’autre côté. Il faudra que je me renseigne sur cet effet, je n’avais jamais fait attention…</p>
<p>Je prend une tonne de photos, des télescopes, des tuyaux (le long desquels on va passer nos fibres optiques, on en rediscutera), des montagnes au loin… Puis ce lever de Soleil :</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/lever_de_soleil_mont_wilson.jpeg"></p>
<p>La photo est plutôt chouette, mais en vrai, c’est encore autre chose ! Au bout du grand bâtiment blanc à droite (je vous en reparlerai sûrement de ce bâtiment, c’est assez dingue ce qu’ils ont à l’intérieur), il y a quelques petites maisons. La plus éloignée est notre cottage. On est au bord de la falaise, mais avec une super vue sur les montagnes. On est bien installés dans cette petite cabane. On a chacun notre chambre (on est trois), une petite cuisine équipée et un petit salon avec canapé hyper confortable, et bien sûr le wifi ! (je rédige ce billet depuis mon lit où il fait une chaleur pas possible parce que ma chambre donne plein sud).</p>
<p>7h30, retour au cottage. Petit déjeuner puis départ pour le labo. En gros, on est dans le grand bâtiment blanc sur la photo. On a environ… 30m de trajet pour aller bosser ! Le grand luxe 🙂</p>
<p>Je vais m’arrêter là pour aujourd’hui. J’ai plein d’autres choses à raconter, mais ce sera dans les prochains billets. Il est 23h, je vais dormir.</p>Bilan de la première journée2017-10-15T20:00:00+02:002017-10-15T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2017-10-15:/bilan-de-la-premiere-journee.html<p>Ce billet sera court, je tombe de sommeil. Aujourd’hui, levé 5h, petite photo du lever de Soleil vers 7h (voir le billet précédent), puis petit-déjeuner avec les collègues. Pain grillé, beurre et confiture Bonne Maman (on a trouvé une valeur sûre hier au magasin).</p>
<p>On a commencé à bosser …</p><p>Ce billet sera court, je tombe de sommeil. Aujourd’hui, levé 5h, petite photo du lever de Soleil vers 7h (voir le billet précédent), puis petit-déjeuner avec les collègues. Pain grillé, beurre et confiture Bonne Maman (on a trouvé une valeur sûre hier au magasin).</p>
<p>On a commencé à bosser vers 8h. Tout le matériel a été sorti des valises, puis emmené au labo. On a passé la matinée à pointer tout le matériel qu’on a amené, et celui qui était resté sur place. À bien y regarder, en 5 missions, on a amené un paquet de matos dans nos valises !</p>
<p>Gros coup de stress dans la matinée. Parmi les 5 caisses de matériel qu’on a fait livrer depuis l’observatoire du Mauna Kea à Hawaii vers l’observatoire du Mont Wilson, on n’en n’a trouvé qu’une seule. De quoi remettre en question toute la mission car sans ce matos, impossible de faire l’essentiel de ce qu’on veut faire. Finalement, tout est bien arrivé, c’était juste qu’on n’avait pas vu les caisses (pourtant elles sont énormes).</p>
<p>Après-midi à déballer tranquillement le matériel, et à commencer de monter l’expérience. On va doucement et on fait très attention. Avec le décalage horaire et la fatigue, une bêtise est vite arrivée. Fin de la journée de boulot vers 19h. Il fait déjà nuit.</p>
<p>Repas rapide et au lit, la fatigue nous gagne tous. Demain matin très tôt, nous irons retrouver l’équipe de scientifiques niçois qui observent cette nuit pour voir ce qu’ils font.</p>
<p>En ce qui me concerne, une fois ce billet publié, je vais m’affaler et dormir, nous aurons pas mal de choses à faire demain.</p>Arrivé à l’observatoire du Mont Wilson2017-10-14T20:00:00+02:002017-10-14T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2017-10-14:/arrive-a-lobservatoire-du-mont-wilson.html<p>Enfin un peu de temps pour écrire quelque chose. La Californie, c’est pas la porte à côté ! Bon, le voyage s’est très bien passé, et je ne suis pas arrivé si fatigué que ça. Mis à part une grosse demi-heure de retard pour le train Limoges-Paris (sans conséquence …</p><p>Enfin un peu de temps pour écrire quelque chose. La Californie, c’est pas la porte à côté ! Bon, le voyage s’est très bien passé, et je ne suis pas arrivé si fatigué que ça. Mis à part une grosse demi-heure de retard pour le train Limoges-Paris (sans conséquence puisqu’on dormait à hôtel avant de décoller le lendemain), pas de soucis pour le reste.</p>
<p>Le vol est finalement passé vite. On a dû mettre 11h environ, mais ça m’a paru moins pénible que les missions précédentes. Il faut dire que les heures de sommeil perdues ces derniers jours m’ont aidé à piquer de sacrés roupillons pendant le voyage ! J’avais amené pas mal de podcasts à écouter aussi (<a href="https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre">la tête au carré</a>, <a href="https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifiquehttps://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique">la méthode scientifique</a>, <a href="https://www.podcastscience.fm/home/">podcast science</a>… du coup s’est passé vite.</p>
<p>Une fois n’est pas coutume, nous sommes passés bien plus au nord que d’habitude, et le survol du Groenland s’est fait beaucoup plus proche du pôle nord. Dommage que dans ce sens, le voyage se fasse de jour car on aurait pu peut-être voir des aurores boréales (je n’en ai jamais vu). On a tout de même pu profiter de paysages magnifiques :</p>
<p><a href="images/groenland_hr.jpeg"><img style="width:100%;" src="/images/groenland_br.jpeg"></a></p>
<p>du coup, on est redescendu vers la Californie en survolant Vancouver, puis en longeant toute la côte ouest des US. Au nord de San Francisco, on a pu apercevoir les incendies qui sévissent en ce moment. C’est impressionnant :</p>
<p><a href="images/incendies_au_loin_hr.jpeg"><img style="width:100%;" src="/images/incendies_au_loin_br.jpeg"></a></p>
<p>Atterrissage à Los Angeles vers 13h heure locale. J’avais pris mon gros manteau d’hiver parce qu’on est mi octobre tout de même… eh bien j’ai crevé de chaud ! Il y faisait aussi bon qu’en mai, à croire qu’il fait toujours beau et chaud ici ! Bref, après quelques petites galères pour retrouver les collègues (on s’est paumés au moment de passer l’immigration), de trouver un bus pour la navette vers la voiture de location (c’était blindé de monde, le gens partent tous en vacances en octobre ou quoi ?), on est arrivés à La Cañada Flintrigde vers 17h pour faire les courses (dernière ville avant l’observatoire). On a l’habitude d’aller dans un magasin pas trop cher (par rapport aux autres, hein), où tout est bio, plutôt sans goût, et coûte une blinde. Heureusement, le dollar nous est plus favorable cette année que l’an passé !</p>
<p>Arrivée à l’observatoire vers 19h, à la tombée de la nuit. Et là, très heureux d’avoir mon gros manteau, parce qu’il commence à faire carrément frisquet ! Récupération des clés du cottage, c’est l’occasion de passer dire bonjour aux chercheurs américains sur place. Cette nuit, comme toutes les autres, ça va observer. On croise aussi Denis, de l’observatoire de Nice (et qui a participé à mon jury d’HDR en 2015) avec son thésard (je suppose). Ce sont eux qui observent cette nuit et les suivantes. Petite discussion dehors, mais pas trop longtemps parce que ça caille, et retour au cottage pour se faire un bon plat de pâtes. La fatigue commence à se faire méchamment sentir. Couché vers 21h et endormissement immédiat.</p>
<p>Réveil à 5h après une nuit ou je n’ai pas très bien dormi. Envoi de quelques mails pour dire que je suis bien arrivé, et parcours rapide de la tonne de mails que j’ai en retard. J’y répondrai plus tard. Il est bientôt 7h, le Soleil va se lever.</p>
<p><a href="images/lever_de_soleil_mont_wilson_mission_2017_hr.jpeg"><img style="width:100%;" src="/images/lever_de_soleil_mont_wilson_mission_2017_br.jpeg"></a></p>
<p>Première journée…</p>Mission CHARA 2017 : c’est parti2017-10-13T20:00:00+02:002017-10-13T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2017-10-13:/mission-chara-2017-cest-parti.html<p>Il est grand temps de réactiver un peu ce blog, ça fait un bon moment déjà que je n’ai rien écrit (pas le temps, trop de boulot, toussa toussa)</p>
<p>Bref, le lancement de ma 5e mission à l’observatoire du Mont Wilson (Californie) est la bonne occasion de faire …</p><p>Il est grand temps de réactiver un peu ce blog, ça fait un bon moment déjà que je n’ai rien écrit (pas le temps, trop de boulot, toussa toussa)</p>
<p>Bref, le lancement de ma 5e mission à l’observatoire du Mont Wilson (Californie) est la bonne occasion de faire revivre ce blog. Pendant ces 15 jours sur place, je vais essayer de vous faire vivre un peu ce que l’on va y faire sur place, et un peu notre vie au jour le jour.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/nuages_depuis_le_mont_wilson.jpeg"></p>
<p>Cette année, nous partons à trois : François (le grand chef, le plus ancien et de loin le plus expérimenté), Lucien, actuellement en thèse chez nous, et moi-même. Chose inhabituelle, la mission a lieu en octobre, alors que lors des quatre missions précédentes, nous y étions allés plutôt entre mars et mai (toujours pour deux semaines). Cette année donc, les choses seront on l’espère différentes. Il s’agit de la meilleure période de l’année au niveau qualité du ciel. Pour rappel, lors de la mission de l’an passé, nous avions eu trois nuits d’observation, et les forts vents d’altitude nous ont empêchés d’avoir les résultats expérimentaux attendus. Cette fois, nous avons toujours trois nuits d’observation, mais la probabilité d’avoir un ciel clément est bien meilleure. Espérons que les incendies qui sévissent en Californie ces jours-ci n’attendront pas l’observatoire !</p>
<p>Bon, il est minuit, décollage tôt demain matin, et grosse journée de plus de 30 heures à venir (les joies du décalage horaire). On refera un point lors de mon arrivée sur place, si je trouve la force d’écrire quelque chose. Sinon, ce sera le lendemain matin (samedi soir pour la France).</p>
<p>En attendant, <a href="http://mediacenter.unilim.fr/videos/?video=MEDIA171009130353301">voici un reportage diffusé sur France 3</a>. Deux journalistes sont venus il y a environ deux semaines suivre François dans son quotidien. On y parle de notre travail et de la mission qui démarre.</p>
<p>À très bientôt pour la suite</p>Changement d’url du flux RSS du podcast « L’écho des gnous »2016-12-17T20:00:00+01:002016-12-17T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2016-12-17:/changement-durl-du-flux-rss-du-podcast-lecho-des-gnous.html<p>Le plugin « <a href="http://www.seriouslysimplepodcasting.com/">Seriously Simple Podcasting</a> » pour WordPress n’est plus utilisable pour gérer les podcasts. J’ai donc monté une instance de <a href="http://www.podcastgenerator.net/">Podcast Generator</a>, et le flux RSS de l’écho des gnous est disponible à cette adresse : <a href="">http://podcast.grossard.fr/feed.xml</a></p><p><img src="images/echodesgnous.png" class="float-right"></p>
<p>Depuis début décembre, le plugin « <a href="http://www.seriouslysimplepodcasting.com/">Seriously Simple Podcasting</a> » ne fonctionne plus aussi facilement depuis la dernière mise à jour de WordPress. Je suis obligé de modifier l’URL du flux RSS du podcast de l’écho des gnous pour qu’il continue à fonctionner correctement.</p>
<p><strike>La nouvelle URL du flux est la suivante :</strike></p>
<p><strike>https://ludovic.grossard.fr/?feed=podcast</strike></p>
<p>Désolé pour ce changement indépendant de ma volonté.</p>
<p>EDIT (20/12/2016)</p>
<p>décidément, ce plugin pour WordPress n’est plus utilisable pour gérer les podcasts. J’ai donc monté une instance de <a href="http://www.podcastgenerator.net/">Podcast Generator</a>, et le flux RSS de l’écho des gnous est disponible à cette adresse :</p>
<p>http://podcast.grossard.fr/feed.xml</p>
<p>À noter que l’ancienne adresse du flux (ludovic.grossard.fr/feed/podcast/lecho-des-gnous) redirige automatiquement vers la nouvelle.</p>
<p>Cette fois j’espère que c’est bon.</p>On a changé la couleur des étoiles2016-11-29T20:00:00+01:002016-11-29T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2016-11-29:/on-a-change-la-couleur-des-etoiles.html<p>Dans une <a href="http://journals.aps.org/prl/abstract/10.1103/PhysRevLett.117.233902">lettre parue dans la revue Physical Review Letters</a> le 29 novembre 2016 <a href="/media/pdf/LT15643.pdf">(télécharger le pdf)</a>, nous montrons expérimentalement que le changement de couleur de l’infrarouge vers le visible de la lumière émise par des étoiles en utilisant des techniques d’optique non linéaire peut booster la sensibilité des télescopes infrarouges.</p><p><img src="images/ALOHA-APS-700x356.png" class="float-right" style="width:40%">
Dans une <a href="http://journals.aps.org/prl/abstract/10.1103/PhysRevLett.117.233902">lettre parue dans la revue Physical Review Letters</a> le 29 novembre 2016 <a href="/media/pdf/LT15643.pdf">(télécharger le pdf)</a>, nous montrons expérimentalement que le changement de couleur de l’infrarouge vers le visible de la lumière émise par des étoiles en utilisant des techniques d’optique non linéaire peut booster la sensibilité des télescopes infrarouges.</p>
<p>L’univers, lorsqu’on l’observe dans le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Astronomie_infrarouge">domaine des infrarouges</a>, peut sembler très différents de ce l’on peut voir dans le visible. Cette lumière particulière peut traverser les épais nuages de poussières, et nous révéler ainsi le cœur des galaxies, ou nous permet d’imager des objets froids, comme les systèmes extrasolaires en formation, ou encore les étoiles en toute fin de vie. Cependant, les performances limitées des détecteurs infrarouges, ainsi que le bruit thermique émis par tous les éléments de la chaîne instrumentale (comme les nombreux miroirs par exemple) rendent l’observation dans ces longueurs d’onde plus complexe que dans le domaine du visible.</p>
<p><a href="http://snuppy-new.xlim.fr/recherche/pole-photonique/photonique-fibre-et-sources-coherentes/phocal#astro">Notre équipe de recherche</a> propose une approche originale consistant à convertir la lumière infrarouge provenant de l’objet observé vers le domaine du visible afin d’améliorer la sensibilité des télescopes infrarouges. La lumière collectée par les télescopes est injectée dans des cristaux dits non-linéaires. La lumière infrarouge est alors mélangée avec de la lumière laser dans ces cristaux, ce qui provoque son changement de couleur par un processus appelé « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9ration_de_la_fr%C3%A9quence_somme">génération de somme de fréquences</a> ». La lumière visible créée peut ensuite être transportée dans des fibres optiques, et détectée avec des capteurs performant.</p>
<p>Dans une lettre publiée cette semaine dans la revue « <a href="http://journals.aps.org/prl/abstract/10.1103/PhysRevLett.117.233902">Physical Review Letters</a> », nous montrons comment nous avons expérimenté cette technique avec succès sur le réseau de télescopes <a href="http://www.chara.gsu.edu/">CHARA Array</a>, près de Los Angeles. Ce réseau est constitué de six télescopes d’un mètre de diamètre, espacés jusqu’à plusieurs centaines de mètres, et fonctionnant ensemble. Les lumières collectées par les télescopes sont acheminées dans une station de recombinaison, où elles sont mélangées pour former des interférences, qui, une fois analysées, permettent de reconstruire une image de l’objet observé. Le réseau de télescope a alors une résolution angulaire équivalente à celle d’un télescope unique de plusieurs centaines de mètre de diamètre !</p>
<p>Lors d’une mission qui a eu lieu en avril 2015, nous avons ajouté les systèmes de changement de couleur de la lumière sur deux des six télescopes du réseau CHARA, et nous avons observé l’étoile <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alpha_Ursae_Majoris">Dubhé</a> (dans la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Ourse">constellation de la grande ourse</a>). Nous avons montré expérimentalement qu’après avoir transformé la lumière infrarouge (longueur d’onde 1.55 microns) provenant de l’étoile en de la lumière rouge, puis mélangé les faisceaux de lumière visible, nous pouvions toujours générer les franges d’interférence nécessaires à l’obtention d’une image à très haute résolution. En d’autres termes, les précieuses informations sur l’objet, présentes dans la lumière infrarouge collectée par les télescopes, sont bel et bien conservées lors du changement de couleur dans les cristaux non-linéaires.</p>
<p><a href="images/les_deux_telescopes_est_hr.jpeg"><img style="width:100%;" src="/images/les_deux_telescopes_est_br.jpeg"></a></p>
<p>Nous travaillons maintenant sur un nouvel instrument permettant de convertir non plus des rayonnements autour de 1,55 microns dans l’infrarouge proche, mais dans l’infrarouge moyen, afin d’explorer des objets plus froids dans l’Univers.</p>
<ul>
<li><strong>Référence :<br/>
On-sky Fringes with an Up-Conversion Interferometer Tested on a Telescope Array</strong>
P. Darré, R. Baudoin, J.-T. Gomes, N. J. Scott, L. Delage, L. Grossard, J. Sturmann, C. Farrington, F. Reynaud, and T. A. Ten Brummelaar<br/>
Phys. Rev. Lett. 117, 233902 – Published 29 November 2016</li>
<li><a href="http://www2.cnrs.fr/presse/communique/4809.htm">Communiqué de presse national du CNRS</a></li>
<li>Cette publication est également mise en avant dans la revue <a href="http://physics.aps.org/synopsis-for/10.1103/PhysRevLett.117.233902">Physics</a></li>
<li><a href="/media/pdf/LT15643.pdf">Télécharger la publication</a></li>
<li>Pour approfondir sur cette thématique de recherche, lire les chapitres 10 et suivants de mon <a href="/pages/recherche-habilitation-a-diriger-des-recherches/">mémoire d’Habilitation à Diriger des Recherches</a>.</li>
</ul>Programmation de l’Adafruit Trinket avec l’IDE Arduino2016-10-30T20:00:00+01:002016-10-30T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2016-10-30:/programmation-de-ladafruit-trinket-avec-l-ide-arduino.html<p>Le Trinket est une petite carte commercialisé par la société <a href="https://www.adafruit.com/">Adafruit</a>, et conçu autour d’un <a href="http://www.atmel.com/devices/attiny85.aspx">microcontroleur ATTiny85</a>. Cette puce embarque 8ko de mémoire flash, et 5 entrées/sorties (y compris des entrées analogiques et sorties analogiques par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Modulation_de_largeur_d'impulsion">PWM</a>).</p><p><img src="images/Adafruit_Trinket.jpeg" class="float-right" style="width:40%">
Le Trinket est une petite carte commercialisé par la société <a href="https://www.adafruit.com/">Adafruit</a>, et conçu autour d’un <a href="http://www.atmel.com/devices/attiny85.aspx">microcontroleur ATTiny85</a>. Cette puce embarque 8ko de mémoire flash, et 5 entrées/sorties (y compris des entrées analogiques et sorties analogiques par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Modulation_de_largeur_d'impulsion">PWM</a>).</p>
<p>Cependant, cette petite carte n’est pas compatible à 100% avec l’<a href="https://www.arduino.cc/en/Main/Software#">IDE Arduino</a>, et quelques astuces sont nécessaires pour le programmer depuis ce logiciel.</p>
<ul>
<li>Tout d’abord, choisissez comme type de carte : « Adafruit Trinket 8MHz ». Si vous ne le voyez pas dans la liste, il va falloir installer les pilotes correspondant. Je vous renvoie alors à l’annexe en fin de billet.</li>
<li>Le Trinket ne dispose pas de connexion port série pour le déboguage. Le moniteur série de l’IDE ne pourra donc envoyer ni recevoir de données du Trinket. D’autre part, certains ports USB 3 ne reconnaissent pas le bootloader du Trinket. Il faut alors utiliser un port USB2 ou bien un hub USB. Vous ne verrez donc pas de port USB associé dans le menu Outils / Port.</li>
<li>Choisissez le programmateur USBtinyISP (menu Outils / programmateur)</li>
<li>Pour téléverser votre programme dans le Trinket, appuyez d’abord sur le bouton reset du Trinket. La diode rouge se met à osciller doucement. Téléversez le programme. Il est possible que le message d’erreur suivant s’affiche :<br/></li>
</ul>
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="nl">avrdude</span><span class="p">:</span> <span class="nl">error</span><span class="p">:</span> <span class="nl">usbtiny_receive</span><span class="p">:</span> <span class="n">Input</span><span class="o">/</span><span class="n">output</span> <span class="n">error</span> <span class="p">(</span><span class="n">expected</span> <span class="mi">4</span><span class="p">,</span> <span class="n">got</span> <span class="o">-</span><span class="mi">5</span><span class="p">)</span>
</pre></div>
<div class="highlight"><pre><span></span><code>Ça ne semble pas avoir d’incidence sur le téléversement du programme…
</code></pre></div>
<h2>Petit test</h2>
<p>Pour vérifier le bon fonctionnement du Trinket, rien de tel que de faire clignoter la LED (quelle originalité !). Comme vous pouvez le voir sur le schéma ci-dessous, la LED interne à la carte se trouve sur la broche 1.</p>
<p><a href="https://learn.adafruit.com/introducing-trinket/introduction"><img src="images/brochage_trinket.png" style="width:80%;"></a></p>
<p>On téléversera donc l’archi-classique Blink en utilisant la broche 1 :</p>
<!-- /*
Blink
Turns on an LED on for one second, then off for one second, repeatedly.
This example code is in the public domain.
modified 8 May 2014
by Scott Fitzgerald
*/
// the setup function runs once when you press reset or power the board
void setup() {
// initialize digital pin 1 as an output.
pinMode(1, OUTPUT);
}
// the loop function runs over and over again forever
void loop() {
digitalWrite(1, HIGH); // turn the LED on (HIGH is the voltage level)
delay(100); // wait for a second
digitalWrite(1, LOW); // turn the LED off by making the voltage LOW
delay(1000); // wait for a second
}
-->
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="cm">/*</span>
<span class="cm"> Blink</span>
<span class="cm"> Turns on an LED on for one second, then off for one second, repeatedly.</span>
<span class="cm"> This example code is in the public domain.</span>
<span class="cm"> modified 8 May 2014</span>
<span class="cm"> by Scott Fitzgerald</span>
<span class="cm"> */</span>
<span class="c1">// the setup function runs once when you press reset or power the board</span>
<span class="kr">void</span> <span class="nb">setup</span><span class="p">()</span> <span class="p">{</span>
<span class="c1">// initialize digital pin 1 as an output.</span>
<span class="nf">pinMode</span><span class="p">(</span><span class="mi">1</span><span class="p">,</span> <span class="kr">OUTPUT</span><span class="p">);</span>
<span class="p">}</span>
<span class="c1">// the loop function runs over and over again forever</span>
<span class="kr">void</span> <span class="nb">loop</span><span class="p">()</span> <span class="p">{</span>
<span class="nf">digitalWrite</span><span class="p">(</span><span class="mi">1</span><span class="p">,</span> <span class="kr">HIGH</span><span class="p">);</span> <span class="c1">// turn the LED on (HIGH is the voltage level)</span>
<span class="nf">delay</span><span class="p">(</span><span class="mi">100</span><span class="p">);</span> <span class="c1">// wait for a second</span>
<span class="nf">digitalWrite</span><span class="p">(</span><span class="mi">1</span><span class="p">,</span> <span class="kr">LOW</span><span class="p">);</span> <span class="c1">// turn the LED off by making the voltage LOW</span>
<span class="nf">delay</span><span class="p">(</span><span class="mi">1000</span><span class="p">);</span> <span class="c1">// wait for a second</span>
<span class="p">}</span>
</pre></div>
<p>Et voilà !</p>
<h2>installation des pilotes du Trinket</h2>
<p>Il vous faut l’IDE Arduino en version 1.6 au minimum.</p>
<ul>
<li>allez dans le menu « Fichiers / Préférences »</li>
<li>Dans l’onglet « Paramètres », cliquez sur l’icône qui se trouve à la fin de la ligne « URL de gestionnaire de cartes supplémentaires »</li>
<li>Vous pouvez alors ajouter l’URL permettant de télécharger les pilotes du Trinket. Pour obtenir cette URL, cliquez sur le lien en dessous permettant de voir la liste non officielle des URL des cartes reconnues. Cela vous renvoie en fait sur la page <a href="">https://github.com/arduino/Arduino/wiki/Unofficial-list-of-3rd-party-boards-support-urls</a>. Recherchez la ligne Adafruit, et copiez-collez l’URL correspondante dans le gestionnaire de cartes supplémentaires de l’IDE Arduino (https://adafruit.github.io/arduino-board-index/package_adafruit_index.json)</li>
<li>Validez en cliquant sur « Ok » et fermez la boîte de dialogue des préférences.</li>
<li>Il faut maintenant installer les pilotes. Allez dans le menu Outils / Type de carte / Gestionnaire de cartes. Cliquez alors sur « Adafruit AVR Boards », puis sur « Installer ». Vous pouvez fermer la boîte de dialogue. Vous devriez maintenant pouvoir choisir la carte « Adafruit Trinket 8MHz » dans le menu Outils / Type de carte.</li>
</ul>Un générateur de soirée d’observation astronomique2016-08-21T20:00:00+02:002016-08-21T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2016-08-21:/un-generateur-de-soiree-dobservation-astronomique.html<p>Envie de planifier rapidement votre soirée d’observation ? Le <a href="http://www.univers-astronomie.fr/generateur-soiree/">générateur de soirée d’observation du site univers-astronomie.fr</a> vous permet de faire cela en ligne, très simplement en quelques clics. Il suffit de lui indiquer votre localisation, ainsi que la date, l’heure et la durée de la soirée prévue …</p><p>Envie de planifier rapidement votre soirée d’observation ? Le <a href="http://www.univers-astronomie.fr/generateur-soiree/">générateur de soirée d’observation du site univers-astronomie.fr</a> vous permet de faire cela en ligne, très simplement en quelques clics. Il suffit de lui indiquer votre localisation, ainsi que la date, l’heure et la durée de la soirée prévue. Indiquez également combien de temps vous souhaitez passer sur chaque objet. Ne mettez pas un temps trop court, afin d’avoir le temps de pointer l’objet, et de prendre le temps de l’observer et éventuellement noter vos observations.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/astrogen_formulaire.png"></p>
<p>Il est possible d’affiner les objets du ciel qui seront sur la liste d’observation.</p>
<ul>
<li>Vous pouvez tout d’abord restreindre les zones du ciel concernées, en indiquant une liste de constellations dans lesquelles les objets devront se trouver. Donnez un nombre suffisant de constellations (au moins trois), sinon les possibilités d’observation seront très réduites.</li>
<li>Indiquez également votre niveau en astronomie. De débutant à expert, vous pouvez choisir des objets plus ou moins difficile à observer.</li>
<li>Vous pouvez choisir d’inclure ou non les planètes. Cette case est cochée par défaut. Pourquoi se priver de ça ?</li>
<li>Saisissez enfin les caractéristiques de votre instrument : diamètre de l’optique, distance focale de l’instrument et des oculaires. Seuls les objets observables dans de bonnes conditions en fonction de votre matériel seront ajoutés à la liste.</li>
</ul>
<p>Il ne reste plus qu’à cliquer sur le bouton « Générer la soirée », et attendre quelques secondes. Le planning de la soirée d’observation s’affiche alors :</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/astrogen_planning.png"></p>
<p>Pour chaque objet, des informations importantes sont données :</p>
<ul>
<li>Le nom de l’objet et son numéro dans les catalogues (M pour Messier, NGC pour New General Catalog), ainsi que la constellation dans laquelle se trouve l’objet</li>
<li>la magnitude (plus la magnitude est élevée, moins l’objet est lumineux)</li>
<li>le type d’objet (planète, galaxie, amas globulaire…)</li>
<li>la hauteur dans le ciel (plus la hauteur est élevée, plus l’image sera stable car la couche d’atmosphère traversée est moins épaisse)</li>
<li>la Taille. Il s’agit du diamètre apparent de l’objet dans le ciel. À titre de comparaison, la Lune a un diamètre apparent de 30 ‘ (minutes d’arc)</li>
<li>l’oculaire à utiliser pour une observation optimale. Si aucun oculaire n’est indiqué, l’observation peut se faire à l’œil nu.</li>
<li>la plage horaire d’observation. Cette plage dépend de l’heure de début et de fin de la soirée, et du temps que vous avez alloué à chaque objet.</li>
</ul>
<p>Notez que des pauses sont automatiquement ajoutées entre les groupes d’objets. Idéal pour une boisson chaude ou un recollimatage rapide du télescope.</p>
<p>La liste est modifiable grâce aux icônes à droite de chaque objet.</p>
<ul>
<li>Les flèches permettent de modifier l’ordre d’observation. Si vous modifiez cet ordre, les informations comme la hauteur et l’azimut sont automatiquement mises à jour. Attention de ne pas observer des objets trop bas sur l’horizon.</li>
<li>La croix permet de supprimer un objet de la liste.</li>
<li>L’horloge permet de modifier la durée d’observation de l’objet</li>
</ul>
<p>Enfin, il est possible d’afficher une version pdf du planning d’observation, pour imprimer et apporter sur le terrain. Une checkliste du matériel à emporter a judicieusement été ajoutée au document. Une carte du ciel et des pages de notes sont également disponibles en fin de document.</p>
<p>À noter qu’une version installable du logiciel est disponible sur le site, en version Windows uniquement.</p>
<p>Bref, un excellent outil pour préparer votre soirée d’observation !</p>Convertisseur USB/série PL23032016-08-13T20:00:00+02:002016-08-13T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2016-08-13:/convertisseur-usbserie-pl2303.html<p>Je viens de recevoir mon convertisseur USB/série commandé chez <a href="http://fr.aliexpress.com/">AliExpress</a> il y a environ trois semaines (les délais sont un peu long parce que ça arrive de directement de Chine). Voici à quoi ça ressemble.</p><p>Je viens de recevoir mon convertisseur USB/série commandé chez <a href="http://fr.aliexpress.com/">AliExpress</a> il y a environ trois semaines (les délais sont un peu long parce que ça arrive de directement de Chine). Voici à quoi ça ressemble.</p>
<p><img src="/images/pl2303.jpeg" style="width:60%;"></p>
<p>Ce petit module très bon marché permet d’échanger des informations entre une interface série (TTL) et un port USB de l’ordinateur. Il intègre une puce te type <a href="http://www.prolific.com.tw/US/ShowProduct.aspx?pcid=41&showlevel=0017-0037-0041">PL2303 de chez Prolific Technology</a>. Aucun pilote à installer sous GNU/Linux, la gestion des puces PL2303 est <a href="https://www.kernel.org/doc/Documentation/usb/usb-serial.txt">déjà intégrée au noyau</a>, et le module pl2303 est automatiquement chargé dès que le convertisseur est connecté à l’ordinateur.</p>
<!-- $ lsmod | grep pl2303
pl2303 20480 1
usbserial 49152 4 ch341,pl2303
usbcore 233472 12 ch341,btusb,snd_usb_audio,uvcvideo,usbserial,snd_usbmidi_lib,ehci_hcd,ehci_pci,pl2303,usbhid,xhci_hcd,xhci_pci -->
<div class="highlight"><pre><span></span>$ lsmod <span class="p">|</span> grep pl2303
pl2303 <span class="m">20480</span> <span class="m">1</span>
usbserial <span class="m">49152</span> <span class="m">4</span> ch341,pl2303
usbcore <span class="m">233472</span> <span class="m">12</span> ch341,btusb,snd_usb_audio,uvcvideo,usbserial,snd_usbmidi_lib,ehci_hcd,ehci_pci,pl2303,usbhid,xhci_hcd,xhci_pci
</pre></div>
<h2>Description rapide des broches</h2>
<p>Le modèle que j’ai acheté dispose de 5 broches.</p>
<p><img src="/images/pl2303_broches.png" style="width:60%;"></p>
<ul>
<li>3.3V : fournit une tension de 3,3V, pour éventuellement alimenter un montage externe</li>
<li>5.0V : idem, avec une tension de 5V</li>
<li>TXD : c’est sur cette broche que sont transmises les données du port USB vers le périphérique série qui sera connecté. Il faut relier cette broche à la broche RXD (réception) du périphérique série</li>
<li>RXD : broche pour la réception des données. À connecter à la broche TXD du périphérique série</li>
<li>GND : la masse, à relier obligatoirement à la masse du périphérique série à connecter</li>
</ul>
<h2>Petit test</h2>
<p>Pour tester le module, j’ai utilisé un petit arduino nano qui va jouer le rôle de périphérique série et envoyer des données TTL. Il existe pour cela la bibliothèque SoftwareSerial, qui permet d’effectuer des communications séries sur n’importe quelle broche numérique de l’arduino, de manière totalement logicielle.</p>
<p>Voici le morceau de code utilisé côté arduino :</p>
<!-- #include <SoftwareSerial.h>
// RX sur la broche 10
// TX sur la broche 11
SoftwareSerial mySerial(10,11);
void setup() {
// initialisation de la communication à 4800 bauds
mySerial.begin(4800);
}
void loop() {
// chaque seconde, on envoie la valeur du compteur i
// sur le port série logiciel mySerial
for( int i = 0 ; i < 1000 ; i++)
{
mySerial.println(i);
delay(1000);
}
} -->
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="cp">#include</span> <span class="cpf"><SoftwareSerial.h></span><span class="cp"></span>
<span class="c1">// RX sur la broche 10</span>
<span class="c1">// TX sur la broche 11</span>
<span class="nf">SoftwareSerial</span> <span class="nf">mySerial</span><span class="p">(</span><span class="mi">10</span><span class="p">,</span><span class="mi">11</span><span class="p">);</span>
<span class="kr">void</span> <span class="nb">setup</span><span class="p">()</span> <span class="p">{</span>
<span class="c1">// initialisation de la communication à 4800 bauds</span>
<span class="n">mySerial</span><span class="p">.</span><span class="nf">begin</span><span class="p">(</span><span class="mi">4800</span><span class="p">);</span>
<span class="p">}</span>
<span class="kr">void</span> <span class="nb">loop</span><span class="p">()</span> <span class="p">{</span>
<span class="c1">// chaque seconde, on envoie la valeur du compteur i</span>
<span class="c1">// sur le port série logiciel mySerial</span>
<span class="k">for</span><span class="p">(</span> <span class="kr">int</span> <span class="n">i</span> <span class="o">=</span> <span class="mi">0</span> <span class="p">;</span> <span class="n">i</span> <span class="o"><</span> <span class="mi">1000</span> <span class="p">;</span> <span class="n">i</span><span class="o">++</span><span class="p">)</span>
<span class="p">{</span>
<span class="n">mySerial</span><span class="p">.</span><span class="nf">println</span><span class="p">(</span><span class="n">i</span><span class="p">);</span>
<span class="nf">delay</span><span class="p">(</span><span class="mi">1000</span><span class="p">);</span>
<span class="p">}</span>
<span class="p">}</span>
</pre></div>
<p>J’utilise les broches 10 et 11 de l’arduino pour la réception (RXD) et la transmission (TXD) des données. Ces deux broches sont donc à relier aux broches TXD et RXD du module pl2303. Ne pas oublier également de connecter les masses.</p>
<p>Dans la fonction setup(), on initialise la communication à 4800 bauds (les valeurs possibles côté pl2303 se trouvent dans le <a href="http://www.prolific.com.tw/UserFiles/files/ds_pl2303HXD_v1_4_4.pdf">tableau page 17 de la datasheet</a>, mais la vitesse de communication côté arduino est limitée à 57600 bauds).</p>
<p>Voici le montage :</p>
<p><img src="/images/pl2303_montage-700x465.png" style="width:100%;"></p>
<p>Il ne reste plus qu’à compiler et envoyer le programme arduino en utilisant l’IDE, et à visualiser les données qui arrivent sur le port USB. Pour identifier sur quel nœud du système de fichiers apparaissent l’arduino et le pl2303, je vous renvoie vers <a href="http://ludovic.grossard.fr/quels-peripheriques-sur-les-ttyusb/">mon petit script Python</a>.</p>
<!--
$ python showttyUSB.py
╒══════════╤═══════════════════════════╤══════════╤═══════════════════════════╕
│ device │ model │ driver │ vendor │
╞══════════╪═══════════════════════════╪══════════╪═══════════════════════════╡
│ ttyUSB0 │ HL-340 USB-Serial adapter │ ch341 │ QinHeng Electronics │
├──────────┼───────────────────────────┼──────────┼───────────────────────────┤
│ ttyUSB1 │ PL2303 Serial Port │ pl2303 │ Prolific Technology, Inc. │
╘══════════╧═══════════════════════════╧══════════╧═══════════════════════════╛
-->
<div class="highlight"><pre><span></span>$ python showttyUSB.py
╒══════════╤═══════════════════════════╤══════════╤═══════════════════════════╕
│ device │ model │ driver │ vendor │
╞══════════╪═══════════════════════════╪══════════╪═══════════════════════════╡
│ ttyUSB0 │ HL-340 USB-Serial adapter │ ch341 │ QinHeng Electronics │
├──────────┼───────────────────────────┼──────────┼───────────────────────────┤
│ ttyUSB1 │ PL2303 Serial Port │ pl2303 │ Prolific Technology, Inc. │
╘══════════╧═══════════════════════════╧══════════╧═══════════════════════════╛
</pre></div>
<p>Ici, l’arduino nano est sur /dev/ttyUSB0, et le pl2303 sur /dev/ttyUSB1.</p>
<p>Pour visualiser simplement les données qui arrivent sur le port USB, on peut utiliser l’outil en ligne de commande screen, suivie du port USB et de la vitesse de communication en bauds :</p>
<!-- $ screen /dev/ttyUSB1 4800
...
119
120
121
122
123
124
... -->
<div class="highlight"><pre><span></span>$ screen /dev/ttyUSB1 <span class="m">4800</span>
...
<span class="m">119</span>
<span class="m">120</span>
<span class="m">121</span>
<span class="m">122</span>
<span class="m">123</span>
<span class="m">124</span>
...
</pre></div>
<p>On constate comme attendu que chaque seconde, on voit la valeur du compteur qui s’affiche. Les données transmises par l’arduino nano sur le port série logiciel (broches 10 et 11) sont bien réceptionnées par le PL2303, et accessibles sur le port USB de l’ordinateur.</p>
<p>Taper [CTRL]+[D] pour quitter screen.</p>
<p>Il est également possible d’utiliser des outils plus graphiques, comme par exemple cutecom (apt install cutecom sous Debian). Il faut juste configurer le périphérique sur /dev/ttyUSB1, la vitesse de communication (4800 bauds), puis cliquer sur « Open device ».</p>
<p><img src="/images/cutecom.png" style="width:100%;"></p>
<p>Là encore, on voit chaque seconde la valeur du compteur s’incrémenter.</p>
<p>C’est tout pour ce petit tuto. J’espère qu’il vous rendra service !</p>Quels périphériques sur les ttyUSB ?2016-08-10T20:00:00+02:002016-08-10T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2016-08-10:/quels-peripheriques-sur-les-ttyusb.html<p>Il n’est pas toujours facile de faire le lien entre les périphériques série USB connectés à une machine sous GNU/Linux et les nœuds /dev/ttyUSB* dans l’arborescence de fichiers. Après quelques recherches sur le web, je n’ai rien trouvé de très facile à utiliser, alors j …</p><p>Il n’est pas toujours facile de faire le lien entre les périphériques série USB connectés à une machine sous GNU/Linux et les nœuds /dev/ttyUSB* dans l’arborescence de fichiers. Après quelques recherches sur le web, je n’ai rien trouvé de très facile à utiliser, alors j’ai écrit un petit script python qui fait ça.</p>
<div class="highlight"><pre><span></span>python showttyUSB.py
╒══════════╤═══════════════════════════╤══════════╤═══════════════════════════╕
│ device │ model │ driver │ vendor │
╞══════════╪═══════════════════════════╪══════════╪═══════════════════════════╡
│ ttyUSB0 │ PL2303 Serial Port │ pl2303 │ Prolific Technology, Inc. │
├──────────┼───────────────────────────┼──────────┼───────────────────────────┤
│ ttyUSB1 │ HL-340 USB-Serial adapter │ ch341 │ QinHeng Electronics │
╘══════════╧═══════════════════════════╧══════════╧═══════════════════════════╛
</pre></div>
<p>Le script nécessite le module python tabulate pour l’affichage du résultat (apt install python-tabulate sous debian). Bien évidemment, c’est sous licence libre.</p>
<ul>
<li><a href="https://git.unilim.fr/grossp01/showttyUSB/repository/archive.zip?ref=master">Télécharger le script</a></li>
</ul>Un générateur de tableaux LaTeX en ligne2016-08-04T20:00:00+02:002016-08-04T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2016-08-04:/un-generateur-de-tableaux-latex-en-ligne.html<p>LaTeX n’est pas toujours simple à maîtriser, et c’est particulièrement vrai en ce qui concerne l’écriture des tableaux. Autant concevoir et mettre en forme un tableaux dans un tableur est assez facile et intuitif, autant c’est galère dans LaTeX si on veut écrire le code directement …</p><p>LaTeX n’est pas toujours simple à maîtriser, et c’est particulièrement vrai en ce qui concerne l’écriture des tableaux. Autant concevoir et mettre en forme un tableaux dans un tableur est assez facile et intuitif, autant c’est galère dans LaTeX si on veut écrire le code directement.</p>
<p>Heureusement, il existe <a href="http://www.tablesgenerator.com/latex_tables#">un site en ligne</a> qui permet de générer des tableaux de manière graphique, pour plusieurs langages (HTML, Markdown, MediaWiki), et en particulier LaTeX. La conception du tableau se fait à l’aide d’une barre d’outils tout à fait classique pour qui a déjà utilisé un tableur.</p>
<p><img src="/images/latex_table_generator_toolbar.png" style="width:100%;"></p>
<p>Pour modifier les dimensions du tableau, il suffit de passer par le menu Table » Set size et de choisir le nombre de lignes et de colonnes. Il est bien sûr toujours possible après coup d’ajouter ou de supprimer des lignes ou des colonnes.</p>
<p>L’outil permet en particulier de faire très simplement des choses qui sont galères en LaTeX, comme la fusion des cellules, ou encore les bordures. Ici, c’est presque immédiat. Sélectionnez plusieurs cellules directement à la souris, et cliquez sur le bouton « Merge selected cells ». Pour les bordures, même si c’est assez simpliste (pas de gestion des types de traits, épaisseurs ou couleurs), c’est tout de même bien pratique. Notez en particulier le bouton « Activate/Deactivate custom grid edit », qui permet de faire apparaître la grille des bordures. Cliquez ensuite sur chaque petit segment pour ajouter ou enlever un morceau de bordure.</p>
<p>Voici un exemple de tableau construit directement en ligne :</p>
<p><img src="/images/latex_table_generator_preview.png" style="width:70%;"></p>
<p>Et maintenant, la magie va opérer ! Cliquez sur le bouton « Generate » pour créer le code LaTeX de ce tableau :</p>
<p><img src="/images/latex_table_generator_code.png" style="width:100%;"></p>
<p>Il ne vous reste plus qu’à cliquer sur le bouton « Copy to clipboard » pour copier le code dans le presse-papiers, et à le coller dans votre éditeur LaTeX préféré. À noter que si des paquets complémentaires sont nécessaires (par exemple pour la gestion des couleurs), les lignes de codes à ajouter dans le préambule de votre document sont données en commentaire au début du code. Pratique, non ?</p>
<p>Attention toutefois, ce code n’est pas éditable en ligne. Vous ne pouvez pas le modifier directement et l’aperçu du tableau ne sera pas mis à jour non plus. Impossible donc de revenir plus tard pour continuer à travailler sur son tableau, et de simplement coller le code dans la zone de texte. Il y a toutefois deux solutions à ça :</p>
<ul>
<li>passer par le menu File » From LaTeX code, mais ça ne fonctionne qu’avec des tableaux très simples</li>
<li>passer par le menu File » Save table. Donnez un nom au fichier, et il sera enregistré au format tgn sur votre disque dur (il s’agit en réalité d’un simple fichier texte au format JSON, décrivant le tableau). Vous pourrez alors revenir plus tard, et recharger votre tableau en passant par le menu File » load table.</li>
</ul>
<p>En conclusion, ce site propose un outil extrêmement pratique pour concevoir des tableaux en LaTeX. Même si ce n’est pas aussi fin que ce qu’on peut faire avec un tableur, l’apport est considérable par rapport à une écriture du tableau « from scratch » en code LaTeX. Un très bon outil donc !</p>Limoges change la couleur des étoiles2016-02-18T20:00:00+01:002016-02-18T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2016-02-18:/limoges-change-la-couleur-des-etoiles.html<p>Le 11 mars 2016 à 20h30, j’aurai le grand plaisir de vous présenter mes travaux de recherche à l’occasion de la 30e conférence organisée par la <a href="http://saplimoges.fr/">Société d’Astronomie Populaire de Limoges</a>. Il s’agit d’une conférence grand public, et l’accès et libre et gratuit.</p><p><img src="/images/affiche30.jpeg" class="float-right" style="width:40%">
Le 11 mars 2016 à 20h30, j’aurai le grand plaisir de vous présenter mes travaux de recherche à l’occasion de la 30e conférence organisée par la <a href="http://saplimoges.fr/">Société d’Astronomie Populaire de Limoges</a>. Il s’agit d’une conférence grand public, et l’accès et libre et gratuit.</p>
<p>Si vous vous demandez bien quel est le rapport entre Limoges, et CHARA en Californie, le réseau de télescopes plus résolvant au monde dans le domaine des longueurs d’onde optiques, dites vous que c’est une histoire de cristaux, de lasers, de fibres optiques, et de changement de couleur !</p>
<h2>Le contexte</h2>
<p>Les télescopes actuels, même les plus gros avec leur plus de 10 m de diamètres, sont tout de même limités en résolution. Comprenez par là qu’ils ne sont pas capable de voir des détails aussi fin qu’on le voudrait, même en zoomant. Cette limitation est liée au phénomène de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Diffraction">diffraction</a>, et dépend du diamètre du miroir du télescope. Pour dépasser cette limitation technologique, la technique de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Synth%C3%A8se_d'ouverture">synthèse d’ouverture</a> utilise plusieurs petits télescopes (petits, tout est relatif, dans le cas du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Very_Large_Telescope_Interferometer">VLTI</a>, chaque télescope fait 10 m de diamètre), que l’on fait fonctionner ensemble pour former un réseau de télescopes. Éloignez les télescopes de 300 m, et vous avez la même résolution qu’un télescope unique de 300 m de diamètre (je simplifie à l’extrême, mais l’idée est là). Seul hic, et pas des moindres, c’est que ce réseau de télescope ne donne pas d’images. Embêtant pour faire de l’imagerie ? Pas tant que ça. En fait, ce réseau de télescope est un <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Interf%C3%A9rom%C3%A9trie">interféromètre</a>, et en combinant les lumières issues de chaque télescope, on obtient des « informations », qui, une fois traitées avec des algorithmes informatiques, permettent de remonter à certaines caractéristiques de l’objet que l’on observe, voire parfois à une image comme la surface d’une autre étoile que le Soleil ! Vous imaginez ? Les étoiles, qui ne sont vues que comme des points, même avec des gros télescopes, nous dévoilent enfin leur surface… Voir par exemple <a href="http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-altair-premiere-image-surface-etoile-type-solaire-11998/">cet article</a> pour voir la bouille d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alta%C3%AFr">Altaïr</a> (constellation de l’Aigle), faite par le réseau de télescopes CHARA.</p>
<p>Les grands réseaux de télescopes actuellement en fonctionnement dans le monde sont très performants en lumière visible et proche <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Infrarouge">infrarouge</a> (de l’infrarouge pas très loin du rouge donc :)). En particulier, il est beaucoup plus difficile de travailler en infrarouge dit thermique. Pour faire simple, avec une température corporelle proche de 37°C, vous émettez vous-même de la lumière, invisible à vos yeux, mais parfaitement visible à la caméra thermique (vous comprenez mieux comment la lumière fait pour s’allumer toute seule lorsque vous entrez dans une pièce !). Un objet céleste froid, par exemple une exoplanète dans la zone d’habitabilité, émet le même type de lumière. Malheureusement, cette lumière est très difficile à capter et à analyser par les réseaux de télescopes actuels.</p>
<p>Et Limoges dans tout ça ? Eh bien, nous (équipe Imagerie Radar et Optique du <a href="http://xlim.fr/">laboratoire XLIM</a>) travaillons depuis plus de 10 ans sur une nouvelle technique, qui consiste à transformer la lumière infrarouge venant du ciel, vers une lumière plus proche de la lumière visible, et ce sans perdre les précieuses informations portées par les photons qui ont été émis par l’objet du ciel observé ! Nous faisons pour cela interagir la lumière captée par les télescopes avec un faisceau laser, tout ça à l’intérieur de cristaux dit non-linéaires (peu importe ce qui se cache derrière ce nom barbare, ce qu’il faut retenir, c’est que dans certaines conditions bien particulières, ces cristaux peuvent <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9ration_de_la_fr%C3%A9quence_somme">changer la couleur de la lumière</a> sans en altérer la précieuse information qu’elle contient). Après plusieurs années de travail en laboratoire, après deux missions préparatoires à l’<a href="http://www.mtwilson.edu/">observatoire du Mont Wilson</a> en Californie en 2013 et 2014, nous avons effectué en 2015 LA mission, celle où l’on a tenté de démontrer, sur le ciel, avec le réseau CHARA, un des réseaux de télescopes les plus performants au monde, le changement de la couleur d’une étoile, puis la recombinaison des « nouvelles lumières » ainsi créées pour les faire interférer, et ainsi analyser l’étoile observée.</p>
<p>Est-ce que nous avons réussi ? Eh bien je vous invite à venir le vendredi 11 mars 2016, amphi Billy, à 20h30 pour en savoir plus…</p>Visual Math Editor : éditeur d’équation pour LaTeX2016-02-18T20:00:00+01:002016-02-18T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2016-02-18:/visual-math-editor-editeur-dequation-pour-latex.html<p>L’éditeur d’équations en ligne pour LaTeX « <a href="http://visualmatheditor.equatheque.net/">Visual Math Editor</a> » apporte une solution efficace pour le débutant (et même l’utilisateur confirmé). Il s’agit donc d’un éditeur d’équations en ligne (il existe une version fonctionnant en local), d’utilisation très simple. Le logiciel est développé par <a href="http://visualmatheditor.equatheque.net/site/about.html">David Grima</a>, ingénieur en science des matériaux</p><p><img src="/images/vme_logo.png" class="float-right" style="width: 15%">
LaTeX est vraiment un outil très puissant d’édition de documents. En particulier pour les scientifiques, l’exhaustivité des symboles mathématiques disponibles et la beauté graphique des équations sont particulièrement appréciés. Malheureusement, l’écriture d’équations est quelque peu compliquée pour un débutant. On est amené à souvent recompiler le document pour voir les modifications apportées.</p>
<p>L’éditeur d’équations en ligne pour LaTeX « <a href="http://visualmatheditor.equatheque.net/">Visual Math Editor</a> » apporte une solution efficace pour le débutant (et même l’utilisateur confirmé). Il s’agit donc d’un éditeur d’équations en ligne (il existe une version fonctionnant en local), d’utilisation très simple. Le logiciel est développé par <a href="http://visualmatheditor.equatheque.net/site/about.html">David Grima</a>, ingénieur en science des matériaux</p>
<p>Sans plus tarder, une capture d’écran :</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/visualmatheditor-700x496.png"></p>
<p>L’utilisation de l’outil est très simple. La partie centrale permet, en haut, de saisir l’équation en LaTeX (eh oui, ce n’est pas un éditeur totalement graphique, et ce n’est pas plus mal d’un point de vue pédagogique). La coloration syntaxique est prise en charge, ce qui facilite l’écriture du code LaTeX. L’aspect de l’équation est mis à jour en temps réel juste en dessous. Cerise sur le gâteau, si une erreur est détectée dans l’équation, un message assez explicite apparaît dans cette zone. La correction est donc facilitée.
<img src="/images/vme_tooltip.png" class="float-right" style="width: 25%">
vme_tooltipLes différents symboles et opérateurs mathématiques sont disponibles dans des panneaux déroulants placés sur les côtés. Lorsque l’on passe le pointeur de la souris sur un élément, son code LaTeX s’affiche. Pour l’insérer dans l’équation, il suffit de cliquer dessus. Pour compléter, certains caractères sont accessibles depuis le menu « Insérer », comme les caractères Fraktur ou les matrices par exemples. Ce menu est également accessible par un simple clic droit dans la zone d’édition de l’équation. Très pratique !</p>
<p>Une fois l’édition de l’équation terminée, il suffit de faire un copier / coller dans le document LaTeX. À noter qu’il est également possible d’enregistrer l’équation dans un fichier txt. Ce fichier contient simplement le code de l’équation. Ceci est très intéressant pour se faire une banque d’équations que l’on utilise souvent. Il suffit alors de la rouvrir dans l’éditeur, ce qui permet tout de suite de voir à quoi elle ressemble (plutôt que d’analyser le code !). Le logiciel propose aussi d’exporter l’équation au format PNG (image bitmap, mais on peut choisir la résolution) et SVG. Et là c’est un vrai plus car ça permet d’ajouter des équations LaTeX dans des figures faites avec inkscape par exemple, ou tout autre logiciel gérant le format SVG.</p>
<p>Pour tester en ligne, <a href="http://visualmatheditor.equatheque.net/VisualMathEditor.html?codeType=Latex&encloseAllFormula=false&style=aguas&localType=fr_FR">cliquez sur ce lien</a>.</p>
<p>Pour terminer, Visual Math Editor est fourni avec cinq styles différents, et existe en sept langues, dont le français. L’outil gère également les formats MathJax, MathML et AsciiMath. Pour couronner le tout, il s’agit d’un logiciel libre sous licence GPL3. Nous avons là affaire à un logiciel de qualité, qui mérite largement d’être connu et diffusé.</p>WriteLaTeX devient Overleaf2016-02-18T20:00:00+01:002016-02-18T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2016-02-18:/writelatex-devient-overleaf.html<p>Depuis le début de cette année, WriteLaTeX a changé de nom pour devenir Overleaf (que l’on peut traduire par au verso, au dos). Pour rappel, WriteLaTeX est un service d’édition de document LaTeX en ligne, gratuit, et sans inscription. J’y avais consacré un petit article fin 2012.</p><p><img src="/images/overleaf.png" class="float-right" style="width:15%">
Depuis le début de cette année, WriteLaTeX a changé de nom pour devenir <a href="https://www.overleaf.com/">Overleaf</a> (que l’on peut traduire par au verso, au dos). Pour rappel, WriteLaTeX est un service d’édition de document LaTeX en ligne, gratuit, et sans inscription. J’y avais consacré un petit article fin 2012.</p>
<p>Outre le changement de nom et logo, ce nouveau lancement s’accompagne de grandes améliorations au niveau de l’outil, en particulier de l’éditeur.</p>
<p>Un éditeur de texte enrichi fait son apparition. Le code LaTeX est alors partiellement mis en forme pour une meilleure lecture. Ce n’est pas véritablement du WYSIWYG comme dans un traitement de texte, mais on se rapproche de logiciels tels que <a href="http://www.lyx.org/WebFr.Home">LyX</a>. Cette mise en forme concerne en particulier :</p>
<ul>
<li>les éléments de structuration (sections, sous-sections…), dont la graisse et la taille sont ajustées en fonction de la position hiérarchique de l’élément dans la structure ;</li>
<li>les images sont également affichées directement dans le code, avec leur légende et label (sauf pour les images au format pdf ou seule l’icône pdf est affichée) ;</li>
<li>les équations, qui sont affichées directement dans le source. Ça, c’est extrêmement agréable car ça facilite la lecture dans le code, et ça permet d’identifier plus facilement à quelle équation on a affaire. Cette fonctionnalité est ici un vrai plus. Pour modifier l’équation, il suffit de mettre le curseur dessus, et le code LaTeX s’affiche pour édition. L’équation réapparaît dès que le curseur sort de l’environnement mathématique. Ce n’est pas un éditeur WYSIWYG (éditeur d’équations), mais c’est très bien comme ça car on garde le contrôle de l’écriture de l’équation. L’autre amélioration notable est la possibilité d’ajouter des commentaires dans le code LaTeX, et de lancer des discussions. Il est cependant nécessaire d’être authentifié pour pouvoir répondre à un commentaire.
<img style="width:100%;" src="/images/overleaf_commentaire.png">
Cette fonctionnalité est indispensable lors d’un travail collaboratif !</li>
</ul>
<p>Overleaf est décidément un excellent outil d’édition de document LaTeX en ligne ! Il n’est pas le seul disponible. Il y a aussi <a href="https://fr.sharelatex.com/">shareLaTeX</a>, vraiment très très bien également. J’y consacrerai un article bientôt…</p>
<h2>Liens</h2>
<ul>
<li><a href="https://www.overleaf.com/blog/190-writelatex-is-continued-overleaf">L’annonce originale</a></li>
</ul>Une expérience (réussie) de pédagogie inversée en Mesures Physiques Limoges2015-09-09T20:00:00+02:002015-09-09T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2015-09-09:/une-experience-reussie-de-pedagogie-inversee-en-mesures-physiques-limoges.html<p>Le constat est souvent unanime, la majorité des étudiants que nous accueillons aujourd’hui fournissent trop peu de travail personnel d’apprentissage entre les séances, et n’ont pas une participation active suffisante aux enseignements au regard des attentes. Ce manque d’implication se traduit par une faible acquisition des …</p><p>Le constat est souvent unanime, la majorité des étudiants que nous accueillons aujourd’hui fournissent trop peu de travail personnel d’apprentissage entre les séances, et n’ont pas une participation active suffisante aux enseignements au regard des attentes. Ce manque d’implication se traduit par une faible acquisition des connaissances, et une mauvaise rentabilité des séances passées en présentiel. C’est dans ce contexte que j’ai choisi de mettre en place une expérimentation de pédagogie différente. Le premier objectif est d’augmenter la qualité de l’apprentissage, et la réussite des étudiants, en les impliquant davantage dans leur propre formation (et par là même en les incitant fortement à augmenter quantité de travail fournie). Le second objectif est d’optimiser le temps passé en cours magistral en amphithéâtre, et en travaux dirigés. Pour cela, je me suis appuyé sur les techniques de pédagogie inversée, très populaire aux États-Unis, et qui commence à faire son apparition en France (voir les articles <a href="">http://unil.im/dufour2014</a> et <a href="">http://unil.im/chevalier2014</a>. Plusieurs sites internet présentant cette pédagogie alternative ont fait leur apparition, comme par exemple <a href="">http://www.classeinversee.com</a> et <a href="">http://www.laclasseinversee.com</a>.</p>
<h2>Principes de la pédagogie inversée</h2>
<p><img style="width:100%;" src="/images/classe-inversee-700x596.png" alt="Comparaison de la classe traditionnelle et de la classe inversée. D’après http://www.classeinversee.com, sous licence CC-BY-NC-SA"></p>
<p>En pédagogie classique, la transmission du savoir se fait en présentiel, généralement lors de cours en amphithéâtre. L’enseignant est le << sachant >> qui déverse son savoir à des apprenants, qui n’ont pas un rôle actif, et absorbent les connaissances pendant toute la durée du cours. La consolidation des connaissances et l’approfondissement se font alors en dehors des cours, tandis que l’étudiant se retrouve seul face à un contenu pédagogique qu’il n’a pas forcément compris lors du cours. Au mieux, cette phase à la maison demande du temps et du travail personnel, au pire elle est superficielle, voire inexistante.</p>
<p>D’après Héloïse Dufour, « la classe inversée consiste à déplacer la partie magistrale du cours à la maison, et à utiliser le temps de classe ainsi libéré pour réaliser les devoirs traditionnellement faits à la maison. […] C’est un modèle original qui permet, à partir de concepts pédagogiques anciens, de faciliter l’apprentissage des élèves. C’est également une manière pertinente d’utiliser les nouvelles technologies au service de la pédagogie ». L’accès aux nouvelles technologies n’est aujourd’hui plus un frein pour les étudiants du supérieur. D’après le <a href="http://www.credoc.fr/publications/abstract.php?ref=R297">rapport 2013 du CRÉDOC</a> sur la diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la société française, 97% des étudiants utilisent internet à la maison, et y consacrent en moyenne plus de deux heures par jour.</p>
<p>Le contenu pédagogique est alors mis à disposition des étudiants, sous la forme de courtes capsules vidéos (typiquement moins de 20 minutes) présentant une notion particulière. Il s’agit pour les étudiants d’un média plus vivant et engageant qu’un manuel classique. De plus, chaque étudiant progresse à son rythme, et peut revenir facilement sur une notion particulière du cours. Des documents complémentaires comme des ressources audio ou des outils interactifs peuvent également être utilisés.</p>
<p>Des questionnaires en ligne accompagnent souvent les contenus de cours. Il sont constitués de questions de compréhension ou d’exercices d’applications simples, de bas niveau cognitif. Ils permettent à l’enseignant d’avoir une bonne vision globale de la compréhension de son cours par l’ensemble des étudiants de la promotion grâce aux statistiques que proposent aujourd’hui les outils numériques. Il peut alors lors de la prochaine séance en présentiel revenir en particulier sur les points qui ont posé des problèmes aux étudiants. De plus, c’est un outil d’autoévaluation pour l’étudiant, qui bénéficie d’un retour immédiat sur la validité de ses réponses, et peut le cas échéant refaire le questionnaire en ligne. Cette autoévaluation permettra également à l’étudiant de mieux cerner les questions qu’il posera à l’enseignant une fois en présentiel.</p>
<p>J’ai donc entrepris d’adapter mon cours d’optique en première année de DUT pour le proposer aux étudiants en pédagogie inversée pour l’année 2014-2015. Il s’agit d’un cours comprenant un peu moins de 9 heures de cours en amphithéâtre et 14 heures de travaux dirigés par étudiant. Six séances de travaux pratiques (sous la forme de séances de 3 h) viennent compléter cet enseignement.</p>
<h2>Travail préparatoire à la maison</h2>
<p>Pour mettre à disposition des étudiants le contenu pédagogique nécessaire à la préparation des séances en présentiel, je me suis appuyé sur la plate-forme <a href="http://claroline.net/">Claroline</a> que nous utilisons dans le département.</p>
<p>Dans un premier temps, j’ai découpé le contenu du cours en 15 notions (presque) indépendantes. Pour chaque notion, j’ai enregistré une vidéo dont la durée varie entre 10 et 20 minutes en fonction du contenu. Je m’appuie sur des diaporamas à trous que je remplis à la tablette graphique pendant la vidéo (les vidéos de cours ainsi que les fichiers pdf des diaporamas sont disponible sous licence libre sur ce site. Chaque semaine, deux vidéos sont proposées aux étudiants sur la plate-forme claroline, et les supports papiers des diaporamas correspondants leurs sont fournis. Ils doivent compléter ces documents lors du visionnage des deux capsules de cours</p>
<p>J’ai ensuite préparé des questionnaires en ligne (QCM) proposant chacun une dizaine de questions simples sur les notions vues dans les vidéos de cours. Chaque étudiant a un nombre d’essais illimité, et obtient immédiatement son score après validation.</p>
<p>Enfin, quelques exercices en ligne sont également disponibles. Il s’agit ici de petits exercices d’application directe du cours. L’étudiant saisit juste la valeur numérique du résultat, et sait immédiatement si sa réponse est correcte. Le nombre d’essais avant le cours est alors limité à cinq pour inciter l’étudiant à un minimum de réflexion avant de valider sa réponse.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/parcours_pedagogique.png" alt="Exemple de parcours pédagogique proposé en ligne aux étudiants pour préparer la séance en présentiel du 18 mars 2015"></p>
<h2>Adaptation du travail en présentiel</h2>
<p>Une des difficultés principales lors de la mise en place de cette pédagogie est la scénarisation de la séance en présentiel. Ces séances, d’une durée de 1h15, se déroulent en amphithéâtre avec environ 80 étudiants. C’est cette scénarisation qui m’a demandé le plus de travail (plus que l’enregistrement des vidéos par exemple). Pour chaque séance de présentiel, j’ai opté pour le déroulement suivant :</p>
<ul>
<li>pour chaque vidéo de cours, projection d’une seule diapo résumant toutes les notions importantes de la vidéo. Démarre alors un dialogue avec les étudiants sur les questions qu’ils ont préparées pour la séance ;</li>
<li>correction des QCM en ligne. Je m’attarde sur les questions qui ont le moins bon taux de réponse de la promo</li>
<li>correction des petits exercices en ligne. La plupart du temps, les étudiants passent au tableau faire la correction sur la base du volontariat</li>
<li>le dernier quart d’heure de la séance est réservé pour un QCM papier noté, portant sur les notions du jour. Afin de réduire le risque de triche (les QCM en amphithéâtre ne sont généralement pas simples à gérer), j’ai utilisé l’excellent logiciel libre AMC, qui permet de générer des QCM papier individuels, dans lesquels l’ordre des questions, mais aussi des réponses à chaque question est aléatoire. D’autre part, le logiciel permet une correction automatique des QCM à partir d’un scan des copies des étudiants. Ceci m’a permis d’envoyer le soir même, et de manière individuelle, la copie corrigée de chaque étudiant. La figure suivante montre la première page du QCM rempli en amphithéâtre par un étudiant, et corrigé de manière automatique. C’est ce document que chaque étudiant reçoit le jour même dans sa boîte aux lettres électronique.</li>
<li><img style="width:100%;" src="/images/qcm-700x928.jpeg" alt="Extrait d’un QCM effectué en amphithéâtre sur papier par un étudiant, et corrigé de manière automatique à partir d’un scan de la copie."></li>
</ul>
<p>Les séances de travaux dirigés (par groupe de 26 étudiants maximum) ont également été adaptées. Dans un fonctionnement classique, une fiche d’exercices est fournie aux étudiants, qui travaillent de manière individuelle (voire en binôme) sur la résolution des exercices. La correction est alors assurée soit par l’enseignant, soit sur la base du volontariat, par un étudiant. Le fonctionnement que nous avons mis en place est assez différent. Nous avons réparti les étudiants en sous-groupes, qui travaillent chacun sur un sujet particulier, de manière totalement collaborative. Les étudiants doivent alors préparer pendant la première heure une correction, qu’ils présenteront au tableau aux autres groupes. Les étudiants doivent alors faire preuve de pédagogie dans l’élaboration de leur correction. Lors de cette étape de préparation, l’enseignant passe de groupe en groupe, répondre aux questions des étudiants. C’est aussi l’occasion de faire de l’accompagnement un peu plus personnalisé. Les corrections sont alors effectuées au tableau par les différents groupes pendant la seconde heure. À noter que la dernière séance de travaux dirigés est effectuée quelques jours après le contrôle écrit final, où le sujet de l’examen est refait par les étudiants (en petits groupes, chacun sur un exercice). L’examen final n’est alors plus simplement un moyen d’évaluer les connaissances des étudiants, mais bien un outil pédagogique supplémentaire où l’étudiant a l’opportunité de comprendre ses erreurs.</p>
<p>Le déroulement des séances de travaux pratique n’a pas été modifié pour cette expérimentation, le fonctionnement étant déjà proche de la philosophie de la pédagogie inversée (enseignement très concret, par petits groupes, interaction forte entre l’enseignant et les étudiants, accompagnement personnalisé).</p>
<h2>Bilan de l’expérimentation</h2>
<p>Le bilan de cette expérimentation est très positif. L’objectif initial qui était principalement de rendre les étudiants plus actifs dans leur formation, et de les mettre au travail avant les séances en présentiel a été pleinement atteint. Nous avons pu quantifier ce travail à partir des statistiques des parcours pédagogiques fournis par la plate-forme. Nous avons senti une meilleure assimilation des notions de cours, bien que ce soit encore perfectible. Ceci s’est traduit par une hausse de la moyenne de la promotion au contrôle final de deux points par rapport à l’an passé, pour un sujet de difficulté sensiblement équivalente. Nous avons eu également un retour très positif d’une majeure partie des étudiants, qui ont particulièrement apprécié, lors des séances en présentiel, de ne se focaliser que sur les points difficiles.</p>
<p>Le cours d’optique de première année de DUT Mesures Physiques sera reconduit sous cette forme à la rentrée 2015. Quelques ajustements seront effectués, comme par exemple l’augmentation du nombre de groupes en travaux dirigés pour faire travailler les étudiants dans des groupes plus petits.</p>La lumière et ses applications2015-07-11T20:00:00+02:002015-07-11T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2015-07-11:/la-lumiere-et-ses-applications.html<p>L’ONU a proclamé l’année 2015 « <a href="http://www.lumiere2015.fr/">Année Internationale de la Lumière et des Techniques utilisant la lumière</a> ». À cette occasion, la <a href="http://www.sfoptique.org/">Société Française d’Optique</a> s’est associée avec la <a href="https://www.sfpnet.fr/">Société Française de Physique</a> pour éditer un ouvrage collectif intitulé « La lumière et ses applications ».</p><p><img src="/images/Lumiere_et_applications-243x300.jpeg" class="float-right" style="width:40%">
L’ONU a proclamé l’année 2015 « Année Internationale de la Lumière et des Techniques utilisant la lumière ». À cette occasion, la Société Française d’Optique s’est associée avec la Société Française de Physique pour éditer un ouvrage collectif intitulé « La lumière et ses applications ».</p>
<p><em>Ce fascicule, très pédagogique et richement illustré, s’adresse à toute personne curieuse d’en savoir plus sur la lumière, la perception que nous en avons, et ses nombreuses applications, dans des domaines aussi variés que l’astronomie, la médecine, les télécommunications, l’environnement, l’industrie ou encore l’énergie.</em></p>
<p>Cette brochure d’une petite trentaine de pages traite de quatre grandes thématiques :</p>
<ul>
<li>La nature de la lumière</li>
<li>Une grande diversité de sources</li>
<li>La lumière et la vie</li>
<li>Les technologies de la lumière</li>
</ul>
<p>La version numérique est téléchargeable gratuitement <a href="https://www.sfpnet.fr/brochure-lumiere-et-ses-applications">sur le site de la Société Française de Physique</a>. Cette brochure s’adresse au grand public. À mettre entre toutes les mains donc !</p>Conférence invitée à HORIZONS de l’Optique 20152015-07-10T20:00:00+02:002015-07-10T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2015-07-10:/conference-invitee-a-horizons-de-loptique-2015.html<p>J’ai eu l’honneur de présenter le 8 juillet 2015 les activités de recherche de l’équipe Imagerie Radar et Optique (dans laquelle je travaille) lors du congrès Horizons de l’optique 2015. Ce congrès général biennal de la Société Française d’Optique se tenait cette année à Rennes …</p><p>J’ai eu l’honneur de présenter le 8 juillet 2015 les activités de recherche de l’équipe Imagerie Radar et Optique (dans laquelle je travaille) lors du congrès Horizons de l’optique 2015. Ce congrès général biennal de la Société Française d’Optique se tenait cette année à Rennes. Ma conf invitée s’inscrivait dans le thème « Optique et spatial ».</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/logo_optique_bretagne.png"></p>
<p>Vous trouverez ci-dessous l’acte publié ainsi que les diapos de ma conférence. Je m’en servirai bientôt pour rédiger une présentation de mes activités de recherche adaptée pour le grand public.</p>
<ul>
<li><a href="/media/pdf/article-OP15.pdf">Acte publié (résumé de deux pages)</a></li>
<li><a href="/media/pdf/horizons_2015.pdf">Diaporama de la conférence</a></li>
</ul>
<p><a href="/images/rennes2015.jpeg"><img style="width:50%;" src="/images/rennes2015-300x200.jpeg"></a></p>Flux RSS pour écouter l’écho des gnous en podcast2015-07-10T20:00:00+02:002015-07-10T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2015-07-10:/flux-rss-pour-ecouter-lecho-des-gnous-en-podcast.html<p><img src="/images/echodesgnous.png" class="float-right" style="width: 25%">
<a href="http://www.chtinux.org/activites/podcast">L’écho des Gnous</a>, l’émission « qui vous explique l’informatique libre » est l’émission consacrée au logiciel Libre et à la culture libriste diffusée chaque dimanche soir de 19h à 20h sur <a href="http://www.campuslille.com/">Radio Campus à Lille (106,6 FM)</a>. Ces émissions sont distribuées selon les termes de la licence …</p><p><img src="/images/echodesgnous.png" class="float-right" style="width: 25%">
<a href="http://www.chtinux.org/activites/podcast">L’écho des Gnous</a>, l’émission « qui vous explique l’informatique libre » est l’émission consacrée au logiciel Libre et à la culture libriste diffusée chaque dimanche soir de 19h à 20h sur <a href="http://www.campuslille.com/">Radio Campus à Lille (106,6 FM)</a>. Ces émissions sont distribuées selon les termes de la licence Creative Commons Paternité – Partage des conditions initiales (CC-by-sa). Le projet existe depuis novembre 2010, et est porté par le LUG Lillois <a href="http://www.chtinux.org/">Chtinux</a>. À écouter absolument, en particulier le générique de l’émission, avec <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Stallman">Richard Stallman (rms)</a> lui-même, qui a prêté sa voix lors de son passage à l’émission.</p>
<p>Malheureusement, depuis avril 2014, <a href="http://www.chtinux.org/podcast/feed.xml">le flux RSS</a> n’est plus maintenu. Je croyais même que l’émission avait arrêté ! Actuellement, les seuls moyens de les écouter sont à la radio le dimanche soir, ou en téléchargeant (manuellement) le podcast de l’émission. Pas très pratique en fait.</p>
<p>Pour mon confort personnel, je me suis mis en place un flux RSS pour continuer à les écouter sur mon lecteur de podcast. Il faut juste que je n’oublie pas chaque lundi matin d’ajouter le nouvel épisode ! Donc pour continuer à écouter l’écho des gnous en podcast comme avant, vous pouvez utiliser le lien ci-dessous :</p>
<p><img src="/images/200px-Rss-feed.svg-100x100.png" class="float-left" style="width: 15%"></p>
<p><a href="">http://ludovic.grossard.fr/feed/podcast/lecho-des-gnous</a></p>
<p>L’équipe de l’écho des gnous travaille pour mettre en place un nouveau site de podcast. Un grand merci à toute l’équipe pour nous offrir ce podcast hebdomadaire de grande qualité. Longue vie à l’écho des gnous !</p>Présentation et atelier Arduino à la 3e journée du libre en Limousin2015-03-20T20:00:00+01:002015-03-20T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2015-03-20:/presentation-et-atelier-arduino-a-la-3e-journee-du-libre-en-limousin.html<p>Excellente journée le jeudi 19 mars 2015. Organisée par les étudiants de l’<a href="http://www.3il-ingenieurs.fr/index.php/fr/homepage-2/98-fr-francais/articles-autres/banniere-droite-showcase-b/446-journee-du-libre">école d’ingénieur de Limoges 3IL</a>, en collaboration avec <a href="http://pingo.alternatives87.eu.org/">alternatives87</a>, la 3e édition de la <a href="http://pingo.alternatives87.eu.org/">journée du libre en Limousin (aka pingo)</a> a été un réel succès. Des présentations intéressantes, et de belles rencontres, et une grosse envie de recommencer l’an prochain !</p><p><img src="/images/photo_presentation_arduino.jpeg" class="float-right" style="width: 40%">
Excellente journée le jeudi 19 mars 2015. Organisée par les étudiants de l’<a href="http://www.3il-ingenieurs.fr/index.php/fr/homepage-2/98-fr-francais/articles-autres/banniere-droite-showcase-b/446-journee-du-libre">école d’ingénieur de Limoges 3IL</a>, en collaboration avec <a href="http://pingo.alternatives87.eu.org/">alternatives87</a>, la 3e édition de la <a href="http://pingo.alternatives87.eu.org/">journée du libre en Limousin (aka pingo)</a> a été un réel succès. Des présentations intéressantes, et de belles rencontres, et une grosse envie de recommencer l’an prochain !</p>
<p>photo_presentation_arduinoJ’ai eu la chance lors de cette journée de venir parler de l’<a href="http://arduino.cc/">arduino</a>, la petite carte bleue (pas celle avec laquelle on paie, bien qu’elle ait des dimensions comparables) avec laquelle je m’éclate depuis bientôt un an. Vous trouverez ci-dessous la présentation que j’ai faite, et le support de l’atelier qui a suivi. Les documents sont évidemment sous <a href="http://www.gnu.org/licenses/licenses.fr.html#FDL">licence libre</a>, et vous pouvez également télécharger les sources.</p>
<ul>
<li><a href="/media/pdf/arduino.pdf">Présentation de la carte Arduino</a></li>
<li><a href="/media/sources_presentation_arduino.zip">Sources de la présentation</a></li>
<li><a href="/media/atelier_arduino.odt">Support pour l’atelier Arduino</a></li>
</ul>Première nuit d’observation2014-05-16T20:00:00+02:002014-05-16T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2014-05-16:/premiere-nuit-dobservation.html<p>Déjà 10 jours que nous sommes sur place, et je n’ai pas eu le temps de bloguer un peu. Il faut dire que les journées (et les nuits) s’enchaînent, et que ça laisse relativement peu de temps pour les à côtés. Je vais essayer de vous faire un …</p><p>Déjà 10 jours que nous sommes sur place, et je n’ai pas eu le temps de bloguer un peu. Il faut dire que les journées (et les nuits) s’enchaînent, et que ça laisse relativement peu de temps pour les à côtés. Je vais essayer de vous faire un petit topo du déroulement de notre mission.
Notre manip installée dans la station de recombinaison. Notre montage est dans la boîte, à l'abri de la lumière ambiante et des vibrations. Lors des expériences, toutes les lumières sont éteintes.</p>
<p><img src="/images/manip_chara2014.jpeg" style="width:70%">
Notre manip installée dans la station de recombinaison des faisceaux. Notre montage est dans la boîte, à l’abri de la lumière ambiante et des vibrations. Lors des expériences, toutes les lumières sont éteintes.</p>
<p>La première semaine a été consacrée à installer notre matériel et remonter la manip telle qu’on l’a fait tourner en laboratoire à Limoges. Pas de casse matérielle pendant le voyage, manip remontée et réglée correctement. On a pu se replacer exactement dans les conditions obtenues en labo en utilisant des sources de laboratoire pour remplacer la lumière des étoiles. On a pu aborder la première nuit d’observation dimanche soir de manière assez sereine.</p>
<p>20h dimanche soir, début de notre première nuit d’observation. Bien qu’on ait bien préparé notre manip pendant toute la semaine, tout le monde est un peu tendu car c’est un peu l’heure de vérité. Si la couleur de la lumière de l’étoile que nous allons pointer n’est pas modifiée par nos cristaux, tout tombe à plat, et nous pouvons rentrer à Limoges ! Nous sommes installés dans la station de recombinaison des faisceaux, et sommes en contact permanent par Skype avec Nick, l’opérateur qui pilote tout le réseau de télescopes depuis le bâtiment central. C’est lui qui s’occupe de pointer les objets dans le ciel et de faire tous les réglages nécessaires pour que la lumière de l’étoile arrive dans notre fibre optique.</p>
<p><img src="/images/commande_chara.jpeg" style="width:30%" class="float-right">
20h36, c’est le moment de vérité. On demande à Nick de pointer l’étoile Arcturus, une étoile très lumineuse dans la constellation du Bouvier. Quelques minutes plus tard, il nous indique que l’étoile est pointée par le télescope. C’est le moment de vérité. Nous sommes tous autour de l’écran d’ordinateur à guetter si le pic recherché va sortir du bruit. Et là, c’est la bonne surprise. Au bout de quelques secondes seulement, le pic tant attendu sort de manière très nette. Gros soulagement pour toute l”équipe. Ça marche ! Nous ne sommes pas venus pour rien, et la semaine d’observation qui arrive va être plus qu’intéressante. On va pouvoir commencer à pointer des étoiles de moins en moins lumineuses pour regarder jusqu’où notre montage peut aller. Ce soir là nous avons pointé six étoiles en tout. Fin des acquisitions vers minuit et demi. On repart au lit bien soulagé, et avec plus de 3 Go de données à traiter le lendemain.</p>Bien arrivés sur place2014-05-08T20:00:00+02:002014-05-08T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2014-05-08:/bien-arrives-sur-place.html<p>Ça y est, nous sommes arrivés sur place à l’observatoire du Mont Wilson. Voyage vraiment sans encombre, avec même quelques agréables surprises. Nous avons eu la chance :</p>
<ul>
<li>de se retrouver tous les quatre ensemble au dernier rang de l’Airbus A380, là où il n’y a que quatre …</li></ul><p>Ça y est, nous sommes arrivés sur place à l’observatoire du Mont Wilson. Voyage vraiment sans encombre, avec même quelques agréables surprises. Nous avons eu la chance :</p>
<ul>
<li>de se retrouver tous les quatre ensemble au dernier rang de l’Airbus A380, là où il n’y a que quatre places au centre (pas très loin des toilettes, il y a des avantages et des inconvénients, et pas très loin du bar, là il n’y a que des avantages)</li>
<li>de tomber sur des hôtesses très sympas</li>
<li>et de surcroit fans d’astronomie</li>
</ul>
<p>On a eu vite fait de se faire repérer, les quatre astronomes au fond de l’avion ! (bon, techniquement, nous ne sommes pas astronomes, mais instrumentalistes dans le domaine de l’astronomie, mais chuuut). Du coup, on s’est fait chouchouter pendant tout le voyage.</p>
<p>On a même eu la chance de passer dire bonjour aux pilotes en cabine de pilotage alors qu’on survolait le Groenland. Ça m’a scotché ! De la neige, des montagnes (assez hautes d’ailleurs), et la mer, à perte de vue, un soleil magnifique, vraiment une vue féérique. Au dire des pilotes, ils ne s’en lassent pas non plus. Prochain défi, se faire inviter en cabine au retour, de nuit, pour essayer de voir des aurores boréales. Si on y arrive, ce sera champomy !</p>
<p><img src="/images/groenland.jpeg" style="width:100%">
Vue sur le Groenland depuis le cockpit le d'A380. La claque !</p>
<p>Comme à chaque fois que je prends l’avion, j’ai pu aussi me regarder les quatre épisodes de big bang theory disponibles. Cette série est définitivement excellente.</p>
<p>Atterrissage à l’heure, pas de soucis à l’immigration, ni aux douanes. On devait avoir un petit ange avec nous ce jour là. Le douanier semblait blasé. Il s’est contenté de tamponner le papier et de me demander d’y aller. On a pu passer les 40 kg de matériel scientifique sans encombre (10 kg chacun). C’était un peu ma crainte qu’on nous embête, ou pire, qu’on nous confisque certaines choses.</p>
<p>Le temps de prendre la navette pour chercher la voiture de location, et nous voila parti. On s’en est bien tiré cette année, on est passé par de l’autoroute presque tout le long (bon, dans un état lamentable, mais autoroute quand même). Je ne sais pas ce qu’on a fait l’an dernier, mais on a traversé tout Los Angeles pendant un temps fou, parfois dans des quartiers un peu flippants. Le GPS ne devait pas bien fonctionner. Tiens, parlons-en du GPS. On a eu le même que l’an dernier. On a demandé en français, et comme l’an dernier, on a un GPS québécois. Il y a des moments, on était morts de rire dans la voiture… disons que le vocabulaire utilisé est un peu différent !</p>
<p><img src="/images/traversee_los_angeles.jpeg" style="width:100%">
Traversée de Los Angeles</p>
<p>Arrivée vers 18h à l’observatoire, sous la grêle et un froid glacial ! Je me suis dit ça commence bien ! Mais ici, le temps change vraiment vite. Le lendemain matin (mercredi), ciel bleu dégagé et grand Soleil, et dans les nuages l’après-midi (au sens propre, on voyait vraiment passer du nuage devant les fenêtres). Séance déballage de matériel, vérification et début de montage de la manip, mais sans prendre de risque car on est encore sous le coup de la fatigue du voyage et du décalage horaire.</p>
<p>Aujourd’hui jeudi, on continuera tranquillement de préparer la manip. On discutera l’après-midi avec l’équipe sur place sur le choix des étoiles à pointer lors de nos nuits d’observation. Première nuit d’observation dans la nuit de dimanche à lundi (journée de lundi en France). D’ici là, on a encore beaucoup de boulot de préparation de la manip.</p>
<p>Joli moment ce matin au lever du Soleil. Je crois que je vais y retourner tous les matins !</p>
<p><img src="/images/lever_de_soleil_mont_wilson_2014.jpeg" style="width:100%">
Lever de Soleil ce matin. Renversant !</p>Mission CHARA 2014 en préparation2014-05-01T20:00:00+02:002014-05-01T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2014-05-01:/mission-chara-2014-en-preparation.html<p>J’ai la chance de retourner cette année pour une mission de deux semaines à l’<a href="http://www.mtwilson.edu/">observatoire du Mont Wilson</a>, sur les hauteurs de Los Angeles, pour y travailler sur le <a href="http://www.chara.gsu.edu/CHARA/">réseau de télescopes CHARA</a>.</p>
<p>Notre équipe <a href="http://www.xlim.fr/iro">Imagerie Radar et Optique</a>, du laboratoire de recherche <a href="http://www.xlim.fr/">XLIM</a> à Limoges travaille depuis …</p><p>J’ai la chance de retourner cette année pour une mission de deux semaines à l’<a href="http://www.mtwilson.edu/">observatoire du Mont Wilson</a>, sur les hauteurs de Los Angeles, pour y travailler sur le <a href="http://www.chara.gsu.edu/CHARA/">réseau de télescopes CHARA</a>.</p>
<p>Notre équipe <a href="http://www.xlim.fr/iro">Imagerie Radar et Optique</a>, du laboratoire de recherche <a href="http://www.xlim.fr/">XLIM</a> à Limoges travaille depuis plus de dix ans sur un nouveau type de capteur dédié à l’imagerie haute résolution pour l’astronomie (mais pas que, il y a d’autres applications). Nous cherchons en particulier à détecter des objets « froids », tels que des naines brunes ou des exoplanètes, en formant une image à partir du rayonnement infrarouge émis par l’objet. Plutôt que de développer un capteur fonctionnant dans l’infrarouge, nous avons mis au point une méthode originale qui consiste à changer la longueur d’onde de la lumière captée par les télescopes, pour l’amener dans le domaine du visible ou du proche infrarouge, dans lequel nous disposons de capteurs performants. Ce « changement de couleur des étoiles » se fait grâce à des phénomènes optiques non-linéaires que nous générons dans des cristaux de niobate de lithium. J’en dirai un peu plus sur la technique un peu plus tard.</p>
<p>Pour les curieux, des manips que nous avions faites à l’observatoire du Mauna Kea à Hawaï ont donné lieu à une <a href="/media/pdf/MNRAS_ALOHA_2012.pdf">publication dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society</a> et à un communiqué de presse du CNRS fin 2012.</p>
<p>L’an passé, nous avions fait une première mission à CHARA en mars, pour commencer à prendre nos marques sur le site, et faire les premières mesures de stabilité mécanique et de photométrie. Les premiers résultats obtenus ont été très encourageants !</p>
<p>Cette année, nous partons avec beaucoup plus de matériels, en particulier les cristaux non-linéaires, les lasers nécessaires à l’obtention des effets non-linéaires, et tout un tas d’autres choses. Notre objectif est de convertir la longueur d’onde de la lumière issue de l’un des télescopes du réseau CHARA de l’infrarouge vers le visible. Nous devrions disposer de six demi-nuits d’observation. J’espère que la météo sera au rendez-vous. Ça serait tout de même pas de bol qu’on se tape des nuages en plein moi de mai à Los Angeles…</p>
<p>Cette semaine, c’est préparatifs de la mission, checklists, vérification des logiciels installés sur les ordinateurs, emballage du matériel (souvent fragile, donc à protéger suffisamment car ça voyage en soute pour la plupart), vérification de la paperasse administrative, des billets de train, d’avion, etc.</p>
<p><img src="/images/photo_labo_2014.jpeg" style="width:100%">
Une partie du matériel à emmener avant emballage. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du boulot ! Bon, tout ne part pas non plus (pas les PC au fond, ni l’armoire 🙂 ) Ne vous fiez pas au bazar, c’est du désordre organisé !</p>
<p>Départ prévu dans quelques jours. Je vais essayer de vous tenir au courant régulièrement de l’avancement de la mission. Il suffit de me suivre sur ce blog.</p>Arrivée au Mont Wilson (mission 2013)2013-03-21T20:00:00+01:002013-03-21T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2013-03-21:/arrivee-au-mont-wilson.html<p>Après 24h de voyage, nous sommes enfin arrivés au Mont Wilson. Le vol Paris − Los Angeles s’est fait sans encombre. L’A380 est très peu bruyant, et c’est très agréable ! Pas de soucis non plus à la douane, les valises n’ont même pas été fouillées. Tout le …</p><p>Après 24h de voyage, nous sommes enfin arrivés au Mont Wilson. Le vol Paris − Los Angeles s’est fait sans encombre. L’A380 est très peu bruyant, et c’est très agréable ! Pas de soucis non plus à la douane, les valises n’ont même pas été fouillées. Tout le matériel scientifique est avec nous ! Juste à l’immigration. Le gars ne comprenait pas qu’on allait habiter à l’observatoire même, et demandait notre adresse de résidence. Après lui avoir expliqué, tout est rentré dans l’ordre. Le temps de prendre une voiture de location (et de comprendre comment marchent ces #@!$¶ de boîtes automatiques), il nous a fallu quatre heures pour traverser Los Angeles et monter jusqu’au Mont Wilson. Bien cramé à l’arrivée à 21h heures locales (5h en France). Un bref coup d’œil au ciel, et tout de suite, on voit Orion, très haute dans le Ciel, et Jupiter, pas bien loin. C’est vrai que nous sommes très bas en latitude. Pas beaucoup d’étoiles de faible magnitude en revanche, à cause de la lumière de Los Angeles. À propos de la vue sur la ville depuis le Mont, c’est renversant. Ce soir, on prend des photos car c’est vraiment chouette. Couché 22h heure locale. Repos bien mérité !</p>
<p>Levé 7h et tout de suite, quelques photos de l’extérieur sur la chaîne montagneuse. Voici le panorama que l’on a depuis notre cottage (très sympa au passage, très bien équipé, on a même du wifi !).
Vue depuis notre cottage au Mont Wilson</p>
<p><a href="/images/panoramaMontWilson.jpeg"><img src="/images/panoramaMontWilson-1024x242.jpeg" style="width:100%"></a>
Vue depuis notre cottage au Mont Wilson (cliquez pour agrandir)</p>
<p>Puis déballage du matériel scientifique pour un passage en revue, vérifier qu’il n’y a pas de casse et que tout est fonctionnel. À partir de demain, on commencera les manips. Bientôt en ligne des photos des dômes des télescopes…</p>writeLaTeX : utiliser LaTeX en ligne2012-12-23T20:00:00+01:002012-12-23T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2012-12-23:/writelatex-utiliser-latex-en-ligne.html<p>LaTeX est un formidable outil de composition de documents de haute qualité typographique. Il nécessite néanmoins une période d’apprentissage non négligeable, et l’installation d’un système LaTeX sur sa machine, ce qui peut faire peur au débutant. Si vous voulez découvrir ou apprendre LaTeX mais que vous n …</p><p>LaTeX est un formidable outil de composition de documents de haute qualité typographique. Il nécessite néanmoins une période d’apprentissage non négligeable, et l’installation d’un système LaTeX sur sa machine, ce qui peut faire peur au débutant. Si vous voulez découvrir ou apprendre LaTeX mais que vous n’êtes pas prêts à passer à une installation complète du système sur votre ordinateur, alors le site <a href="https://www.writelatex.com/">writeLaTeX</a> est fait pour vous ! Il s’agit d’un éditeur LaTeX collaboratif en ligne, permettant de travailler sur des document LaTeX, avec un aperçu en léger différé du résultat. La compilation du document est automatique et se fait au fil de la rédaction. Ça ressemble étrangement à <a href="http://etherpad.org/">etherpad</a>, mais appliqué à LaTeX. Ne vous attendez pas cependant à la réactivité d’etherpad lorsque plusieurs personnes travaillent sur le document, ni à un code de couleur pour chaque participant.</p>
<p>L’interface est très intuitive. La page d’accueil vous permet de créer en un clic un document de type article ou bien présentation (à l’aide de la classe beamer). Une fois votre choix effectué, un modèle de document est chargé dans l’éditeur qui se situe sur la partie gauche de l’écran, et le résultat de la compilation est affiché sur la partie droite. Il ne vous reste plus qu’à modifier le modèle de départ. Les éventuelles erreurs de compilation apparaissent dans une fenêtre surgissante à côté de l’aperçu du document.</p>
<p><img src="/images/writelatex_editeur.png" style="width:100%"></p>
<p>Le document est automatiquement privé. Il suffit pour y accéder de connaître son URL, qui est suffisamment compliquée pour ne pas pouvoir être devinée. Pour partager le document, il suffit de communiquer son URL.</p>
<p>L’éditeur est cependant relativement sommaire. On y trouvera la coloration syntaxique, et le surlignage des parenthèses appareillées. Mais ne vous attendez pas à retrouver les caractéristiques des éditeurs LaTeX classiques comme <a href="http://www.xm1math.net/texmaker/">TeXmaker</a> ou <a href="http://kile.sourceforge.net/">kile</a> par exemple (complètement automatique, pliage du code, assistants en tout genre). Mais je trouve cette interface épurée intéressante pour le débutant, qui ne se perdra pas dans une multitude de menus et assistants.</p>
<p>Il est possible d’utiliser d’autres classes LaTeX de base, comme par exemple book ou report. Il suffit de modifier le préambule en conséquence. Vous pouvez bien sûr ajouter des paquets dans le préambule du document. Tout à l’air d’être présent, tout au moins ceux que j’ai testé. Enfin, si vous souhaitez utiliser des styles ou des classes de documents personnalisés, c’est tout à fait possible. Il suffit pour cela de téléverser les fichiers concernés en utilisant le menu files. Attention, une fois téléversés, les fichiers sont placés dans le même dossier que le document LaTeX sur lequel vous travaillez, et ne sont pas modifiables en ligne. Il vous faudra donc les modifier sur votre ordinateur, et les téléverser de nouveau. Petit truc également, l’éditeur utilise l’encodage UTF-8 donc assurez vous que le fichier de classe que vous utilisez est bien configuré pour utiliser cet encodage :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="err">\</span><span class="n">usepackage</span><span class="o">[</span><span class="n">utf8x</span><span class="o">]</span><span class="err">{</span><span class="n">inputenc</span><span class="err">}</span><span class="w"></span>
</code></pre></div>
<p><img src="/images/writelatex_export.png" class="float-right" style="width: 25%">
Vous pouvez également envoyer d’autres fichiers, comme des images à insérer dans votre document (.pdf, .jpeg, .png), des fichiers de bibliographie (.bib, .bst) ou d’autres fichiers source (.tex). Principale limitation : vous ne pouvez envoyer que dix fichiers maximum, ce qui limite l’utilisation de cet outil aux projets de taille modérée. De toutes façons, pour des projets sérieux, je vous recommande vivement d’installer LaTeX sur votre machine. writelatex_exportPoint très important, vos données ne sont pas emprisonnées sur le serveur hébergeant l’outil. Vous pouvez télécharger le fichier pdf issu de la compilation de votre document, ainsi qu’une archive zip de tous les fichiers constituant votre projet. Intéressant pour continuer à travailler dessus plus tard sur votre ordinateur, une fois que vous avez franchi le pas et installé un système LaTeX sur votre ordinateur.</p>
<p>Vous pouvez également vous créer un compte, ce qui vous permettra de retrouver tous les documents que vous aurez créé avec ce compte. C’est le seul avantage ici de créer un compte, et vous pouvez tout autant vous passer de ce compte, et simplement mettre en signet les URL de vos différents documents.</p>
<p><img src="/images/writelatex_mydocuments.png" style="width:60%"></p>
<p>En conclusion, un excellent outil car il permet de faire du LaTeX immédiatement. Très utile pour jouer un peu avec LaTeX avant de l’installer sur sa machine ou travailler à plusieurs sur un document LaTeX. La possibilité de téléverser d’autres fichiers de style, de classe ou images d’une part, et de télécharger le pdf résultant ou les sources du document d’autre part, sont très appréciables. Dommage que ce soit limité à dix fichiers. Enfin, petite déception. L’outil est <a href="https://www.writelatex.com/about">basé sur des logiciels libres</a>, mais il semble que les sources du logiciel ne sont pas disponibles.</p>Raspberry Pi Reçu !2012-12-22T20:00:00+01:002012-12-22T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2012-12-22:/raspberry-pi-recu.html<p>Ça y est, je l’ai enfin reçu, mon <a href="http://www.raspberrypi.org/">raspberry Pi</a>. À deux jours de Noël, ça tombe pile poil. Je n’ai pas eu la patience de le mettre au pied du sapin et d’attendre le matin du 25. D’un autre côté, il fallait bien que je …</p><p>Ça y est, je l’ai enfin reçu, mon <a href="http://www.raspberrypi.org/">raspberry Pi</a>. À deux jours de Noël, ça tombe pile poil. Je n’ai pas eu la patience de le mettre au pied du sapin et d’attendre le matin du 25. D’un autre côté, il fallait bien que je vérifie qu’il fonctionne bien, non ?</p>
<p>Pour ceux qui ne connaissent pas, un raspberry Pi est un petit ordinateur de la taille d’une carte bleue, et à prix défiant toute concurrence. Comptez 45 € TTC pour le raspberry, une boîte en plastique pour le protéger, et les frais de port. Je l’ai acheté chez radiospare, et ça a mis un mois pour arriver. On ne va pas se plaindre, la première version s’est vendue comme des petits pains, et il y avait six mois d’attente pour en avoir un.</p>
<p>La bestiole fonctionne sous GNU/Linux, seul système d’exploitation capable de tourner sur cette architecture ARM. N’espérez pas y faire tourner du Windows ou du Mac, et c’est tant mieux 🙂 J’ai installé <a href="http://www.raspbian.org/">Raspbian « wheezy »</a> ,une distribution debian optimisée pour le raspberry. Il suffit pour cela de télécharger l’image disponible sur le site de raspberry, et de copier ça sur une carte SD. Et ensuite, ça s’utilise… comme une Debian. Il y a un dépôt de logiciels, des mises à jour. Prise en main ultra-rapide donc puisque j’utilise Debian quotidiennement sur mes autres machines.</p>
<p>Sans plus attendre, une photo de la bête en fonctionnement.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/raspberrypi.png"></p>
<p>L’environnement graphique par défaut est LXDE. C’est un environnement très léger, et suffisamment fonctionnel. Côté logithèque, c’est celle de la distribution Debian donc énooorme choix de logiciels ! Et framboise sur le gâteau (admirez le jeu de mot !), <a href="http://blog.documentfoundation.org/2012/12/17/libreoffice-runs-on-the-raspberry-pi/">LibreOffice est disponible pour Raspberry</a> depuis le 17 décembre 2012. Bien que la machine n’aie un processeur cadencé qu’à 700 MHz et 512 Mo de RAM, LibreOffice semble fonctionner correctement. Il lui faut environ 15 secondes pour se lancer, et ensuite, l’utilisation est tout à fait normale. Une petite capture d’écran de l’environnement de bureau, avec LibreOffice, et une console affichant des informations sur le processeur. Le fond d’écran n’est pas d’origine, mais provient de la distribution PwnPi (distribution orientée sécurité). Je le trouve magnifique, et l’idée du nombre pi assez géniale. Il est disponible <a href="http://www.intraipsum.se/blog/2012/07/09/using-raspberry-pi-for-penetration-testing/">à cette adresse</a>.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/capture_raspberry.png"></p>
<p>Petite déception pour l’instant : <a href="http://xbmc.org/">XBMC</a> est bien disponible dans les dépôts, mais ne s’installe pas à cause de dépendances non satisfaites. Je vais patienter et tester plus tard.</p>Livre : (Xe)LaTeX appliqué aux sciences humaines2012-09-04T20:00:00+02:002012-09-04T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2012-09-04:/livre-xelatex-applique-aux-sciences-humaines.html<p>Un nouveau livre consacré à LaTeX appliqué aux sciences humaines vient de paraître, et cerise sur le gâteau, le livre est sous licence libre Creative Commons ! Il s’agit de « <a href="http://geekographie.maieul.net/Xe-LaTeX-applique-aux-sciences">(Xe)LaTeX appliqué aux sciences humaines</a> » de Maïeul Rouquette. Il est disponible en vente au format papier chez l’<a href="http://www.atramenta.net/books/latex-sciences-humaines/79">Éditeur Altramanta</a>, et à télécharger au format pdf</p><p><img src="/images/livre-xelatex.png" class="float-right" style="width:15%">
LaTeX est un formidable outil pour composer des documents. On pense souvent, à tort, qu’il est réservé aux documents scientifiques et techniques, alors qu’il peut être utilisé quelle que soit sa discipline (ou même pour un particulier pour écrire une simple lettre)</p>
<p>Un nouveau livre consacré à LaTeX appliqué aux sciences humaines vient de paraître, et cerise sur le gâteau, le livre est sous licence libre Creative Commons ! Il s’agit de « <a href="http://geekographie.maieul.net/Xe-LaTeX-applique-aux-sciences">(Xe)LaTeX appliqué aux sciences humaines</a> » de Maïeul Rouquette. Il est disponible en vente au format papier chez l’<a href="http://www.atramenta.net/books/latex-sciences-humaines/79">Éditeur Altramanta</a>, et à télécharger au format pdf. Comme toute ressource libre, les sources sont bien entendu disponibles.</p>Livre : (Un site pour générer facilement un thème Beamer2012-09-04T20:00:00+02:002012-09-04T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2012-09-04:/un-site-pour-generer-facilement-un-theme-beamer.html<p>On peut faire énormément de choses avec LaTeX, et en particulier de jolis transparents pour ses présentations. C’est même relativement simple avec <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Beamer">Beamer</a>, pour peu qu’on connaisse un peu LaTeX. De nombreux thèmes sont également disponibles sur la toile, comme par exemple les thèmes rassemblés <a href="http://latex.simon04.net/">sur cette page …</a></p><p>On peut faire énormément de choses avec LaTeX, et en particulier de jolis transparents pour ses présentations. C’est même relativement simple avec <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Beamer">Beamer</a>, pour peu qu’on connaisse un peu LaTeX. De nombreux thèmes sont également disponibles sur la toile, comme par exemple les thèmes rassemblés <a href="http://latex.simon04.net/">sur cette page</a> par Rogier Koppejan.</p>
<p>En revanche, il est un peu plus difficile de personnaliser un thème, il faut modifier le fichier de style directement, ce qui peut être délicat si l’on n’a pas un minimum d’expérience avec LaTeX (et l’<a href="http://www.tex.ac.uk/tex-archive/macros/latex/contrib/beamer/doc/beameruserguide.pdf">énorme manuel de Beamer !</a>). Heureusement, Gladys FALLOURD et Mélanie LEBRETON de l’IUT Informatique de l’Université Bordeaux 1 nous ont mis en ligne <a href="http://titilog.free.fr/">une petite application en flash</a> (oui, je sais, c’est mal le flash) qui permet de générer le code LaTeX d’un modèle de présentation pour Beamer.</p>
<p>C’est extrêmement simple à utiliser. Il suffit de cliquer sur la partie de la diapositive que vous souhaitez modifier, et l’interface vous permet de modifier les couleurs et les dispositions. Au passage, pour le choix des couleurs, je vous recommande d’utiliser un <a href="http://colorschemedesigner.com/">générateur de modèle de couleurs</a> qui vous garantit que vos couleurs sont harmonieuses. Revenons à notre générateur de thème. Une fois que vous avez tout paramétré selon vos envies, il n’y a plus qu’à cliquer sur le bouton Génerer, et le code LaTeX du style de présentation est prêt à être collé dans le fichier sty. Le mode d’emploi est <a href="http://titilog.free.fr/directions.htm">disponible sur cette page</a>.</p>
<p>Un bonne adresse donc, à stocker quelque part dans ses signets !</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/generateur_beamer.png"></p>Photographie du ciel dans son intégralité2012-02-17T20:00:00+01:002012-02-17T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2012-02-17:/photographie-du-ciel-dans-son-integralite.html<p>Dans les colonnes du magazine <a href="http://www.skyandtelescope.com/">Sky and Telescope</a> de février 2012, Nick Risinger nous raconte son pari complètement dingue de photographier l’ensemble du ciel nocturne pour en faire une photo unique.</p>
<p>Afin de ne pas oublier de morceaux de ciel, la sphère céleste a d’abord été découpée en …</p><p>Dans les colonnes du magazine <a href="http://www.skyandtelescope.com/">Sky and Telescope</a> de février 2012, Nick Risinger nous raconte son pari complètement dingue de photographier l’ensemble du ciel nocturne pour en faire une photo unique.</p>
<p>Afin de ne pas oublier de morceaux de ciel, la sphère céleste a d’abord été découpée en 624 zones égales, et leurs coordonnées programmées dans l’ordinateur. Les prises de vues ont commencé en mars 2010. Le photographe fait ses premières photos du ciel depuis le Nevada et l’Arizona.. À la mi juin de la même année, direction l’Afrique du Sud pour capturer ce qui ne peut être vu correctement depuis l’hémisphère nord, et en particulier notre propre galaxie, la voie lactée. Après plusieurs aller-retours entre les deux hémisphères, le ciel est entièrement photographié. Reste à traiter les 37 440 photos prises (4 To de données !), et les assembler en une <a href="http://media.skysurvey.org/openzoom.html">image unique de 5 millions de pixels</a>. Le traitement a débuté en janvier 2011, et a pris des mois. Le résultat est vraiment spectaculaire, et peut être vu en ligne sur [http://skysurvey.org/]. Une carte interactive sur 360° (sur 4pi sr même !) vous permet de vous balader dans l’image.</p>
<p><a href="/images/3000_cc_by-nc.jpg"><img style="width:100%;" src="/images/3000_cc_by-nc_small1.jpeg"></a></p>
<p>À noter que le traitement final (assemblage des photos, gestion des couleurs) a été réalisé avec le logiciel libre <a href="http://www.gimp.org/">GIMP</a>, sur un portable fonctionnant avec un système GNU/Linux (<a href="http://www.fedora-fr.org/">Fedora</a>).</p>De retour de Madagascar2011-08-08T20:00:00+02:002011-08-08T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2011-08-08:/de-retour-de-madagascar.html<p>De retour de Madagascar. Trois semaines superbes sur l’île de Nosy Be. Météo parfaite, plages de rêve, fruits à gogo, poisson et brochettes de zébu, et la THB, la bière de l’île. Le plus dur, c’est le retour en France 🙂</p>
<p>J’en profite pour faire un point …</p><p>De retour de Madagascar. Trois semaines superbes sur l’île de Nosy Be. Météo parfaite, plages de rêve, fruits à gogo, poisson et brochettes de zébu, et la THB, la bière de l’île. Le plus dur, c’est le retour en France 🙂</p>
<p>J’en profite pour faire un point rapide de mon été astro. Mis à part le temps superbe tous les jours et la beauté de l’ile, le ciel est époustouflant. Le soleil se couche à 18h, et très rapidement il fait nuit. On voit apparaitre arcturus, et surtout antarès, pile au zénith. Au fil des minutes, le scorpion se dessine au dessus de ma tête. Ça fait drôle de le voir en entier.</p>
<p>Puis, juste à côté, le sagittaire. On distingue facilement M6, M7 et M8 à l’œil nu. En redescendant vers le sud, le loup, le centaure et la croix du sud. C’est une zone impressionnante par le nombre d’étoiles brillantes regroupées au même endroit. A l’est de la croix du sud, on voit aisément le sac à charbon, vaste nuage de poussière dans la voie lactée, et qui fait à peu près la taille de la croix du sud. J’ai essayé de voir la nébuleuse de la pipe, au zénith, sans succès.</p>
<p>Quant à la voie lactée, je ne l’ai jamais vu comme ça. Le premier soir, je croyais qu’il y avait des nuages tant elle est lumineuse. Et puis le lendemain, lorsque j’ai revu les nuages exactement au même endroit, il n’y avait plus de doute. C’est bien la voie lactée. On la voit très bien à peine une demi-heure après le coucher du soleil. Et le fait qu’il n’y ait pas de pollution lumineuse aide beaucoup. Il n’y a quasiment aucune lumière la nuit.</p>
<p>Voilà pour mes premières impressions sur le ciel austral. Je n’ai qu’une hâte, c’est d’y retourner avec un petit télescope et un appareil photo. En attendant, je suis de retour sur Limoges, et il y a tout de même de belles choses à voir ici aussi.</p>Un halo à 22° sous le ciel de Limoges2011-07-03T20:00:00+02:002011-07-03T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2011-07-03:/un-halo-a-22-sous-le-ciel-de-limoges.html<p>Non, il ne s’agit pas d’une température de 22° (la température aujourd’hui était bien plus élevée), mais de l’angle entre Soleil, et le halo qui l’entoure. Voici ce que j’ai pu voir ce matin vers 11h lorsque j’ai levé le nez au ciel …</p><p>Non, il ne s’agit pas d’une température de 22° (la température aujourd’hui était bien plus élevée), mais de l’angle entre Soleil, et le halo qui l’entoure. Voici ce que j’ai pu voir ce matin vers 11h lorsque j’ai levé le nez au ciel. C’était grandiose ! Heureusement que j’avais mes lunettes de soleil, sinon, je ne l’aurais pas vu, ébloui par le Soleil, bien que celui-ci jouait à cache cache derrière les branches du peuplier. Le halo était complet, blanc, avec une frange rouge à l’intérieur, et bleue à l’extérieur. Le centre, lui, était très sombre, et tranchait avec la luminosité du Soleil au centre du halo. Les 22° correspondent au rayon apparent du halo (tendez le bras et ouvrez la main, la distance entre votre pouce et votre auriculaire correspond en gros au rayon du halo).</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/halo_22_degres.jpeg"></p>
<p>Ces halos sont courants, d’après ce que j’ai pu lire, mais c’est la première fois que j’en vois un. Il est dû à la réfraction de la lumière dans des cristaux de glace qui composent certains nuages. Il s’agit ici de cirrostratus, ces grands voiles blancs continus qui peuvent emplir le ciel, et qui évoluent à une altitude allant de 4500 à 12000 m. On dit qu’ils annoncent une dépression (on verra bien le temps qu’il va faire dans les jours qui viennent). Ces nuages sont composés de petits cristaux de glace, soit des plaques hexagonales, soit des colonnes à base hexagonale, de 50 à 100 microns. Le phénomène est lié à l’orientation de ces petits cristaux, qui agissent comme des prismes et dévient la lumière du Soleil. Le ciel à l’intérieur du halo est sombre car aucun cristal de glace dans cette zone ne peut dévier la lumière en notre direction, l’angle de déviation est au minimum égal à 22°.</p>
<p>Avec le faux Soleil que j’ai pu photographier la semaine dernière (faudra que j’écrive un petit quelque chose dessus), et ce halo aujourd’hui, le ciel me gâte en ce moment. Pourvu que ça dure !</p>Envoyez votre nom sur la planète Mars2011-01-10T20:00:00+01:002011-01-10T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2011-01-10:/envoyez-votre-nom-sur-la-planete-mars.html<p>Curiosity, le nouveau rover de la NASA, s’envolera pour la planète Mars à l’automne de cette année 2011. L’objectif consitera à vérifier si Mars a disposé dans le passé, ou dispose aujourd’hui, d’un environnement capable d’abriter une vie microbienne. À cette occasion, l’agence …</p><p>Curiosity, le nouveau rover de la NASA, s’envolera pour la planète Mars à l’automne de cette année 2011. L’objectif consitera à vérifier si Mars a disposé dans le passé, ou dispose aujourd’hui, d’un environnement capable d’abriter une vie microbienne. À cette occasion, l’agence américaine vous propose d’envoyer votre nom sur Mars, stocké dans une puce électronique embarquée dans le rover ! Pour cela, rien de plus simple. Rendez-vous sur le site du <a href="http://mars.jpl.nasa.gov/msl/">Mars Science Laboratory</a> (l’autre nom du rover). Cliquez sur « participate », puis sur « Send Your Name to Mars » (envoyez votre nom vers Mars). Après avoir saisi votre nom et votre prénom, le site vous confirmera que votre nom est bien en partance pour Mars. Vous aurez même un lien vers votre certificat de participation ! Après cela, vous n’aurez plus le même regard lorsque vous lèverez les yeux vers la planète rouge…</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/marsparticipateLG.jpeg"></p>Clavier bépo sur Debian/KDE2010-07-10T20:00:00+02:002010-07-10T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2010-07-10:/clavier-bepo-sur-debiankde.html<p>Ça y est, cette fois, je me suis lancé. J’ai jeté mon ancienne disposition de clavier azerty à la poubelle (façon de parler), pour la remplacer par une disposition bépo. Ça faisait un moment que je lorgnais dessus, sans vraiment oser franchir le pas. C’est qu’on ne …</p><p>Ça y est, cette fois, je me suis lancé. J’ai jeté mon ancienne disposition de clavier azerty à la poubelle (façon de parler), pour la remplacer par une disposition bépo. Ça faisait un moment que je lorgnais dessus, sans vraiment oser franchir le pas. C’est qu’on ne se débarrasse pas de 20 ans de pratique du clavier azerty comme ça ! Et puis à force d’en lire du bien, et surtout après avoir fait un petit tour sur le stand de bépo.fr lors des RMLL à Bordeaux cet été, j’ai décidé de m’y mettre…</p>
<p>Les changements ? Eh bien il faut tout rapprendre ! Pas facile à première vue. Et puis je me suis rendu compte qu’en moins de deux jours, j’avais la nouvelle disposition en tête. Ça fait maintenant trois semaines que j’ai basculé. Je ne tape pas encore très vite, mais les premiers automatismes commencent à se mettre en place. Autre changement, très agréable celui-là, c’est d’avoir sous la main presque tous les caractères propres à la typographie française (« » œ É …), ainsi que les caractères que j’utilise souvent lorsque j’écris du LaTeX ({}), et qui sont très mal placés sur un clavier azerty.</p>
<p>Côté configuration, rien de bien compliqué, juste quelques petites astuces pour configurer correctement KDE d’une part (au niveau utilisateur), et le système Debian complet d’autre part (pour tous les utilisateurs).</p>
<h2>Configuration de KDE</h2>
<p>Pour ajouter la disposition de clavier bépo dans KDE, allez dans la configuration du système depuis le menu K -> Poste de travail. Puis dans Personnel -> Région & langue, choisissez Disposition du clavier. Choisissez alors France dans la liste des dispositions disponibles. Ajoutez-là à la liste des dispositions actives en cliquant sur la flèche verte. Une fois que c’est fait, cliquez dessus et choisissez la variante Bépo, ergonomique, façon Dvorak.</p>
<p>C’est ici qu’il faut faire attention. Si vous avez plusieurs dispositions actives, l’ordre dans la liste est important. En effet, un bogue dans kxkb (l’outil KDE qui gère les dispositions de claviers) fait que les raccourcis-claviers de KDE ne correspondent pas à la disposition en cours, mais à la première disposition dans la liste. Supposons que vous avez en un la disposition azerty, et en deux la bépo. La touche C qui sert à copier avec la combinaison CTRL+C en azerty reste au même endroit lorsque vous basculez en bépo, soit la touche X de la disposition bépo ! Ce problème n’en est plus un si vous n’utilisez que la disposition bépo, et que vous <a href="https://catalogue-ca.beaujoie.com/produits/21-Changer_la_langue_d_un_clavier_d_ordinateur/96-BEPO/">collez des étiquettes</a> sur les touches.</p>
<h2>Configuration de Debian</h2>
<p>Une fois les étiquettes bépo collées sur le clavier, il devient délicat de saisir son mot de passe à la connexion (KDM dans mon cas) car le clavier est en azerty, et que les touches sont cachées par les étiquettes ! L’idée est donc de basculer la Debian en bépo dès le démarrage du système, et pas uniquement au lancement de KDE. Il faut alors éditer le fichier /etc/default/keyboard et y placer :</p>
<p>XKBMODEL="pc105"
XKBLAYOUT="fr"
XKBVARIANT="bepo"
XKBOPTIONS=""</p>
<p>Au prochain démarrage, ça devrait être bon.</p>LaTeX au doigt et à l’œil2009-10-13T20:00:00+02:002009-10-13T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2009-10-13:/latex-au-doigt-et-a-loeil.html<p>Vu sur la liste de GUTenberg, le site <a href="http://detexify.kirelabs.org">detexify.kirelabs.org</a> qui permet de trouver le code LaTeX de n’importe quel symbole, simplement en le dessinant. Énorme ! Preuve à l’appui avec la capture d’écran ci-dessous et le symbole Xi (prononcez ksi).</p>
<p><img style="width:50%;" src="/images/detexify_m.jpeg"></p>
<p>C’est tout simplement bleuffant ! Il …</p><p>Vu sur la liste de GUTenberg, le site <a href="http://detexify.kirelabs.org">detexify.kirelabs.org</a> qui permet de trouver le code LaTeX de n’importe quel symbole, simplement en le dessinant. Énorme ! Preuve à l’appui avec la capture d’écran ci-dessous et le symbole Xi (prononcez ksi).</p>
<p><img style="width:50%;" src="/images/detexify_m.jpeg"></p>
<p>C’est tout simplement bleuffant ! Il suffit de s’appliquer un peu en dessinant…</p>Une parasélène dans le ciel Limousin2009-10-05T20:00:00+02:002009-10-05T20:00:00+02:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2009-10-05:/une-paraselene-dans-le-ciel-limousin.html<p>Une parhélie (ou faux Soleil) est un phénomène optique atmosphérique dû à la réflexion de la lumière du Soleil dans des cristaux de glace présents dans l’atmosphère. On la trouve aux environ de 22° du Soleil et à la même hauteur lorsque celui-ci est proche de l’horizon. <a href="http://images.google.fr/images?q=parh%C3%A9lie&oe=utf-8&rls=com.ubuntu:en-US:unofficial&client=firefox-a&um=1&ie=UTF-8&ei=QdXJSpeiOJezsAbVx5jtDg&sa=X&oi=image_result_group&ct=title&resnum=4">De …</a></p><p>Une parhélie (ou faux Soleil) est un phénomène optique atmosphérique dû à la réflexion de la lumière du Soleil dans des cristaux de glace présents dans l’atmosphère. On la trouve aux environ de 22° du Soleil et à la même hauteur lorsque celui-ci est proche de l’horizon. <a href="http://images.google.fr/images?q=parh%C3%A9lie&oe=utf-8&rls=com.ubuntu:en-US:unofficial&client=firefox-a&um=1&ie=UTF-8&ei=QdXJSpeiOJezsAbVx5jtDg&sa=X&oi=image_result_group&ct=title&resnum=4">De belles images ici</a>.</p>
<p>Jeudi 1er octobre, j’ai eu la chance d’observer une parasélène, le pendant de la parhélie, mais avec la Lune. Situé à 22° de la Lune environ, le spectre coloré se trouve à proximité immédiate de Jupiter, qui est bien visible dans le ciel en ce moment.</p>
<p><img style="width:100%;" src="/images/paraselene.jpeg"></p>
<p><a href="http://images.google.fr/images?q=paras%C3%A9l%C3%A8ne&oe=utf-8&rls=com.ubuntu:en-US:unofficial&client=firefox-a&um=1&ie=UTF-8&ei=q9XJStvwEY2qnAPag7FB&sa=X&oi=image_result_group&ct=title&resnum=4">D’autres belles images de parasélène ici</a>.</p>Listes numérotées continues avec LaTeX2009-01-04T20:00:00+01:002009-01-04T20:00:00+01:00Ludovic Grossardtag:ludovic.grossard.fr,2009-01-04:/listes-numerotees-continues-avec-latex.html<p>J’ai bien galéré pendant deux trois heures avant de trouver la solution, alors je pense que ça vaut le coup de la partager.</p>
<p>Voilà, lorsqu’on fait une liste numérotée en LaTeX, les éléments sont numérotés de 1 à n. Mais si je place du texte et que je …</p><p>J’ai bien galéré pendant deux trois heures avant de trouver la solution, alors je pense que ça vaut le coup de la partager.</p>
<p>Voilà, lorsqu’on fait une liste numérotée en LaTeX, les éléments sont numérotés de 1 à n. Mais si je place du texte et que je veux ensuite continuer ma liste numérotée, la numérotation redémarre à 1. Or je voulais avoir quelque chose du genre :</p>
<div class="highlight"><pre><span></span><code><span class="mf">1.1</span><span class="w"> </span><span class="n">la</span><span class="w"> </span><span class="n">première</span><span class="w"> </span><span class="n">question</span><span class="w"></span>
<span class="mf">1.2</span><span class="w"> </span><span class="n">la</span><span class="w"> </span><span class="n">deuxième</span><span class="w"> </span><span class="n">question</span><span class="w"></span>
<span class="mf">1.3</span><span class="w"> </span><span class="n">la</span><span class="w"> </span><span class="n">troisième</span><span class="w"> </span><span class="n">question</span><span class="w"></span>
<span class="n">blabla</span><span class="w"> </span><span class="n">entre</span><span class="w"> </span><span class="n">les</span><span class="w"> </span><span class="n">deux</span><span class="w"> </span><span class="kr">list</span><span class="n">es</span><span class="w"></span>
<span class="mf">1.4</span><span class="w"> </span><span class="n">la</span><span class="w"> </span><span class="n">quatrième</span><span class="w"> </span><span class="n">question</span><span class="w"></span>
<span class="mf">1.5</span><span class="w"> </span><span class="n">la</span><span class="w"> </span><span class="n">cinquième</span><span class="w"> </span><span class="n">question</span><span class="w"></span>
<span class="mf">...</span><span class="w"></span>
</code></pre></div>
<p>ou chaque question est précédée du numéro du chapitre suivi du numéro de la question. Pour ne pas que chaque énumération reparte à 1, l’astuce consiste à placer le compteur de la première énumération dans une variable auxiliaire lorsqu’on arrive à la fin de l’énumération. Puis, en début d’énumération, on remet cette valeur auxiliaire dans le compteur de l’énumération.</p>
<p>Sans plus tarder, le code à placer dans le préambule du document (ou dans un fichier de classe) :</p>
<!-- \newcounter{numq}
\newcounter{aux}[chapter]
\newenvironment{questions}{%
\begin{list}{ \textbf{\thechapter.\arabic{numq} \(\triangleright\)\ }}
{\usecounter{numq}%
\setcounter{numq}{\theaux}%
\setlength{\labelwidth}{1cm}%
\setlength{\labelsep}{0.1cm}%
\setlength{\leftmargin}{1cm}
\setlength{\itemindent}{0cm}}}{ \end{list}\setcounter{aux}{\thenumq} } -->
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="k">\newcounter</span><span class="nb">{</span>numq<span class="nb">}</span>
<span class="k">\newcounter</span><span class="nb">{</span>aux<span class="nb">}</span>[chapter]
<span class="k">\newenvironment</span><span class="nb">{</span>questions<span class="nb">}{</span><span class="c">%</span>
<span class="k">\begin</span><span class="nb">{</span>list<span class="nb">}{</span> <span class="k">\textbf</span><span class="nb">{</span><span class="k">\thechapter</span>.<span class="k">\arabic</span><span class="nb">{</span>numq<span class="nb">}</span> <span class="s">\(</span><span class="nv">\triangleright</span><span class="s">\)</span><span class="k">\ </span><span class="nb">}}</span>
<span class="nb">{</span><span class="k">\usecounter</span><span class="nb">{</span>numq<span class="nb">}</span><span class="c">%</span>
<span class="k">\setcounter</span><span class="nb">{</span>numq<span class="nb">}{</span><span class="k">\theaux</span><span class="nb">}</span><span class="c">%</span>
<span class="k">\setlength</span><span class="nb">{</span><span class="k">\labelwidth</span><span class="nb">}{</span>1cm<span class="nb">}</span><span class="c">%</span>
<span class="k">\setlength</span><span class="nb">{</span><span class="k">\labelsep</span><span class="nb">}{</span>0.1cm<span class="nb">}</span><span class="c">%</span>
<span class="k">\setlength</span><span class="nb">{</span><span class="k">\leftmargin</span><span class="nb">}{</span>1cm<span class="nb">}</span>
<span class="k">\setlength</span><span class="nb">{</span><span class="k">\itemindent</span><span class="nb">}{</span>0cm<span class="nb">}}}{</span> <span class="k">\end</span><span class="nb">{</span>list<span class="nb">}</span><span class="k">\setcounter</span><span class="nb">{</span>aux<span class="nb">}{</span><span class="k">\thenumq</span><span class="nb">}</span> <span class="nb">}</span>
</pre></div>
<p>avec quelques fioritures pour avoir un affichage un peu plus sympa. Remarquez que la numérotation des énumérations repart à 1 à chaque changement de chapitre (\newcounter{aux}[chapter]), mais reste continue dans un même chapitre.</p>
<p>Pour utiliser le nouvel environnement questions, on écrira :</p>
<!-- \begin{questions}
\item première question
\item deuxième question
\item troisième question
\end{questions}
le blabla entre les deux énumérations
\begin{questions}
\item quatrième question
\item cinquième question
\end{questions} -->
<div class="highlight"><pre><span></span><span class="k">\begin</span><span class="nb">{</span>questions<span class="nb">}</span>
<span class="k">\item</span> première question
<span class="k">\item</span> deuxième question
<span class="k">\item</span> troisième question
<span class="k">\end</span><span class="nb">{</span>questions<span class="nb">}</span>
le blabla entre les deux énumérations
<span class="k">\begin</span><span class="nb">{</span>questions<span class="nb">}</span>
<span class="k">\item</span> quatrième question
<span class="k">\item</span> cinquième question
<span class="k">\end</span><span class="nb">{</span>questions<span class="nb">}</span>
</pre></div>
<p>Ce qui donne après compilation :</p>
<p><img style="width:50%;" src="/images/latex-questions.png"></p>
<p>C’est pas beau ça ?</p>