11 Oct 18

CHARA 2018 : début de mission nominal

Catégorie : Recherche

Il est 4h du matin, et je ne peux plus dormir à cause du décalage horaire. Pas grave, j’en profite pour rédiger ce billet, mon blog commençait à prendre la poussière ! Dans quelques heures, le Soleil va se lever, et nous allons débuter notre deuxième journée de travail à l’observatoire du Mont Wilson. Jusqu’ici, tout se déroule parfaitement. Le vol de 11h ne m’a même pas paru très long. Il faut dire que j’ai réussi à dormir plusieurs heures, et que j’avais apporté un bon bouquin pour faire passer le temps. Le moment critique de l’immigration et de la douane s’est passé sans encombres. Ça a été beaucoup plus rapide que d’habitude en plus. Gros soulagement aussi lorsqu’on nous a laissé sortir de l’aéroport sans fouiller nos valises. J’ai toujours peur qu’on nous confisque du matériel scientifique pour je ne sais quelle raison, et que ça compromette la mission. Jusque là ça s’est toujours bien passé. Pourvu que ça dure…

Tout s’est tellement bien goupillé qu’à 15h, on avait déjà notre voiture de location (un minivan en fait, ils voient tout en grand ici), et on était déjà en route pour la Cañada Flintridge, dernière ville avant le sommet du Mont Wilson. Pas trop de bouchons pour traverser tout Los Angeles. Juste notre GPS qui a pété les plombs une fois sorti de LA, incapable de nous dire où nous étions. Heureusement, on commence à avoir nos repères, et nous sommes bien arrivés à la Cañada. Petit passage chez Ralph (sorte de supermarché pour bobo) pour y faire les courses pour quelques jours. Le rapport qualité/prix n’y est… disons pas trop mauvais. De toutes façons, on n’est pas là pour faire du tourisme culinaire, on fera avec !

Bref, à 18h, nous étions déjà arrivés sur le site de l’observatoire. De souvenir, on n’est jamais arrivés aussi vite en haut. Ciel bien dégagé, mais température un peu frisquette (limite ça caille !) Ça fait bizarre cette impression de se retrouver un peu chez soi. J’ai rapidement retrouvé ma petite (minuscule) chambre. Cette année, il n’est pas question que je range mes habits propres dans la petite armoire. Je ne vais pas me faire avoir comme l’an passé, et tout va rester dans la valise, prêt à évacuer ! Plat de pâte pour tout le monde, et au lit, la journée à été longue quand même.

Observatoire du Mont Wilson

Après une nuit agitée à se réveiller toutes les 2h environ, lever vers 7h du matin. Mes collègues sont déjà habillés et au petit déjeuner ! Il fait 15°C environ dans le cottage, et la couette trouvée dans l’armoire sur le coup de 2h du matin a été un vrai bonheur ! 8h et la journée commence par le déballage de tout le matériel scientifique apporté dans les valises (une trentaine de kg environ), histoire de tout pointer, vérifier que tout est bien là et qu’il n’y a eu ni perte ni casse. Récupération également de tout le matériel qu’on avait laissé sur place l’an passé. Tout y est aussi. La matinée se termine par une réunion avec l’équipe américaine sur place pour discuter de nos objectifs pour cette année, et du déroulement des différentes expériences.

L’après-midi, on a commencé de remonter l’expérience de l’an passé qui n’avait pas pu être faite pour cause d’incendie, puis de ciel agité (joli combo, hein ?). On croise les doigts pour cette année. On a terminé d’assembler l’expérience vers 19h. On s’en est bien tirés, c’est assez rapide. Il reste encore beaucoup de choses à faire, notamment tout recaractériser, et connecter tout ça au réseau de télescopes, mais ce sera pour les jours suivants. Il faut en garder pour les autres jours, d’autant plus que la fatigue commençant à se faire ressentir, c’est là qu’on fait des bêtises…

Déballage du matériel et début d’assemblage de l’expérience

Donc pour l’instant tout va bien. Ah si, on nous a signalé que deux ours ont été repérés à proximités des télescopes ouest, autrement dit tout près ! Bon, pas sûr que j’aille me balader dans l’observatoire pour faire des photos, on va rester prudent !

Il est bientôt 5h. Le sommeil ne revient pas. Je pense que je vais m’occuper des mails du boulot, qui commencent à s’amonceler depuis les trois jours que nous sommes partis. J’ai des copies à corriger aussi (c’est du numérique, je n’allais pas non plus me traîner les copies papier, hein !).

À bientôt pour la suite…